L'arrivée de Lucie au pays du soleil levant [Riley♥]

La blonde se tenait dans le hall de l’aéroport de Tokyo, exactement à l’endroit où Riley et elle avaient pris l’avion pour se rendre au Canada il y avait de cela quelques mois. Elle se sentait particulièrement heureuse et excitée de revoir Lucie la petite sœur de Riley et à dire vrai elle avait eu du mal à s’endormir la nuit passée. La virtuose se tenait juste à côté de sa petite amie qui ne cessait de scruter l’endroit où sa sœur devait apparaître. Ce matin, elles avaient voyagé dans la voiture assez tôt pour être en avance afin d’être certaine de ne pas la laisser attendre. Le voyage l’avait peut-être fatigué et en raison de la chaleur caniculaire qu’il faisait, Keiko avait pensé à prendre du thé froid qu’elle avait infusé elle-même durant toute la nuit et placé au frigo. Elle en proposa à la luthier pour qu’elle puisse boire un peu et elles attendirent de voir sa belle-sœur arriver. Il n’était question que de quelques minutes avant qu’elles ne soient réunies.

Keiko savait que Riley n’avait pas pu financer un voyage au canada en cette période par manque de moyen, mais surtout de temps puisqu’elle aidait à la conception du décor pour le mariage de Yuki et Kiralee, alors revoir Lucie lui faisait plaisir.
La plus jeune des Brandt et la musicienne avaient planifiés un tas de choses et elles avaient parlés ensemble quasiment tous les jours durant près de 6 mois. La blonde l’attendait avec impatience, habillée de sa petite robe d’été à fines bretelles et au dos nu et de ses cheveux tressés et relevés qui dégageait sa nuque. L’avion de la cadette de Riley avait atterri depuis déjà environ 15 minutes et dans la foule, Keiko repéra immédiatement la chevelure rouge qui se distinguait au loin et tapota Riley. Elle souhaitait laisser à sa petite amie le privilège d’accueillir sa sœur, avant qu’elle-même ne lui saute dans les bras pour lui souhaiter la bienvenue au Japon.

Riley était tellement aux anges de voir sa sœur que ça faisait chaud au cœur de Keiko. Lorsque l’ainée et la cadette se furent enfin retrouvé, elle arriva pour prendre à son tour Lucie dans ses bras et la serrer fort pour lui souhaiter à son tour la bienvenue.

- Tu as fait bon voyage Lucie ? Tiens ! Si tu as soif, c’est encore frais ! Il fait très chaud ici tu ne le sens pas encore parce que l’aéroport est climatisé

Keiko lui parlait en japonais, mais lentement pour que Lucie puisse comprendre avant de lui répéter en anglais pour qu’elle assimile. Elle était contente que son amie soit arrivée sans encombre au Japon, même si elle devait être un peu fatiguée par le voyage qui était un peu long.

- Riley s’est garée un peu loin, mais ça te permettra de délier un peu les jambes.

Le parking de l'aéroport était bondé à cause des nombreux départ en vacances à l'étranger, donc la rousse n'avait pas eu le choix que de se garer assez loin du hall d'attente.

Keiko connaissait assez son amie Lucie pour savoir qu’elle stressait à l’idée de voyager seule et elle compatissait, elle avait déjà ressenti l’angoisse de quitter le Japon quelques-mois plus tôt et elle était accompagnée contrairement à la cadette de la famille Brandt. La jeune rousse n’avait aucune inquiétude à avoir, la violoniste lui avait tenu compagnie jusque tard et elle avait tout fait pour préparer son arrivée afin que les deux sœurs n’aient à se soucier de rien d’autre que de leur retrouvaille. La blonde avait à la fois rassuré la grande et la petite sœur Brandt, câlinant sa petite amie tout en lui disant des mots affectueux et encourageant.

- Tout va bien se passer Sweetheart, tu vas bientôt la retrouver d’accord ?

Elles étaient là, ensemble, pour l’accueillir et l’apaiser quand elle serait arrivée ce qui n’allait plus être trop long. La virtuose regarda les deux rousses se jeter dans les bras l’une de l’autre, elles en avaient besoin pour réduire leur anxiété qui avait été mise à rude épreuve. Keiko se sentit assez fière en entendant Lucie lui répondre en japonais, elles avaient répété quelques petites phrases pour que la cadette des Brandt puisse se débrouiller un minimum sur le sol nippon. Enfin, ce n’était pas comme si Riley ou elles allaient laisser Lucie se débrouiller toute seule et se perdre dans la ville. Ici, c’était bien différent des paysages naturel que pouvait trouver Lucie à la ferme, en sortant de l’infrastructure de l’aéroport, la ville de la capitale du Japon se dessinait à l’horizon avec des buildings gigantesque partout, des habitations à foisons, du béton, du verre, c’était à mille lieue de la forêt qui entourait le terrain où habitait la famille canadienne. L ne fallait pas oublier la pollution sonore, entre le brut des avions qui décollaient, du trafic routier divers et autres. La blonde vint prendre la main de Lucie dans une tentative pour qu’elle ne se sente pas trop déboussolée.

-  Désolé de te décevoir dans ce cas, mais tu n’as pas fini de rester assise pour aujourd’hui ! On a encore une bonne heure et demi de trajet dans la voiture avant d’arriver en ville ! N’oubliez pas de téléphoner à vos parents, je suis certaine qu’ils attendent votre appel avec impatience.

La blonde pensait à tout le monde et au bien-être de chacune, elle pouvait aisément se mettre à la place d’Emma et de Liam qui devaient à cette heure-ci se ronger les ongles au sang en attendant d’avoir des nouvelles de leur petite dernière partie seule pour un si long voyage à l’autre bout de la Terre. La musicienne avait tout prévu, même un petit casse-croûte que Lucie pouvait dévorer si elle avait un petit creux à assouvir.

- Si tu as faim Lucie, je t’ai amené un petit bento que j’ai préparé spécialement pour toi ! Riley a joué les goûteuses

Elle avait fait en sorte d’y mettre des aliments qui ne pesaient pas trop sur l’estomac mais qui était tout de même assez nourrissant. Le regard gris de Keiko se posa avec tendresse sur sa petite amie que Lucie disait ne pas avoir l’habitude de voir aussi peu vêtue et après que la blonde lui ai embrassé la joue, elle envoya un regard espiègle à sa belle-sœur.

- Au contraire, j’ai l’habitude de la voir plus dénudée que ça !

