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L'automne, la saison des soupes à la citrouilles, des tartes au potiron, des paysages colorés d'ocre, de jaune et de rouge et des trottoirs jonchés de feuilles mortes qui glissent ! Faites attention de ne pas vous retrouver malencontreusement avec les fesses dans une flaque d'eau !
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est un forum rpg créé par Léna Pétrova — Contexte écrit par Léna Pétrova — Thème créé par Sasha Vitaïev — P.A. codée parCCCRUSH - Sidebar codée par Awful de Terrible— merci aux membres pour leurs aides et leurs bienveillances — Ce forum existe depuis 9 ans — merci aux membres du staff
Prénom : Colombe Nom : Tanaka Origines : Une mère française, un père japonais. Âge : 35 ans Métier : Professeur d'art Aime : La pluie, l'odeur de l'orage, le ciel, les nuages, le bleu, le café glacé, les pâtisseries, la mode, les arts, visiter des musées, lire, les chiens, les gens cultivés et intelligents, les produits de beauté, l'architecture, ses parents, son petit frère, fumer, les bijoux, le calme, la musique douce, danser, voyager... Aime pas : Les bruits forts et inutiles, les gens qui parlent pour ne rien dire, l'arrogance, l'hypocrisie, la méchanceté gratuite, les médisances, les choses amères, les boissons gazeuses, lorsqu'il fait trop chaud, le syndrome de la page blanche, l'impolitesse, l'ingratitude, les crocs, les hommes... Qualités : Douce, empathique, élégante. Défauts : Bordélique, tête en l'air, maladroite.
Il était une fois...
Histoire : Je suis née en hiver. C’est une saison que je n’aime pourtant pas vraiment. Il fait bien trop froid et tout est si blanc. Je préfère le printemps et ses couleurs, ainsi que l’automne, mais on ne choisi pas sa naissance. Tout comme on ne choisi pas ses parents. Évidemment, j’aurais pu mal tombé…
Je n’ai pas à me plaindre de ce côté-ci. Et durant mes premières années de vie, je peux dire sans mentir, bien que je n’aie de souvenir qu’à partir de mes cinq ou six ans, que j’ai eu une naissance et une enfance heureuse. Ma mère est une femme aimante et elle n’était pas encore malade. Ou du moins, cela ne se voyait pas autant que par la suite. Mon père, lui, est un homme qui sait ce qu’il veut et où il va. Il travaillait dans une petite entreprise d’informatique qui fonctionnait plutôt bien à l’époque et nous n’avons jamais eu de problèmes d’argent. Je n’ai manqué de rien et sans être gâtée, j’ai eu tout ce que je voulais. Mes parents formaient un couple qui se complétait. Maman était la démesure, papa la mesure. Maman faisait des folies, papa manquait un peu d’imagination, mais pas d’humour. Il aimait d’ailleurs son grain de folie, du moins, jusqu’à sa maladie.
Je n’étais pas une enfant difficile. Bien élevée, je m’en sortais bien à l’école. Je n’étais pas la meilleure, mais j’avais plaisir à aller en cours. Et cela a duré jusqu’à ce que ma mère commence son obsession pour la perfection.
J’avais douze ans je crois. La première fois où elle s’est mise en tête de faire de moi un produit de consommation. Bien sûr, on me dira «Colombe, il y a pire. Des parents battent leurs enfants. Toi au moins, tu avais tes deux parents et l’un et l’autre étaient présents.» Mais à quel prix ? Au prix de mon adolescence ? J’avais douze ans. Les premiers concours de beauté, je les ai gagné. Ce n’était pas courant, il faut dire, une fillette aux yeux aussi bleus avec des cheveux aussi noirs. Peut-être, sans mentir, que cela m’a plu, mais au départ seulement. Qui n’aimerait pas gagner des prix ? Porter de beaux vêtements et se voir offrir les plus jolies choses par sa maman ? Personne. Et c’était ça, les débuts. Maman était fière et heureuse de me voir remporter des prix, me faire prendre en photo et j’en passe. Mais il n’y avait plus beaucoup de place pour le reste. Mes hobbys, mes amis, même ma scolarité. A force d’entendre des remarques de mes professeurs, de la direction, ma mère a fini par me retirer de l’école. Au départ, mon père a bien tenté de lui faire entendre raison, mais c’était peine perdue. Et puis, il avait l’impression que cela lui faisait du bien. C’est que depuis quelques temps, maman ne se ressemblait plus.
