Kimiko Ashiro VALIDÉE

Histoire : Kimiko est une jeune femme qui aime passer beaucoup de temps à peindre de nombreuses choses, en particulier les paysages. Une jeune femme gentille et souriante, qui aime s'occuper de ses propres affaires, et qui n'aime pas vraiment que l'on cherche à se mêler des siennes. Voilà une description de comment Kimiko aimerait être considérée. En réalité, lorsque l'on s'intéresse quelque peu au Japon, ce n'est pas du tout ce qui ressort dans l'esprit lorsqu'on la découvre. Non, ce que l'on retient d'abord, c'est son nom. Ashiro : voilà un nom qui parle à un plus grand nombre de personnes.  En effet, Kimiko n'est rien d'autre que "la fille de". L'éminente héritière de la famille Ashiro. Rien de plus, mais, surtout, rien de moins. Un nom qui attire en fonction des affinités politiques de la personne qui l'entend du respect, du mépris ou de la crainte. Rarement une totale indifférence.

En effet, la famille Ashiro est une glorieuse famille japonaise qui a traversé les siècles de l'histoire de l'île. Jadis une puissante famille qui régnait sur une portion non-négligeable du territoire, elle sût s'adapter aux changements provenus de l'Occident. Elle sût même, avec grande sagesse, passer d'un modèle purement féodale à un système économique mieux adapté, assurant de fait de garder la main sur une partie du pouvoir. Oh, bien sûr, l'étoile des Ashiro a lentement décliné au cours de ces deux derniers siècles : les évolutions sont rapides, et il aurait été difficile de ne pas se ranger derrière l'Empereur, même pendant la Guerre du Pacifique. Malgré tout, l'étoile des Ashiro continue encore de briller, s'assumant encore comme une des familles les plus riches et les plus influentes du Japon moderne, alors que de nombreuses autres familles ont décliné, puis disparu.

C'est dans ce contexte un peu particulier que naquit Kimiko Ashiro. Enfant unique née dans une famille aussi riche qu'ancienne, Kimiko fût élevée dans un contexte mélangeant tradition et modernité japonaise. Héritière présomptive, il va de soit qu'un poids immense pèse sur ses épaules quant à l'avenir de leur famille, et que de nombreuses autres puissantes familles la courtise de très près. Aussi, dans un contexte où tout ce qui l'approchait visait systématiquement un intérêt futur plus ou moins éloigné, on ne peut pas vraiment dire que Kimiko ait développée une grande affinité pour la compagnie de ses semblables. Oh, pas au point de la rejeter entièrement : simplement, elle appréciait aussi de passer de longs moments seule, dans son coin, à ne s'occuper que des petites choses qui l'intéressaient elle, et elle seule. Kimiko n'était pas pour autant indigne de son héritage : elle se comportait parfaitement tel que l'exigeait le protocole et les règles de bonnes conduite, et ce au millimètre près. C'était même une enfant très sérieuse et très studieuse : elle considérait comme son devoir et son honneur de paraître être la meilleure en tout, et en toutes choses - ou, au moins, de tenter d'en avoir une connaissance et une maîtrise un minimum raisonnable. En pratique, elle  a toujours eu une grande capacité d'apprentissage, de compréhension et d'observation des choses, tant et si bien que peu de choses lui échappaient. Du moins, tant qu'il s'agissait de maîtriser des connaissances.