Il était vrai toutefois que la canadienne avait plutôt l’habitude de porter ses combinaisons de travail ce qui lui permettait aussi d’éviter les blessures dans son atelier, mais Keiko avait été presque effarée de savoir qu’elle n’avait aucun vêtement plus léger à se mettre et elle se fit un plaisir non feint de mettre à l’épreuve ses talents de couturière pour l’aider à raccourcir un ou deux pantalons usés et en faire des shorts dignes de ce nom au lieu de simplement couper dedans à travers tout et de n’importe quelle façon.

Elle comptait vraiment mettre Lucie à l’arrière toute seule ? L’étudiante en musique avait pensé laisser à sa belle-sœur la place passagère à côté de sa sœur ainée pour qu’elle puisse profiter de l’air soufflé rudimentaire du véhicule qui ne respirait pas la prime jeunesse de la rousse.

- Riley, si elle le veut, Lucie peut aller à l’avant, je ne voudrais pas qu’elle nous fasse un coup de chaud, au moins elle pourra profiter d’un peu d’air rafraîchissant avant de pouvoir enfiler une tenue moins couvrante.

L’été de la virtuose, indéniablement, il passait très vite avec ses journées ultra-chargée. La blonde avait en effet le mariage et l’enterrement de vie de jeune-fille de sa meilleure amie à préparer, mais également un concours auquel sa mère tenait absolument à ce qu’elle participe, son travail au garage, le club de pâtisserie et toutes les obligations qu’elle avait parce qu’elle ne refusait jamais son aide à qui que ce soit. Heureusement, elle avait allégé un peu son emploi du temps pour la visite de Lucie, parce qu’elle voulait lui faire profiter à fond de son séjour et lui faire découvrir un peu de la culture de son pays natal.

- Il est assez chargé je dois dire, mais ça ne me déplait pas et je n’ai pas le temps de m’ennuyer. J’espère que tu vas te plaire ici, surtout que l’on a pris grand soin de te concocter un plan visite et activités avec Riley qui va te ravir je l’espère, mais je ne te dirais rien de plus. C’est secret défense !

La bonne nouvelle c’est que Keiko avait aussi terminé la partition qu’elle avait composé pour le concours auquel sa mère insistait tant qu’elle participe et il était grand temps à seulement 1 mois de celui-ci, alors la blonde mettait les bouchées doubles en se levant tous les jours pour répéter très tôt. Elle serait contente lorsque le mariage de Yuki et le concours seraient passé et qu’elle pourrait se poser un peu plus, car elle commençait un peu à fatiguer d’avoir autant de poids sur les épaules.
Elle lui souria avec complicité, il était vrai qu’elles se parlaient tous les jours et que ça avait contribué à les rendre proche et de se considérer avant tout comme des amies avant de se considérer comme des belles-sœurs. La blonde savait qu’elle pouvait se confier à Lucie et à l’inverse être à l’écoute de celle-ci.

- Et toi ? Finalement Piètro s’est déclaré ? Ce garçon à l’air tellement timide de ce que tu m’en a dit, tu lui a répondu quoi ?

Piètro c’était un jeune homme de 21 ans qui était venu travailler à la ferme pour ses vacances parce que son père en avait marre de le voir collé à son écran de PC jour et nuit et la jeune rousse s’était amusé de le voir galéré parce qu’il était d’une maladresse et d’une timidité comme jamais. Liam qui était aussi doux qu’un agneau, mais ne se rendait pas compte de sa force l’avait chargé comme un bœuf d’un sac de ciment de 25 kilos sur l’épaule et le pauvre Piètro était parti à la renverse en dévalant toute une pente avant de finir sa course dans un buisson d’orties. Le pauvre, Emma avait passé la soirée à lui mettre de la pommade sur toutes ses égratignures. Ce jeune homme avait flashé sur Lucie, mais il n’était pas très doué pour la drague et du coup la jeune Brandt s’amusait de ses péripéties en les racontant à Keiko.

Keiko était prévoyante, c’était surtout une véritable maman poule avec les autres. Il était dans sa nature profonde de prendre soin des autres et de leur donner toutes l’attention dont ils avaient besoin. La violoniste l’avait fait depuis sa plus tendre enfance en prenant soin de sa petite sœur et en anticipant le moindre de ses besoins pour qu’elle n’ait aucune inquiétude à avoir. Lucie n’était plus une enfant et ça, elle le savait tout comme Riley, mais elle s’était mise à la place de la jeune rousse.

Il n’était pas certain qu’elle ait eu un repas convenable, et en plus avec le soleil et la chaleur et en plus la route qu’ils leur restait à faire, la musicienne n’aurait pas voulu que sa belle-sœur et sa petite amie fasse un malaise de soif ou de faim. Elle avait donc concocté un petit bento avec des ingrédients frais et pas trop lourd sur l’estomacs. La blonde n’était pas gênée de le montrer lorsqu’elle aimait une personne et elle caressa la joue de son amoureuse avant de regarder Lucie en souriant.

- Tu peux la remercier, les tomates cerises et les mini concombres du bento viennent de son jardin de balcon

La demi japonaise savait que Riley ne pouvait pas se défaire de son petit coin de nature, même en pleine ville, la luthière avait trouvé le moyen de cultiver des baby légumes et apporter un peu de sa campagne dans son appartement. C’est dire à quel point c’était une femme de la nature. Lorsque Lucie avoua à sa sœur que celle-ci l’avait perverti et qu’avant elle n’osait pas la mettre nue parce qu’elle était trop gênée, les joues de Keiko s’enflammèrent et elle détourna le regard.

- J’étais gênée de la voir nue, j’avais déjà des sentiments pour elle et j’avais l’impression qu’en la voyant nue sans qu’elle soit consciente c’était un peu comme profiter de la situation

La virtuose vit ensuite les deux sœurs s’éloigner, Riley semblait confier un secret à Lucie, alors elle ne s’approcha pas trop et quelques secondes à peine plus tard, elles furent à nouveau réunies.

- Je sais, mais moi, je l’aime telle qu’elle est ! Parfois un peu idiote, assez drôle, très généreuse, absolument passionnée dans ce qu’elle fait et la liste s’allonge encore de semaine en semaine si tu veux savoir Lucie !