Je devais avoir quatorze ans quand on a diagnostiqué maman. Bipolaire. C’est tombé sur notre vie comme un couperet. Papa ne voulait pas comprendre. Il disait que c’était inutile de poser un diagnostique, alors que pour lui, sa femme était simplement...comment dire. Différente ? Un poil exubérante par période, mélancolique à d’autres, mais il suivait l’avis du docteur : C’était les hormones. Moi je savais que ma maman n’était pas comme les autres. Lorsque j’allais dormir chez mes amis, les rares fois où cela arrivait encore, je voyais bien que les mères ne se comportaient pas comme la mienne. Qu’elles avaient des humeurs plutôt égales, qu’elles semblaient contrôler totalement leurs actes et leurs émotions. La mienne, pas du tout. Pendant une, deux semaines, c’étaient une mère qui m’emmenait partout, me faisait courir les castings, m’offrait des tas de choses. Elle rigolait facilement et aimait la compagnie des gens. Beaucoup l’appréciaient dans ces moments là. C’était, certes, une femme originale, mais elle n’était pas méchante et très généreuse. Mais après, pour une même période, c’était un autre visage que l’on voyait. Elle restait alors enfermée dans la maison, refusant jusqu’à faire les courses. Je devais tout faire avec papa. Nous travaillions de concert pour tenir la maison et faire de sorte que tout ne parte pas à vaut-l’eau. C’était des moments qui étaient plutôt sympas. Je préférais...c’est un peu méchant quand j’y pense, car elle n’y pouvait rien mais...je préférais ces moments-là. Je pouvais à nouveau être une adolescente. Je pouvais sortir avec mes amis, suivre les cours presque normalement. Bien sûr, je les suivais à la maison, maman m’ayant retiré de l’école, je le rappel, mais c’était agréable. C’est à cette époque d’ailleurs que j’ai commencé des cours de dessin. J’adorais ça. J’exprimais mes envies à travers l’art, mettant de côté mes problèmes alimentaires ainsi que le manque de confiance qui a rapidement découlé de la manière qu’avait ma mère de gérer ma carrière.
Car j’avais une carrière. Et oui, des problèmes alimentaires. Je les cachais très bien, mais ils n’en étaient pas moins présents. Mon père travaillait beaucoup. Je me souviens qu’il rentrait parfois tard, avec des excuses toute faite. Je le soupçonne aujourd’hui d’avoir entretenu une liaison avec une femme de son travail, mais je ne peux pas le prouver. Je n’oserais même jamais le lui demander. Il en serait choqué et moi aussi. Et puis...je crois que je serais incapable de lui en vouloir. Encore moins tout ce temps après. Mais pardon, je digresse.
J’avais une carrière. Lors des périodes où maman était en phase haute, comme on dit, nous courrions les concours, les castings, les podiums. Les marques demandaient après moi et maman faisait de sorte que j’honore mes engagements. Je n’avais pas mon mot à dire et qu’aurais-je pu faire de toute manière. J’avais peur que cela ne la fasse retomber dans une période de dépression et me sentir coupable après. Elle était si...je l’aimais tellement que j’aurais été prête à tout pour lui convenir à cette époque. Et je voyais mon père sourire lorsqu’elle allait bien. Je portais malgré moi, le poids de leur bonheur sur les épaules. Je n’avais pas de petits amis, évidemment. Je n’aurais pas pu me le permettre. L’idée de devoir présenter un garçon à maman m’était insupportable. Alors je préférais passer pour la fille froide et solitaire. L’artiste qui s’enfermait dans ses œuvres plutôt que dans des cinémas entre les bras d’un garçon. Après, il est vrai que je n’étais pas très...je ne sais pas si c’était parce que je n’avais pas vraiment l’énergie pour ce genre de chose où si j’étais simplement déjà attirée par les filles, mais je ne ressentais pas l’intérêt que portaient beaucoup de mes copines pour la gente masculine. Et les seules que j’avais rencontrés, surtout dans le milieu de la mode, je dois dire, étaient souvent sans âme et égocentriques. Arrogants...tout ce que je n’aime pas en somme.