Il en allait tout autrement pour les Arts d'une manière générale. Non pas qu'elle y était mauvaise : elle connaissait parfaitement les arts du solfège et maîtrisait l'utilisation de nombreux instruments, tout comme elle maîtrisait la grande majorité des techniques de peinture et les différents styles. Bien sûr, elle était incollable sur de nombreuses pièces de théâtre, des plus classiques aux plus confidentielles, et en connaissait même différentes variations, en fonction de la mise en scène. On pouvait même dire qu'elle s'y connaissait en danse… Du moins d'un point de vue purement théorique.
Car c'était bien là que le bât blesse : si elle a un niveau académique des plus irréprochables dans de nombreux arts, elle ne possède pas ce petit éclat, cette petite étincelle qui différencie les personnes "douée" des véritables artistes. Ce n'était pas faute d'entraînement : Kimiko y passait de nombreuses heures, toujours dans le but de parfaire ses techniques, pour atteindre enfin ce niveau qui lui tendait les bras, mais sur lequel elle a toujours buté, comme contre un plafond de verre.  Ainsi, elle pourrait sans doute jouer dans un orchestre, mais pas en tant que pièce maîtresse. On pourrait également l'imaginer au théâtre, mais plus dans un rôle de metteuse en scène qu'en tant qu'actrice. Il est également envisageable de la voir dans un concours de danse, mais plus du côté du jury que des participantes…  Dans tout cela, seul son talent en peinture lui laisse un mince espoir de visibilité : nombreux furent ceux de ses "invités" qui s'y intéressèrent, et il arrive même à son père d'offrir quelques une de ses toiles à ses partenaires les plus importants. Pour autant, Kimiko avait du mal à se faire une idée précise de sa valeur réelle en cette matière : elle s'estimait plutôt douée techniquement, mais elle ne savait pas trop quelle valeur y accorder. C'est pour cela, qu'à l'âge de 16 ans, au moment de choisir sa future orientation, elle convainquit son père de la laisser partir étudier les Arts à la Yuri-Academia. Après tout, il ne pouvait pas lui reprocher son manque de talent dans les autres domaines, et il ne s'agirait que d'une formation parmi d'autres, qu'elle continuerait à suivre de manière autodidacte. En quelque sorte, elle comptait y parfaire sa maîtrise de la peinture, pour enfin pouvoir se jauger sur quelque chose qui ne dépendait vraiment que d'elle.

C'est pourquoi Kimiko, après avoir réussi haut la main le concours d'entrée de l'école, se présenta devant le jury. Et si, de fait, sa présentation, marquée par un clair manque de charisme et d'un ton professoral des plus lancinants, n'avait pas spécialement enthousiasmé le jury sur le moment, elle finit par gagner sa place en présentant les diverses toiles qu'elle avait amené avec elle  - en réalité une bonne vingtaine, ce qui était un chiffre des plus opulents - grâce à la décision du jury artistique, qui, malgré cette tendance naturelle qu'avait Kimiko de toujours vouloir en faire toujours et encore plus, avait, apparemment, perçu un petit "quelque chose" dans son art pictural. Il ne restait plus à Kimiko qu'à se mettre au travail pour prouver qu'elle ne s'était pas trompée.




Caractère : Kimiko est une jeune femme bien sous tout rapport : polie, intelligente et cultivée, elle sait parfaitement tenir une conversation avec n'importe quel type de public ou presque, ne montrant aucune faille en ce qui concernait sa connaissance du monde et des arts. Cependant, on ne pouvait pas vraiment dire d'elle qu'elle attirait spécialement le regard ou la lumière : bien au contraire, toutes ces choses avaient tendance à "glisser" sur elle, la considérant de fait comme quantité négligeable. Pour autant, Kimiko ne le vivait pas particulièrement mal : les choses étaient ainsi, et, d'un point de vue purement philosophique, elle ne se considérait pas du tout comme une personne à plaindre : bien au contraire, elle avait bien conscience que la nature l'avait dotée de nombreux talents et de nombreuses chances, que beaucoup d'autres lui envient, et ce même si cela se combine avec de lourdes responsabilités. C'est pour cela que Kimiko vit bien sa condition discrète, de quasi-anonyme : il est parfois bien plus agréables d'être considérée pour ce que l'on est vraiment que pour ce que l'on représente.




Physique : Kimiko est une jeune femme physiquement très quelconque : plutôt petite du haut de son à peine 1m61, il s'agit également d'un poids plume, la faisant quelque peu ressembler à une poupée en chiffon. D'autant plus qu'elle ne faisait rien pour sortir de cette impression : toujours parfaitement habillée et parfaitement coiffée, il était rare qu'un détail dépasse de son apparence habituel. Tout juste était-elle simplement ridicule dès qu'il s'agissait de se mettre dans un mouvement différent de la simple marche : elle donnait une impression d'incapacité physique telle que cela pouvait prêter à rire, tant, dans ces cas-là, elle semblait systématiquement prise au dépourvue, lente et désarticulée. Finalement, seul un petit détail la différenciait d'une jeune femme très ordinaire : la couleur de ses yeux, d'un violet-bleu très particulier, qu'elle cachait derrière de grandes lunettes de vue. Cette couleur si particulière qui la marquait comme étant une Ashiro, comme une marque rouge qu'elle porterait en plein milieu du front




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