La blonde était amoureuse et elle ne s’en cachait pas, elle était heureuse et à mesure qu’elle énonçait la liste d’adjectif envers Riley son sourire radieux s’éclaircissait davantage. Si la musicienne était un véritable soleil, à ce moment elle serait tellement éblouissante qu’elle pourrait rendre aveugle n’importe qui. Elle était sur un petit nuage et même si la réalité la rattrapait rapidement, lorsqu’elle était en compagnie de sa petite-amie, elles étaient dans leur petit monde de licorne, de guimauves et d’ourson en peluche qui crachent des paillettes et vomissent des arcs-en-ciel.

La question de Lucie eut tôt fait de la faire atterrir sur Terre et alors que son regard d’acier était planté vers le doux visage de Riley, elle le détourna vers son amie. Elle passa son bras autour des épaules vachement musclées petit apparté de la fermière et colla sa joue à la sienne ce qui n’était pas une bonne idée vue qu’elles avaient eu chaud toutes les deux et que leur peau se colla ensemble se détachant avec la même sensation qu’un vieux sparadrap qui date.

- Baka Lucie ! Je suis contente que tu sois ici avec nous ! Et ce n’est pas parce que je suis occupée que ça veut dire que je n’ai pas prévu de passer du temps avec toi, en plus tu vas venir au mariage avec nous ! On ne va pas te laisser seule à l’appartement. Les préparatifs avancent très bien ! Riley s’occupe de la déco avec une des futures mariées, enfin la décoration partie bricolage parce que Nina, Yuki et moi on s’occupe de la partie décoration pure et puis bientôt on va les emmener faire leur journée enterrement de vie de jeune fille à trois on leur a mijoté une journée ou on allait les mettre à rude épreuve et nous aussi d’ailleurs ! On a prévu de sauté à l’élastique du haut d’une tour ! Je serais tombée dans les pommes sans doute avant de sauter mais bon on a qu’une vie ! Et puis je me régale d’avance d’entendre leurs cris et de repasser la séquence lors du mariage parce qu’on a prévu de tout filmer !

Keiko racontait tout cela avec enthousiasme, on voyait qu’elle apportait beaucoup d’importance à ses amies et qu’elle était très fière et heureuse d’avoir été choisie pour être une des témoins. Elles s’installèrent dans le four sur roue que conduisait Riley et Lucie appela ses parents pour les rassurer. Pendant ce temps, la blonde échangeait des regards avec sa petite amie par l’intermédiaire du rétroviseur lorsque leurs yeux se croisaient et les faisaient sourire toutes les deux.

- Avec grand plaisir Lucie !

Leur périple de retour fut plus court qu’à l’arrivée parce que la conversation entre Lucie et la virtuose n’avait quasiment aucun moment mort à croire qu’elles ne s’étaient pas parler depuis des mois alors que leur dernière conversation datait d’à peine une journée. Elles chantèrent également en exagérant leurs mimiques au point que lors d’un ralentissement, des passager d’autocar les avaient regardés avec des yeux écarquillés et débridé de surprise de leur interprétation très revisitée et hautement artistique de Diamonds de Rihanna.

Elles arrivèrent en un seul morceau à l'appartement, mais en état presque liquéfiées et Keiko fut heureuse de sortir de l'habitacle surtout avec le cuir du siège qui avaient fusionné avec sa peau en contact et qui lui laissa des marques rouges.

Ayant vécut toutes son enfance et une grosse partie de sa vie tout cours dans une ferme entourée de fôrèt et d’animaux, Keiko était étonnée que la rousse ait réussit à se faire à la vie en ville, même si elle savait que les coins de verdure lui manquaient et qu’elle avait trouvé un grand réconfort en faisant son potager qu’elle arrosait et il était arrivé une fois ou deux que la blonde en se réveillant tombe sur la canadienne occupée à raconter des histoires à ses plants de légumes. Elle savait que Riley en serait gênée, alors elle avait juste disparu avant qu’elle ne la voie pour ne pas qu’elle soit embarrassée dans son moment nature avec ses tomates cerises.

Elle laissa les deux sœurs bavarder joyeusement, elle était simplement heureuse de voir le bonheur sur le visage des deux Brandt qui étaient ravie de se retrouver. Évidemment que la luthier aurait aimé qu’elle profite de la situation, mais le regard de Keiko fut équivoque et en disait long sur ce qu’elle pensait.

- Toi peut-être que tu aurais aimé, oui et moi également, mais je doute que Lucie aurait apprécié assister au spectacle !

La violoniste cherchait le soutien de son plus fidèle allier et ensemble elles remarquèrent bien le changement de couleur notable. Keiko se permit même de glisser un mot tout bas à l’oreille de sa belle-sœur.

- Touché coulé !

La remarque de Lucie ne fit que rendre les deux plus jeune hilare se moquant affectueusement de la plus âgée qui n’avait de cesse de les titiller dans leur fierté dès qu’elle en avait la moindre occasion. Le trajet parut plus rapide à la violoniste en raison de la bonne humeur ambiante et des fous rires qu’elles avaient partagés, elle aimait tant évoluer dans ce climat chaleureux. Lorsque la voiture fut garée et mise en sécurité et qu’elles furent toutes les trois hors de l’habitacle u véhicule, Keiko naturellement proposa son aide pour les bagages, mais Riley lui rappela à quel point sa force était quasi nulle et s’enquit de monter les valises qui avaient l’air bien lourde jusqu’à son appartement au 5ème étage et sans ascenseur.

La musicienne ne se tenait non loin d’elle prête à essayer de la rattraper si jamais elle faiblissait ou qu’elle se sentait mal. Une fois toutes les trois arrivées et entrée dans le cocon de l’élue de son cœur, Keiko vint caresser son dos tendrement voyant qu’elle avait un peu peine à reprendre son souffle. Les deux sœurs échangèrent leur point de vue sur le moyen de dormir et elle fut prise dans les bras de Riley qui se servait d’elle comme d’une excuse.

- C’est ça vante toi ! Madame veut jouer à Roméo et entrer par la fenêtre de ma chambre ? J’ai hâte de devoir aller la décrocher quant elle aura remarqué que c’est impossible d’entrer dans ma chambre par l’extérieure de la fenêtre et qu’elle aurait mieux fait d’utiliser le parlophone pour que je lui ouvre la porte de la résidence. De plus, je suis japonaise, alors j’ai certainement dormi sur des futons bien plus souvent que toi, je pense. Est-ce que ton dos ne risque pas de tirer après une nuit passée à même le sol ? Je ne suis pas contre t'inviter à dormir dans ma chambre si tu as besoin de câlins ou de plus d'affection !