Cette vie d’adolescente avec une mère malade a duré jusqu’à mes dix-sept ans. Ma mère devenait de moins en moins gérables, que ce soit dans ses phases hautes ou basses. Mon père a du la faire hospitaliser plusieurs fois de mes quinze à mes dix-sept ans, car elle menaçait sans cesse de se suicider et avait bien failli y arriver une fois. C’est à ce moment là que mon père a compris qu’il y avait un réel souci et que ce ne pouvait être uniquement les hormones. Elle avait un traitement qu’elle ne suivait pas, n’en faisait d’ailleurs qu’à sa tête. Et quand j’ai fêté mes dix-sept ans, elle a fini par perdre complètement la tête. Mon père ne supportait plus cette situation. Lui qui avait vécu tout ce temps dans le déni de sa maladie, a fini par ne voir que ça. Il s’était marié à une folle. Il essayait, bien sûr, de n’en rien laisser paraître. Que ce soit auprès de ses collègues, puis de ses amis. Même nos voisins, il tentait de leur faire croire que tout allait bien, que maman, lorsqu’elle était absente, était dans sa famille, au Japon. Mais personne n’était dupe. Il faisait simplement semblant. Le jour de mon anniversaire, maman a eu une crise comme elle n’en avait encore jamais eu. On l’a faite hospitalisée et cette fois, pour un temps indéterminé. Mon père pensait que je lui en voudrais, mais...
Pour ma part ? C’est monstrueux de dire ça, car en réalité, je l’ai vécu comme une véritable libération. Maman n’étant plus là, je n’avais plus à courir les castings, je n’avais plus besoin de faire comme elle l’entendait, que ce soit dans ma manière de me vêtir, de me coiffer ou même de me tenir. Je pouvais me consacrer à moi entièrement, sans le contrôle constant et la peur de la décevoir. Au départ, j’allais la voir de temps en temps à l’hôpital, mais bien vite, mon père m’ayant inscrite à nouveau dans une école, je n’ai plus eu le temps. Je me suis consacrée à mes études et à ma vie sociale. Je n’avais pas envie de perdre plus de temps que jusqu’alors. J’ai commencé à faire ce que j’aimais le plus. Mon père, peut-être pour se faire pardonner l’hospitalisation de maman, m’a offert un petit studio pas loin de la maison où je pouvais pratiquer mon art et peindre mes tableaux. Il trouvait que j’avais un don et m’encourageait pleinement dans cette voie-là. C’était la première fois que je me sentais entière dans ce que je faisais. La première fois que je retrouvais la Colombe que j’avais oublié depuis le début de mon adolescence. Je prenais mon envol.
Au départ, j’ai fait n’importe quoi, c’est vrai. J’avais déjà commencé sans oser l’avouer à personne, quand j’étais sous le joug de ma mère. Selon mon psychiatre, c’est tout à fait normal. Un adolescent a besoin de se rebeller contre ses parents. Surtout lorsque ces derniers tentent de prendre l’ascendant sur sa vie. Je sortais en cachette, escapade entre copines dans des bars alors que nous n’avions pas l’âge. Nous volions de temps en temps dans les magasins et parfois, alors que nous étions censé réviser ensemble, nous nous retrouvions pour boire. J’ai connu ma première cuite vers l’âge de quatorze ans et ça n’a pas été une réelle partie de plaisir. Mais je me sentais vivante. Alors c’était tout ce qui comptait. Lorsque je partais en vacance chez mes amis, c’était rarement pour autre chose que faire tout ce qui m’était interdit normalement. J’avais même envisagé d’offrir mon corps à un tas de personnes, juste pour me prouver que je m’appartenais. Mais je n’ai pas eu ce «courage» là. Je crois qu’au fond de moi, je sentais que ce ne serait pas moi. Aussi, à dix-sept ans, quand j’ai pu prendre cette liberté, j’ai continué un peu sur une pente qui n’était pas la bonne. Alcool, drogue, ma première fois avec des garçons. Je ne les aimais pas, eux probablement pas non plus, mais je donnais ce corps qui ne m’a jamais vraiment appartenu jusqu’alors à n’importe lequel d’entre eux tant qu’il en voulait.