Elle laissa sans problème Lucie prendre sa grande sœur dans ses bras, elle devait lui avoir manqué énormément. A contrario, elle se rendait compte que depuis un laps de temps suffisamment long déjà, sa sœur et elle ne passaient plus autant de temps qu’avant ensemble. Depuis qu’elle était à l’université, Yuna ne venait que très rarement la voir et cela l’attristait de ne jamais réussir à lui présenter Riley en bonne et dûe forme. Est-ce que sa cadette était jalouse ? Se sentait elle abandonnée ? Est-ce que Yuna lui en voulait ? Elles qui avaient une relation fusionnelle, ça s’était dégradé à un point que ça commençait à lui miner le moral. Elle essayait de ne pas y penser lorsqu’elle se trouvait avec ses meilleures amies ou Riley, mais voir les deux sœurs si proches, même si elle était très heureuse pour elles, la virtuose ressentait un vif pincement au cœur. Elle les regardait silencieuse, perdue dans ses pensées et ses interrogations qui lui donnait un peu le cafard.

Elle ne réagit à la demande que Riley que quelques secondes presque une minute plus tard en sursautant comme si elle avait été victime d’un choc électrique.

- Oui je vais faire ça !

Elle avait écouté d’une oreille distraite la question, mais sa réponse ne donnait pas réellement son choix à ce sujet, elle prit la peine de préciser sa pensée.

- Je pense que Lucie a grand besoin d’un peu de calme et sans doute de prendre une petite douche, je vais donc venir te prêter mon aide en cuisine.

Elle suivit la bricoleuse en cuisine pour lui prêter main forte pour la préparation du plat qui était une spécialité de la famille Brandt, peut-être cherchait elle à ne pas brusquer l’estomac de sa sœur avec de la nourriture trop exotique d’un seul coup.

- J’ai l’impression que ma sœur ne te laissera jamais la rencontrer, parfois j’ai l’impression qu’elle m’en veut d’être amoureuse et d’avoir des amies, c’est à ça que je pensais plus tôt !

Riley était heureuse, Lucie était heureuse, donc forcément Keiko l’était également. La violoniste aimait les entendre se taquiner toutes les deux ce qui était le signe et même la preuve qu’elles s’aimaient énormément et qu’elles s’étaient manquées durant cette demi-année. Le temps passait extrêmement rapidement, autant la rousse que la blonde étaient des femmes très occupées avec son travail pour l’une et ses études pour l’autre, alors les moments qu’elles partageaient entre elles, entre amies ou entre famille étaient toujours chéri autant qu’elles le pouvaient.

La remarque de sa compagne au sujet de la prétendue mauvaise odeur de Lucie la fit sourire malgré la grimace de la plus jeune qui disparu pour aller ranger ses affaires et certainement prendre sa douche. Il en fallait bien plus à Lucie pour être choquée de ce genre de petite pique, c’était dans la nature des membres de la famille Brandt que de se vanner dès que la moindre occasion se présentait.
Riley avait immédiatement compris sans qu’elle n’ait besoin d’en parler davantage de la nature de son inquiétude alors que la violoniste la regardait cuisiner et s’était même assise sur un des plans de travail de la cuisine.

- Yuna a souvent tendance à me cacher des histoires pour que je ne m’inquiète pas et que je ne joue pas à la mère poule, mais ces derniers temps, on ne se parle quasiment jamais, en réalité c’est depuis que je suis entrée à l’université que j’ai commencé à remarquer ça, mais je me suis dit qu’il fallait que je lui laisse de l’espace même si c’est difficile et que je la laisse vivre

Keiko se laissa apaiser par la rousse, c’était après tout pour ça qu’elle se confiait sur ce qu’elle ressentait.

- Elle n’a rien trouvé de mieux que de m’annoncer qu’elle voulait partir à la découverte du monde pour parfaire son art ! Je savais bien qu’elle était du genre aventurière et que notre père ne réussirait jamais à l’emprisonner ou à la dompter, mais je pensais qu’elle attendrait d’être majeure, d’avoir son diplôme du lycée. Au fond, je connais ma sœur et c’est bien pour ça que depuis qu’on est toute petite j’ai toujours mis de côté les extras en liquide que notre père donnait pour s’acheter notre affection parce que je me suis toujours dit qu’un jour elle ne supporterait plus d’être sous sa coupe et qu’elle s’enfuirait et je ne veux pas qu’elle manque de quoi que ce soit, mais elle est encore si jeune et si immature !

La musicienne était terriblement inquiète pour sa jeune sœur, oui, Yuna était débrouillarde et elle ne se serait jamais laissé mourir de faim, mais elle avait aussi l’âme parfois trop brave au point de fleurter un peu trop souvent au goût de son ainée avec le danger.

- Je m’étais dit qu’éventuellement, elle pourrait peut-être, si tu es d’accord, si tes parents son d’accord et si Lucie est d’accord, aller à la ferme ? Au moins je sais qu’elle n’aurait pas froid, qu’elle ne mourrait pas de faim et surtout que ton père la gardera à l’œil comme un chef de meute. Si c’est une question de coût, je peux me débrouiller pour le billet d’avion, pour son passeport et pour verser une caution à tes parents.

La blonde se sentait un peu gênée de faire une demande pareille à Riley, surtout qu’elle connaissait le caractère particulier de Yuna et le fait qu’elle ne supportait pas l’autorité, mais tout ça c’était de sa faute et peut-être qu’en étant au contact d’une famille aimante, elle changerait et ça la grandirait dans sa tête. Ce que Keiko espérait surtout c’est qu’en travaillant à la ferme, Yuna décide de rentrer en sécurité au bercail, là où Keiko pouvait la protéger.

- Ma petite amie extraordinaire, sexy que j’aime à la folie en pense quoi ?

Riley continuait de cuisiner, épluchant et coupant des morceaux de pommes, dont un quartier qu’elle tendit à la blonde qui vint pencher sa tête venant mettre une mèche de ses longs cheveux ondulés derrière son oreille avant de venir directement le saisir avec sa bouche pour le prendre de la main de Riley en la regardant directement dans les yeux. La luthière écouta ses doutes et avant même d’avoir pu lui répondre, ce fut Lucie qui débarqua en sautillant de joie à l’idée de rencontrer sa sœur. La blonde était contente de savoir que sa jeune sœur ne serait pas rejetée, la cadette avait régulièrement été incomprise en raison de la nature assez compliquée de sa personnalité.

Yuna n’avait aucun filtre et avait tendance à clamer haut et fort sans aucune gêne ce que d’autre pensait tout bas, or, dans la société japonaise, la plupart des gens étaient discret et préférait se taire et subir. De plus, la jeune fille détestait l’injustice que ce soit envers elle-même ou envers d’autre personne et c’était arrivé plusieurs fois qu’elle trouve une punition injuste et qu’elle se rebelle contre le professeur qui l’avait émise.

- Merci Lucie, ça me rassure, mais il faut que tu saches que nous avons un caractère assez opposé. Elle peut être absolument adorable un véritable charme, mais si on ne pose pas de limites claires avec elle, s’il y a la moindre zone d’ombre tu peux être certaine qu’elle va vouloir l’enfoncer à coup de pied.

Si la violoniste aimait sa cadette plus que tout et souhaitait la protéger du mieux qu’elle le pouvait, elle connaissait aussi son caractère et sa propension à toujours vouloir dépasser les bornes. Elle voulait s’assurer que Lucie ne s’attendait pas à voir une copie conforme d’elle. Yuna était aussi turbulente que la musicienne pouvait être calme.

Les deux rousses se chamaillèrent avant que la plus jeune n’aille se protéger dans une autre pièce, laissant les deux amoureuses seules. Riley vint lui assurer que sa sœur serait la bienvenue à la ferme, à condition d’être d’accord. La luthière semblait oublier que la virtuose connaissait le parfait moyen de faire en sorte que Yuna accepte et cela sans même user de pression psychologique et de menace. Il suffisait à l’ainée des Harushi de faire en sorte que sa petite sœur se convainc d’en avoir eu l’idée toute seule et ce en glissant des petites allusions très subtiles.

- Ne t’inquiète pas Sweetheart, tu sembles oublier que j’ai le pouvoir de l’aînesse avec Yuna et je sais exactement comment faire pour qu’elle en ait l’idée elle-même ! Cela lui fera du bien de voir par ses propres yeux ce que c’est une vraie famille. Yuna a perdu sa mère très jeune et on ne peut pas dire que notre père incarne l’idée qu’on peut se faire d’un bon père, soyons honnête ! Je n’aime pas user de fourberie avec ma sœur, mais je suis prête à le faire si c’est dans son intérêt !

Elle s'était toujours montré honnête envers son âme sœur et celle-ci savait parfaitement que Keiko avait promit à sa sœur d'être là pour elle et de la protéger alors c'était plus qu'évident que jamais de la vie elle ne la laisserait livrée à elle-même sans savoir si elle mange correctement, si elle a bien chaud, si elle est en sécurité et si elle est entourée de personne de confiance. La blonde fit attention à l'assiette posée juste à côté d'elle et elle rejoignit le sol pour venir chercher sa dose d'amour.

- Je suis heureuse que Lucie soit avec nous !

Un projet de vie, c’était vrai, Keiko se sentait un peu idiote d’avoir fait cette remarque, mais la générosité de Lucie et de sa famille en générale avait profondément marqué la musicienne. La famille Brandt lui avait montré ce que c’était une véritable famille, là où on se serre les coudes et où on est accepté tel qu’on est et sans aucun jugement. Jusqu’alors la blonde avait été habituée avec une mère fort occupée quasi absente qui prenait des nouvelles par téléphone, un père absent, mais qui se permettait de tout décider sur le destin de ses enfants allant jusqu’à prévoir la personne avec laquelle les marier et même quand avoir un héritier mâle comme il le disait si bien. Le décalage avait plu à Keiko, alors elle ne se posait pas la question pour Yuna. Elle espérait juste que sa sœur ne fasse pas vivre un enfer aux Brandt.

- J’ai aimé ta famille dès la minute ou j’ai posé les pieds dans la maison, c’était si chaleureux et si différent de notre famille brisée, je ne vois pas pourquoi Yuna n’aimerait pas être choyée et encadrée par tout le monde chez toi !

La blonde avait enroulé les bras autour des épaules de sa petite-amie qui la prit par la taille en profitant d’un moment tendre et câlin comme elles seules savaient l’avoir. Leur couple était encore jeune, mais plus les mois passaient et plus leurs liens se renforçaient. La violoniste adorait passer des moments complices avec Riley, même si elle avait souvent l’impression de ne pas lui donner beaucoup de temps à cause de son agenda assez chargé. Elle essayait tellement de donner du temps à tout le monde et se partager qu’au final, elle n’avait plus un seul instant pour elle-même et lorsque c’était le cas, elle se sentait terriblement seule.

Elle offrit un sourire à celle qu’elle aimait et qui venait de dire qu’elle voulait ue sa sœur découvre tout ses coins de paradis, Keiko joua de ses doigts dans les cheveux de Riley, les enroulant et les déroulants avant de répondre.

- Pas tous nos coins de paradis, il faut en garder aussi un peu rien que pour nous

Il était prévu que Lucie voit du pays et fasse des visites des coins les plus intéressants et puis Keiko avait aussi décidé qu’elle ferait la connaissance de ses amies et qu’elles feraient la fête toutes ensemble pour décompresser. La cadette de la famille Brandt aurait tout un tas de souvenirs à partager de retour au Canada et ce serait l’occasion aussi pour Riri chicken cry de se détendre, parce qu’elle travaillait énormément et que cette visite allait la distraire de son train-train quotidien.

En parlant de Riley, ses deux orbes couleur automnale venaient de se plonger dans le gris de ses yeux et les joues de Keiko rougirent de se sentir ainsi dévorée du regard. Les caresses tendres du bout des doigts de son amante sur son visage, ses lèvres pressées aux siennes, durant quelques seconde la musicienne en oublia presque leur invitée qui une fois de plus se rappela à leur mémoire. Elle ouvrit les yeux et embrassa la joue de Riley avant qu’elle ne s’éloigne complètement et ensuite elle attrapa les assiettes pour mettre la table. A force de venir passer des nuits et des week-ends et de cuisiner pour Riley, Keiko avait prit l’habitude de faire comme chez elle.

L’odeur du plat cuisiné embaumait dans l’appartement et donnait envie, mais la première à se servir et à profiter du festin fut Lucie. La blonde avait déposé des coussins autour de la table basse pour s’installer à la japonaise et s’agenouilla avec grâce comme il était de coutume au pays du soleil levant. Le repas se passa dans la joie et la bonne humeur autour des conversations des unes et des taquineries des autres.