Sauf que voilà. Je suis tombée sur des types peu recommandables, qui m’ont fait plus de mal qu’autre chose. Violence physique, psychologique. Abus et autres. Certains profitaient beaucoup du fait que j’étais naïve, ivre ou stone. D’autres m’ont fait du chantage. On a beau me dire aujourd’hui, que tous les hommes ne sont pas pareil, d’expérience, je peine en leur compagnie. Je me méfie automatiquement et…
Mais avec l’âge, on grandit et on apprend. A vingt ans, avec un diplôme en poche, je suis entrée à l’université. Pour certains, c’est tard, mais il faut dire que ma scolarité n’a pas été standard. J’avais pour optique de travailler dans l’art. Art thérapeute peut-être ? Ouvrir une galerie ou travailler à la restauration ou me spécialiser dans l’histoire de l’art. Je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire exactement, mais je savais que j’étais libre de choisir et c’était tout ce qui comptait. Je n’étais plus l’adolescente naïve que j’ai pu être et me suis rendue compte durant ces périodes que c’étaient les femmes que j’aimais. Je ne me suis jamais déclarée lesbienne, tout comme je pense que je ne me suis jamais découverte hétéro, mais c’est vrai qu’avec les femmes, je me sentais...je me sens, toujours plus à l’aise. Plus confiante. Et c’est seulement à vingt ans que j’ai découvert ça. Que sexuellement je ne pouvais pas m’épanouir avec des corps masculins. Que jusqu’alors, ce n’était qu’un jeu pour moi.
J’ai eu quelques histoires d’amour, mais elles ne duraient pas. Je crois que je ne suis pas très douée pour faire durer les choses. Je n’ai pas appris les codes pour être dans un couple. Certaines filles se lassaient aussi de ma manière d’être, ayant beaucoup vécu seule, coincée entre une mère malade et un père peu présent au final, j’étais trop solitaire. J’ai toujours bien trop aimé le calme et ma solitude pour accepter de la partager avec quelqu’un. Même si ce quelqu’un, j’en suis amoureuse. Et aujourd’hui, à une époque où tout le monde est sans cesse connecté, c’est difficile de pouvoir trouver un moment pour soi. Il faut toujours être présent, prêt à répondre rapidement au téléphone ou à ses messages. Et je suis trop mauvaise pour ça. Mes amis en sont conscients, mais en amour, c’est différent. Nous ne sommes pas toujours prêt à accepter que l’autre puisse avoir une vie en dehors de soi sans se demander s’il ou elle ne va pas voir ailleurs. Les gens se méfient beaucoup trop à l’heure actuelle et je n’ai plus envie...plus la force pour appartenir à qui que ce soit.
C’est d’ailleurs à cause de mon ex que je suis venue au Japon. En partie à cause d’elle et en partie à cause de ma mère. J’avais besoin de m’éloigner d’elles définitivement. Mon ex, c’était une jeune femme douce, mais torturée. J’étais son infirmière, sa psychiatre, avant d’être sa copine. Nous nous étions rencontré alors que je commençais mon travail d’art thérapeute dans une école spécialisée. Elle était en apprentissage et devait passer la journée dans mon atelier, à voir comment se comporter avec des patients atteint de différentes pathologies et troubles. Nous avons rapidement croché elle et moi. Je pensais, à tort, qu’elle aimait la solitude autant que moi, mais en réalité, c’était autre chose. J’ai compris, trop tard, qu’elle savait s’adapter à la personne qu’elle avait en face pour lui plaire. Un passé difficile, une vie dissolue, qu’elle cachait sous ses airs de jeune fille bien sous tout rapport. Elle était presque trop parfaite et j’aurais dû sentir venir les choses. Peu de temps après nos premières sorties, nous avons décidé d’emménager ensemble et c’est là que c’est devenu difficile à gérer. Elle avait une grande peur de l’abandon et passait son temps à surveiller le moindre de mes faits et gestes. Il m’arrivait, j’avais tout juste vingt-huit ans, de poser pour des photographes. Je renouais sans vraiment le faire, avec la mode, mais à ma manière. Cela me permettait de payer les factures, car on ne va pas se mentir, art thérapeute, ce n’était pas si bien payer. Mais je ne voulais pas devoir demander de l’argent à mon père. Je sais qu’il aurait accepté, encore ce besoin de se faire pardonner quelque chose que je ne lui ai pourtant jamais reproché, mais il est comme ça papa. Alors j’ai accepté quelques contrats. Mon physique me le permettait et malgré mon âge (dans la mode j’étais presque périmée. Vous voyiez l’univers de barjot?) mon visage plaisait. Je digresse encore. Pardonnez-moi. Ce n’est pas facile de raconter sa vie...je reprends. J’avais vingt-huit ans et comme je sortais parfois pour des contrats, que les photographes étaient des hommes, que parfois je posais même en petite tenue suivant les marques qui cherchaient des modèles, ma copine a commencé à me faire des crises de jalousie de moins en moins vivables. Elle m’éloignait de mes amis peu à peu, m’empêchait de respirer ou de vivre en dehors d’elle. Cela c’était fait si lentement avec le temps, que je n’avais pas vu les choses empirer. Jusqu’au jour où…
J’avais trente ans. Nous avions passé beaucoup d’années ensemble. Je ne pourrais pas dire malheureuses, mais loin d’être heureuses cependant. J’étais tombée sur une fille autant, si ce n’est, plus malade que ma propre mère. Mon psychiatre en a eu beaucoup à redire sur cette relation. Je ne sais pas ce qui m’a fait décider de mettre un terme à tout ça. Est-ce que c’était de lire les messages de menace qu’elle m’envoyait ? Ou peut-être mon psychiatre qui m’a fait ouvrir enfin les yeux sur ce que j’étais entrain de vivre et laisser se produire. Colombe en cage, les ailes coupées. Je n’avais même plus la force ou l’énergie de créer. J’allais au travail sans plaisir, la peur au ventre de ce que j’allais retrouver à la maison. Je lui ai dit, entre le plat principal et le dessert, que je songeais à la quitter. Le soir-même, nous étions à l’hosto pour des points de sutures, ma chère et tendre s’étant tailladé les poignets. Elle a été placée en psychiatrie et j’ai décidé le soir même de faire mes bagages.
C’est rude ? Oui. Ça l’était. Mais je ne pouvais pas prendre le risque de refaire ma vie avec elle. Pas après ça. Elle ressemblait tellement à ma mère...j’ai pris mes valises et suis allé me réfugier chez mon père. Il ne vivait plus dans la maison de mon enfance. Il avait emménagé dans un appartement plus proche de son travail, à Paris. Il avait d’ailleurs refait sa vie, bien qu’allant toujours voir maman qui était encore enfermée à l’hôpital. La laisser sortir, c’était risqué pour sa vie. Et peut-être celle des autres, bien que je n’y croie pas. Les bipolaires sont dangereux pour eux-même. Rarement pour autrui. La nouvelle compagne de papa était une femme douce et équilibrée. Je crois que j’étais heureuse qu’il ai rencontré quelqu’un. Lorsque je suis arrivée cette nuit-là, mon père et moi avons parlé longuement. Sa compagne nous a rejoint et elle et lui était d’accord pour dire que j’avais besoin de changer d’air. Je n’avais jamais vécu ailleurs qu’en France, il me fallait du neuf. Pourquoi ne pas aller au Japon ? C’était loin et dépaysant. Et je parlais la langue couramment, alors ce ne serait pas un problème. Mon père connaissait quelqu’un qui cherchait une personne de confiance pour tenir sa galerie d’art occidental dans un pays oriental. C’était une opportunité, comme si l’univers avait décidé que c’était pour moi le moment.