La blonde mangeait calmement en profitant du récapitulatif du planning de vacance fait avec Riley. Aujourd'hui, il était inutile de trop en demander à sa belle sœur qui devait être épuisée par son long voyage. Lui faire prendre l'air frais et iodé de la côte toute proche allait lui faire grand bien et la faire dormir comme un Loire, ce qui n'était pas une mauvaise idée surtout si Keiko finissait par squatter le futon avec Riley. Le couple était du genre à parler beaucoup au lit pour se remémorer les temps forts de la journée et se dire à quel point elles avaient aimés faire telle ou telle activité, ajouté à cela la propension des deux à vouloir jouer et la moindre phrases provoquait l'hilarité des deux.

La plage, par chance la ville académie avait été construite à la limite de plusieurs endroit on pouvait facilement y trouver l'accès à l'océan et sa plage ainsi qu'une forêt et même une montagne. La virtuose était contente d'avoir été faire du shopping avec ses amies pour l'été et d'avoir déniché un joli petit bikini qu'elle allait pouvoir porter pour l'occasion. Riley avait dû acheter tout le nécessaire à une sortie estivale à la page, tapis de plage, parasol, glacière et pistolet à eau. La violoniste avait pensé à la crème solaire, avec deux rousses on n'était jamais trop prudente.

Après avoir débarrassé et laver la vaisselle, elles se changèrent, Keiko enfilant un short en jeans par-dessus son bas de bikini et un top à fine bretelle au-dessus.

- Les files n'oubliez pas de vous tartiner d'écran total, je ne veux pas vous voir revenir de la plage avec la couleur d'une écrevisse bien cuite !

Une fois à la plage e plus difficile ce fut de trouver une place, visiblement, elles n'avaient pas été les seule à avoir l'idée de profiter de se rafraîchir dans la mer. Elles choisirent un endroit facilement retrouvable et Keiko abandonna assez rapidement son short en jeans et son top pour se retrouver en bikini et demander à Riley de lui passer de la crème dans son dos. Elle était assez bonne nageuse et n'avait pas peur des vagues ni de jouer dedans, elle embarqua Lucie avec elle pour s'amuser comme de vraie enfant à se lancer de l'eau à la figure et se poursuivre dans l'eau.

bikini:

Keiko s'amusait des joies simple de chahuter dans l'eau salée avec Lucie et s'attaquer avec son aide à Riley qui capitula pour rejoindre la plage et leurs affaires. La blonde sursauta en entendant le hurlement de Lucie avant de comprendre de quoi il s'agissait et d'éclater de rire face à cette grotesque situation.

- Surtout pas ! Je ne t'encourage pas à mordre cette algue, à moins que tu veuilles passer la nuit à te tordre de douleur ? Elle n'est pas comestibles et probablement pleine à craquer de merde de poissons entre autres ! Si tu tiens tant à manger des algues comestibles, on peut aller dans un endroit où on peut les ramasser et après je te préparerais quelques spécialités avec !

Elles auraient pu en ramasser à proximité de la plage, mais avec tout le va et viens des touristes et sans savoir ce qui pouvait se trouver mélanger à l'eau de l'océan surtout en bord de plage. Consommer de telles algues n'étaient pas une bonne idée, autant se rendre dans un bassin de culture là où les paramètres étaient maintenu pour avoir une algue bien meilleure pour la santé à déguster.

Keiko profita que Lucie s'éloignait pour nager un peu, elle était assez bonne nageuse même si elle ne s'estimait pas comme étant la prochaine Nadeen Hasakura. La violoniste était capable de se sortir de l'eau sans se noyer même avec des vagues. Elle ne remarqua pas le stratagème de Lucie et lorsqu'elle revint un peu plus tard un peu plus près de la plage, elles s'amusèrent encore un peu avant que celle-ci ne s'enfuie à la vue de Riley. La musicienne prit ce comportement simplement pour ce qu'elle pensait être, de la pudeur et que sa belle sœur voulait laisser un peu d'intimité au couple. La blonde se laissa porter en enroulant ses jambes autour du bassin de sa petite amie en se fichant bien des quelques regards qu'impliquaient leurs baiser.

Elles avaient toutes trois bien profité de cette sortie à a plage, mais le soleil déclinait doucement et la marée allait bientôt changer. Il était grand temps de mettre les voile et d'aller se préparer pour se rendre au restaurant. Keiko se débarrassa du sable collé à sa peau en venant actionner une douche de plage et en se rinçant avant de s'enrouler dans une serviette propre et se rhabiller. La température était suffisamment chaude que pour la sécher entièrement et assez rapidement.

De retour à l'appartement, chacune se préparèrent pour l'occasion avant de sortir pour se rendre au restaurant. Enfin restaurant, ce n'était pas un trois étoiles, mais plutôt un endroit où elles pouvaient se nourrir pour pas trop cher, mais très bien manger.

La visite de Lucie représentait un vent de fraîcheur pour Riley et cela, Keiko l’avait très bien compris. Elle laissait les deux sœurs se retrouver tout en participant également aux discussions et aux informations complémentaires qu’on pouvait lui demander. Le repas était délicieux, la soirée calme, avec toutes les heures de vol, Lucie avait besoin de repos surtout après la virée à la plage, elle devait être épuisée et c’est pourquoi, le trio rentra une fois le repas achevé directement à l’appartement.
La cadette de la famille Brandt fut la première à aller enfiler son pyjama et réapparu avec sa brosse à dent au coin de la bouche alors que sa grande sœur et la violoniste étaient occupées à faire de la place pour s’installer confortablement pour la nuit.

- C’est bien ça Riley, demain on a encore prévu un début de journée assez tranquille pour que tu puisses récupérer, on va aller visiter le temple et pique-niquer dans le parc qui l’entoure. En fin de journée par contre, on va rejoindre mes meilleures amies pour une soirée karaoké probablement alcoolisée ! Tu vas voir, le nom des cocktails c’est du lourd ! Mais je ne t’en dit pas plus !

C’était une activité que la musicienne aimait partager avec ses deux amies, le moyen de s’amuser ensemble sans se retrouver mêlée avec des inconnus. Keiko n’osait pas dire devant Riley que c’était aussi un moyen pour Lucie de rencontrer des beaux mecs par contre, ils ne rechercheraient rien de sérieux.

- Bonne nuit Lucie, dors bien et fait de beaux rêves !