Deux jours plus tard, je partais pour le Japon. J’ai vécu quelque temps dans la famille de mon père, avant de pouvoir prendre mon propre appartement à Tokyo. La galerie se trouvait à quelques pas de chez moi et c’était un travail exigeant mais passionnant. Tout ce qu’il me fallait pour oublier un peu la France et mon ex surtout. Car au départ, ça n’a pas été facile. Je me sentais coupable (la culpabilité, encore elle…) d’être partie comme ça. Mais mon père avait eu raison de me pousser à le faire. Avec le temps, j’ai fini par me prendre de passion pour le travail et j’étais bien trop fatiguée le soir pour penser à autre chose qu’à dormir et me reposer. Mais une vie de galeriste, après avoir eu un métier où l’on apporte quelque chose aux autres, ce n’est pas bon sur le long terme. Pas pour moi, qui avait envie de pouvoir faire du bien autour de moi. Je ne sais pas si c’était, comme mon père le faisait pour sa fille, pour me racheter une conduite, où si c’était réellement par altruisme, mais en tout ça, ça me manquait. Seulement, au Japon, on ne traite pas les maladies mentales de la même manière. Je dirait même plus, en Asie. Alors j’ai opté pour quelque chose de tout aussi bien, du moins pour moi, j’allais enseigné.
Mais Tokyo, pour une femme de passer trente ans, qui ne s’est toujours pas marié, ce n’est pas une ville acceptable. Il me fallait trouver un endroit où mon âge et mon homosexualité n’allait pas être un problème. Non pas que je me fasse agressée pour cela, comme ça aurait pu arriver ailleurs, mais je sentais le poids des questions. Que ce soit des clients de la galerie, des visiteurs ou des artistes. Les hommes, les personnes âgées. Les premiers me draguaient en apprenant que j’étais célibataire et les secondes, elles, se demandaient pourquoi une femme comme moi était encore célibataire. J’ai fini par laisser tomber mon poste et ai vécu de petits boulots avant de pouvoir faire des remplacements dans les école du coin. La dernière en date, j’ai du la quitter abruptement parce que des parents avaient eu vent de mon homosexualité et ils ne l’avaient pas compris. Ils pensaient que j’allais finir par retourner la tête de leur gamines. Plutôt que me battre, j’ai préféré fuir. Et puis...à quoi bon ?
Ces deux dernières années, j’ai peint. Énormément. J’ai pu renouer avec l’art plus fort que si j’étais restée professeur remplaçante dans différentes écoles. Mais à nouveau. L’art, sauf lorsqu’on perce, ne permet pas de payer les factures à la fin du mois. J’ai évidemment toujours refusé de demander de l’aide, que ce soit à mon père ou sa famille. J’écrivais que tout allait pour le mieux, même si je vivais dans un clapier et que je me nourrissais peu. Mon goût pour l’art et la mode me coûtait le peu d’argent que je gagnais. J’ai recommencé, malgré mon âge, à faire de la mode. C’était de l’argent «facile». Ce n’était pas facile, car les standards au Japon ne sont pas les mêmes qu’en France, mais je suis parvenu à me faire connaître un petit peu et à augmenter mon train de vie. C’est finalement une amie qui m’a donné l’adresse d’une école, dans une petite ville japonaise. Je n’ai pas mis longtemps à postuler et j’ai été agréablement surprise lorsqu’on m’a engagée. J’ai dû accepter le poste alors que je n’avais même pas encore de logement, mais je n’avais pas peur. Étrangement, alors que j’ai vécu longtemps dans une sorte de bulle, je n’ai jamais eu de réelles angoisses quand à ne pas savoir de quoi sera fait demain. Je crois que je tiens ça de papa. Bien que je ne sache pas toujours où je vais, comme lui, j’ai quand même une réelle capacité d’adaptation et peut-être, heureusement, plus d’imagination que lui. J’accepte facilement ce qui m’arrive...ce qui me permet d’être la femme que je suis. Indépendante, n’ayant pas peur de la solitude dans une société où l’on ne peut plus l’être facilement.
Nouvelle vie, me voilà. J’ai hâte de rencontrer mes élèves et de pouvoir vivre convenablement, loin de ma mère, de mon ex et de cette vie «à la française» qui, je m’en rends compte depuis que je suis au Japon, ne me convenait vraiment pas.
Plutôt modèle ou rebelle ?
Caractère : De mémoire, j’ai toujours eu peur de ressembler un jour à ma mère. Avec ses troubles, ses obsessions et ses humeurs totalement hors de contrôle. J’ai toujours eu peur d’arriver à un certain âge et me retrouver à courir les thérapies pour comprendre ce qui ne va pas chez moi. Pourtant, je ne voulais pas non plus ressembler à mon père. Je l’aime de tout mon coeur (tout comme maman, même si elle semble avoir pris trop de place dans mon existence), mais je n’aime pas son côté trop traditionnel. Il était l’opposé exacte de maman, mais dans l’extrême...à sa manière. Et sans le vouloir, je pense que je suis parvenue à ne ressembler à aucun des deux, ou alors plutôt, à un mélange...oui. Je pense que j’y suis arrivé.
Tout d’abord, il faut savoir que lorsque je suis née, j’étais comme une sorte de bébé miracle. Ma mère pensait qu’elle était stérile, mon père et elle ont failli se séparer à cause de ça. Puis un jour, sans crier gare, elle a fini par tomber enceinte. Malgré que les médecins pensaient que ce serait impossible et plus encore, qu’avec les traitements qu’elle prenait pour ses troubles, un enfant ne pourrait jamais voir le jour. Autant vous dire que j’ai été chérie dés l’instant où ma vie a commencé au sein de son giron. Ma mère est une femme troublée, qui ne contrôle pas toujours ses humeurs, ses pensées, ses actes. Mais son amour est sincère, l’a toujours été et l’est encore malgré qu’on ait plus que de rares contacts téléphoniques, plus épistolaires. Vous le comprendrez dans mon histoire. Mon père est bien moins démonstratif dans sa façon d’aimer. Il le sera par les actes et non la parole. C’est peut-être la fameuse «humilité, sobriété, fierté asiatique.» Il ne faut pas trop montrer ses émotions. Tout l’inverse. Aussi, je n’ai quand même jamais manqué d’amour. Cela a fait de moi une jeune femme qui n’a pas peur de montrer ses émotions, mais qui sera modérée dans son tempérament. Si je pleure c’est en secret, si je suis en colère, c’est en délicatesse. Par contre, si j’aime, je le montre et n’hésite pas à le dire, tout comme si je suis heureuse. Je n’ai pas honte de l’être, de ressentir et d’avoir des émotions. Mais vous ne me verrez jamais éclater de colère ou de joie, de rire ou de tristesse. Sauf si l’on devient assez intime pour que je vous montre cette facette de ma personnalité.
Par la suite, ayant été plutôt gâtée par mes parents, qui ne disaient que rarement non à mes demandes, j’ai été pendant un temps un caprice ambulant. Sans être une enfant difficile, j’avais «la bouderie» comme disait papa, un peu trop facile. Je claquais les portes pour un non que je n’acceptais pas, criais que j’allais changer de famille au moindre refus d’obtempérer de la part de mon père, sans parler de ma façon peu douce de faire entendre mon opinion, même lorsque l’on ne me demandait rien. Mais en grandissant, cela à changé...pas parce que je me suis assagie, mais bel et bien parce que maman a commencé avec ses obsessions de perfection.