Keiko suivit Riley dans la salle de bain pour se mettre à son tour en pyjama et brosser ses dents avant de rejoindre le futon. Elle sourit en sentant la distance entre Riley et elle s’amoindrir et la sentit se coller contre son dos. Tournant la tête vers sa petite amie à ses mots, elle l’embrassa tendrement.

- Je n’ai rien fait de si extraordinaire pour que tu me remercie, être là l’une pour l’autre, c’est normal dans un couple qui fonctionne non ? Par contre Riley, si jamais Lucie rencontre un garçon ici, tu sais un coup d’un soir, tu ne vas pas aller t’en mêler n’est-ce pas ? Promets moi de pas lui foutre la honte !

A ses yeux, la canadienne avec qui elle entretenait une relation amoureuse était ce genre de grande sœur protectrice et qui n'hésitait pas à mettre la honte à ceux qu'elle jugeait indigne de sa petite sœur et cela juste pour les faire fuir. Lucie lui avait dit que son tout premier Crush au collège l'avait littéralement effacé de son existence après que Riley lui ait inventé une coutume ancestrale dans la famille où le gars devait se baigner dans du sang d'agneau en récitant un rituel satanique. De ce que la jeune rousse aux yeux vert lui avait raconté, elle n'avait plus parlé à Riley pendant deux semaines jusqu'à ce que celle-ci ne supporte plus son silence et la supplie presque de la pardonner et qu'elle ne recommencerait plus, sauf sous certaines conditions. Riley avait un humour spécial quelquefois que même Keiko ne cautionnait pas.

Keiko regarda Riley qui venait de lui donner une réponse à laquelle, la violoniste ne s’attendait pas et elle attendit que celle-ci arrête de s’exciter avec ses idées loufoques avant de finalement lui répondre.

- Riley, il y a bien assez de love hôtel dans le coin pour que ta sœur fasse ses petites affaires loin de NOTRE lit et sans même avoir besoin de lui offrir croissant et café le lendemain matin ! Alors calmes toi un peu ! En plus, tu crois vraiment qu’elle oserait ramener un inconnu chez toi ? Sous ton nez ?

La luthière était une grande sœur protectrice et la blonde, ne pouvait que comprendre son envie de protéger sa petite sœur, la violoniste était pareille avec la sienne. Hélas, Yuna était un esprit libre qui ne supportait pas de se sentir emprisonnée, alors la virtuose devait ruser pour lui faire lâcher les idées les plus dangereuse qu’elle avait. Lucie, elle, était une jeune femme réfléchie et mature et Keiko était à peu prêt certaine qu’elle ne se serait jamais laisser aller à fréquenter de mauvaise personne.

- La protéger, c’est très bien, mais Lucie est capable de discerner elle-même les personnes qui sont bien à fréquenter, tu ne crois pas ? Puis, la connaissant je suis absolument sûre que si un garçon essayait de la forcer à quoi que ce soit, il finirait la soirée aux urgences avec les noisettes brisées avec la technique spécial Brandt ! Lucie finira par trouver le bon et celui qui ne la lassera pas après 1 mois !

Keiko lui sourit avec tendresse en venant lui embrasser le front doucement, riant à ses grommèlements sur le fait qu’elle n’était pas d’accord avec elle.

- Ce n’est pas parce que je suis ta petite amie que je dois me prosterner face à tout ce que tu dis ! Je suis du côté de la justice ! Je suis présente pour toi, mais si tu choisis le mauvais chemin alors je viendrais te rechercher si tu te perds ! Parce que je t’aimes et que mon bonheur c’est de te voir heureuse !

Elle connaissait très bien le caractère de la femme couchée à ses côtés et elle savait que si elle n'avait pas eu son petit caractère et qu'elle n'aurait pas été capable de s'imposer un minimum, Riley ne l'aurait jamais trouvé intéressante et ne l'aurait pas différencier de ses autres conquêtes d'un soir. Or, la musicienne était une personne bienveillante et gentille, mais qui pouvait également se montrer ferme lorsque la situation l'exigeait et surtout lorsqu'on lui marchait sur les pieds.

- Tu veux que j'aille dormir avec Lucie ? Puisque j'ai perdu des points de normalité ? Parce que je t'avoue avec sincérité, que je n'ai pas la moindre envie de bouger. Pour être honnête, j'ai même envie de conquérir un peu de terrain !

Keiko se posa à cheval sur la canadienne aux yeux rougeoyants comme les feuilles d'automne avec un petit sourire en coin dont elle avait le secret. La regardant d'une façon dominatrice avant de venir plaquer ses mains de part et d'autre de la tête de la canadienne, laissant ses cheveux blond faire office de rideaux et leur offrir un semblant d'intimité. Elle jouait avec le feu et elle aurait pu clairement se brûler, un murmure au creux de l'oreille de la rousse.

- Bonne nuit mon amour, rêve de moi cette nuit !

L’impétueuse rousse avec son caractère bien trempé redescendit d’un cran en entendant ce que la blonde lui disait. Keiko était une personne calme et gentille, mais qui ne se laissait pas faire si facilement. Elle ne ployait que lorsque la situation le demandait. Ce serait les dernières vacances de Lucie avant longtemps, il fallait qu’elle en profite un maximum pour se faire de beaux souvenirs à emporter avec elle et qui lui donnerait de l’espoir lorsqu’elle aurait le moral dans les chaussettes.
La virtuose ne changerait pas le caractère de sa petite amie et elle ne le voulait pas, elle l’aimait telle qu’elle était et cela même quand elle jouait les grandes sœurs protectrices.

Keiko sentit un frisson parcourir son corps lorsque Riley glissa ses doigts sur sa peau, effleurant légèrement ses hanches. Son souffle se mêla à celui de la Canadienne, créant une intimité électrique entre elles. Elle écouta attentivement les paroles de Riley, sentant son cœur s'accélérer à mesure que l'excitation grandissait.

Le baiser passionné qu'elles partagèrent fit monter la température, mais Riley l'interrompit avant qu'il ne devienne trop intense. Keiko lui sourit, les yeux pétillants d'une lueur taquine.

- Bonne nuit, ma belle provocatrice, murmura-t-elle, caressant doucement les cheveux de Riley du bout des doigts.

- Je te promets de faire de beaux rêves avec toi dans mon esprit. Et qui sait, peut-être qu'un jour, nos rêves deviendront réalité.

Elle déposa un dernier baiser sur les lèvres de Riley, puis se retourna dans le futon pour faire dos à la rousse. L'excitation persistait en elle, mais elle savait qu'il était préférable de se reposer pour affronter la journée qui les attendait.

Le lendemain matin, le soleil rayonnait au-dessus de la ville alors que Keiko s'éveillait avec un sourire aux lèvres, se remémorant les moments intenses partagés avec Riley la nuit précédente. Elle se leva doucement, prenant soin de ne pas réveiller la rousse endormie à ses côtés. Après s'être préparée, elle sortit de la chambre et se dirigea vers la cuisine.

Lucie, à sa grande surprise, était déjà levée et préparait le petit déjeuner. Une délicieuse odeur s’échappait de la casserole dont le contenu était occupé à crépiter, Keiko s'approcha d'elle et lui fit un câlin chaleureux.

-Bonjour Lucie, as-tu bien dormi ?

Après avoir pris le petit déjeuner tous ensemble, les trois femmes se préparèrent pour leur journée. Keiko s’occupant des bentos pour toutes les trois. Elle prépara des sando aux fruits avec de la crème fouettée pour le dessert et ceux avec de l’omelette pour le repas. Elles décidèrent de visiter un temple magnifique, réputé pour sa beauté et sa sérénité situé dans la ville même et au point culminant de celle-ci, accessible de ce fait grâce à de nombreuses marches d’escalier. Le parc qui l'entourait offrait également un cadre idéal pour un pique-nique relaxant, de nombreuses fleurs colorées y était éclose et décorait les bordures des chemins.

En arrivant au temple, elles furent immédiatement enveloppées par une atmosphère paisible. Keiko sentait une vague de calme l'envahir, effaçant les tracas de la vie quotidienne. Elle se tenait aux côtés de Riley et de Lucie, émerveillée par l'architecture et les jardins bien entretenus. Elle était venue une fois ici avec Azami, c’était en effet un temple bouddhiste et non shintoïste, de nombreuses statues représentant celui-ci boudiné et souriant décorait les lieux. Les souvenirs pouvaient être étrange et à nouveau, la virtuose se sentit les larmes aux yeux sans être triste.

Keiko frissonna sous les caresses délicates de Riley, sentant son souffle chaud dans son cou. Un sourire léger et victorieux étirant ses lèvres et que sa petite-amie ne pouvait voir. Elle se laissa emporter par les doux baisers que la rousse déposait sur sa peau, son cœur battant à tout rompre. Malgré sa tentative de provocation, elle pouvait ressentir tout l'amour et la tendresse que Riley lui témoignait à travers ses gestes sensuels.

Elle se retourna pour faire face à la Canadienne, leurs yeux se rencontrant dans une intensité électrisante. Elle glissa ses mains sur les joues de Riley, caressant doucement sa peau du bout des doigts.

- J’ai envie de toi, mais je ne veux pas que tu te sentes obligée de me laisser gagner. Je veux que ce soit vrai, pas seulement pour me satisfaire !

Elle se perdit dans les yeux de Riley, y voyant une vulnérabilité qu'elle seule avait le privilège de connaître. Elle savait que la luthière pouvait être audacieuse et impulsive, mais elle voyait également la délicatesse de son cœur.

- Je te veux, et je veux que tu me désires autant. C'est ça qui me rend folle, Riley. La façon dont tu me regardes, dont tu me touches..

Les mots se perdaient dans l'air entre elles, laissant place à un silence chargé d'émotions. Keiko s'approcha lentement, leurs lèvres se frôlant dans un baiser léger et doux. Puis, elle prit le visage de Riley entre ses mains et l'embrassa passionnément, laissant éclater tout son amour et son désir dans ce baiser enflammé.

Elles se laissèrent aller à l'amour, à la complicité qui les unissait, sans se soucier des éventuelles victoires ou défaites. Ce qui comptait, c'était leur connexion, leur désir mutuel, leur amour inconditionnel l'une pour l'autre.
Le reste de la nuit fut empreint de cette fusion passionnée, où leurs corps et leurs âmes se mêlèrent dans une danse sensuelle et enivrante. Elles découvrirent à nouveau l'intimité profonde de leur amour, s'abandonnant complètement l'une à l'autre.

Au fil des heures, la fatigue finit par les rattraper, et elles se blottirent ensemble, leurs cœurs battant à l'unisson, enveloppées d'un amour qui transcende les mots. Et dans cette étreinte, elles s'endormirent paisiblement.

Une fois arrivées au temple, elles se laissèrent immerger par la sérénité du lieu. Keiko ressentait une paix intérieure, comme si elle avait trouvé un refuge dans cet endroit sacré. Riley, de son côté, observait avec fascination les détails architecturaux du temple et capturait certaines formes dans son carnet de croquis. Lucie, qui était plus réservée, prenait plaisir à se plonger dans l'histoire et les rituels du lieu.
Keiko essuya discrètement une larme naissante, touchée par la beauté du temple et la profondeur de l'instant. Elle se tourna vers Riley et lui adressa un sourire sincère.

- Oui, tout va bien. C'est juste que tout cela est si incroyablement beau que je me sens émue !

Elle prit la main de Riley dans la sienne, entrelaçant leurs doigts avec douceur. Elles restèrent un moment à contempler ensemble la majestuosité du temple, laissant les émotions les envahir dans le silence respectueux qui régnait en ces lieux.
Après un moment, elles décidèrent de redescendre pour pique-niquer dans le parc environnant. Keiko était reconnaissante pour la journée paisible et l'opportunité de découvrir des lieux si merveilleux en compagnie de sa belle-sœur et de sa bien-aimée.

Le pique-nique était délicieux, Riley et elle avaient visiblement mis du cœur à l'ouvrage pour préparer de savoureux mets afin de contenter leur palais. Keiko se régala des plats préparés avec amour par sa talentueuse amante.

Alors que la journée avançait, elles profitèrent de l'après-midi pour flâner dans les rues pittoresques de la ville qui offrait presque l’impression d’être retourné 100 ans en arrière. On pouvait y croiser des artisans qui travaillaient leur spécialité comme dans le temps, sculpteur de bois et se promenaient en costume d’époque. De belles jeunes japonaises défilant n kimono que les touristes prenaient plaisir à aborder et à prendre en photo. Elles visitèrent de petites boutiques artisanales, dégustèrent des douceurs locales et partagèrent des moments complices. Keiko était ravie de pouvoir partager ces découvertes avec sa belle-sœur et sa compagne. Elle aimait aborder l’histoire de son pays et savait que cela intéressait les deux sœurs.

- Pas trop fatiguée Lucie ?