Comprenez bien. Maman avait besoin d’entendre que sa fille était parfaite. Elle a tant désiré m’avoir, qu’il fallait que le monde le sache. Que j’étais sa fierté, sa beauté, sa poupée. Et je suis devenu tout ça. Je pense que ça a commencé quand j’avais douze ans. L’âge où l’on n’a pas encore totalement quitté l’enfance, mais que l’on n’est pas non plus entré dans l’adolescence. Plus je grandissais, visiblement, plus j’étais «un joli brin de fille». Mon père ne le faisait pas remarqué, mais ma mère, beaucoup. Dans ses phases maniaques, c’était bien plus pénibles que dans ses phases dépressives (référence, histoire). Elle était constamment à décider pour moi. Je n’avais pas le droit de choisir mes vêtements, mes coupes de cheveux. Je n’avais pas le droit de manger tout et n’importe quoi...et vous imaginez bien que lorsqu’on a douze ans, on aime manger...surtout n’importe quoi. Plein de sucre et de gras. Maman refusait. Il fallait que je reste bien faite de ma personne. Et c’est à cause de ça, que j’ai eu pendant longtemps un caractère docile et soumise. Je n’aimais pas et n’aime d’ailleurs toujours pas lorsqu’on hausse le ton en ma présence. Que la colère soit tournée contre quelqu’un d’autre ou dirigée sur ma personne, cela ne change rien. J’aime lorsque l’on communique, demande poliment, plutôt que d’exiger en hurlant. Le manque de respect ne fait pas partie de mon langage et ce, quel que soit notre statut ou notre âge.
Par la suite, j’ai eu de nombreux écarts de conduite. Avec le temps, j’avais probablement besoin de reprendre un peu les rênes de ma propre vie. Ai-je pour autant été rebelle ? Pas complètement. J’avais tant peur de perdre l’amour de mes parents que j’acceptais tout sans broncher et faisais des bêtises en cachette. Des choses que même aujourd’hui, ma mère ne sait pas. Aujourd’hui encore, je reste discrète sur ma vie privé. Je tente de ne pas mélanger vie privé et vie professionnelle. Ainsi, je ne partage pas de mon passé ou de mes habitudes en dehors de l’école à mes élèves. Ils doivent me voir comme leur professeur et non pas leur amie. Je peux être leur confidente, mais sans avoir à mettre sur les épaules de ces adolescents. Quitte à être vue comme la prof mystérieuse, je préfère ça plutôt que leur laisser le loisir de connaître jusqu’à mes faiblesses d’adultes.
Je n’ai pas honte de ce que je suis aujourd’hui, ni même du parcours que j’ai eu. Je n’hésite d’ailleurs pas à dire ce par quoi je suis passée quand j’étais ado si cela peut les aider à mieux accepter une situation qu’ils sont en train de vivre. Il paraît que je suis une bonne prof. Je ne sais pas ce que cela signifie lorsqu’on est professeur d’art. Probablement que c’est parce que je suis passionnée avant tout. J’ai une manière peu académique de travailler et cela doit plaire à mes élèves. Je ne sais pas. Peu habituée à être douée dans un domaine qui me convient, je n’arrive pas à voir le talent que j’ai dedans. Je le fais avec coeur, c’est une certitude et traite les gens avec impartialité. Je ne suis pas du genre à copiner, sans être une vieille prof à l’ancienne qui embêtera pour un retard ou annotera le carnet pour un léger manquement aux règlements. Cela peut déplaire à la hiérarchie, mais je tâche de bien faire mon travail tout en prenant en compte que chaque élève est un individu à part entière et que tous et toutes ne se ressemblent pas. Le système scolaire ne m’a jamais convenu dans son fonctionnement, pourtant j’y travaille. J’essaie de respecter ce qu’on me demande, mais il est vrai que je met en avant le bien être avant les résultats. L’art est un domaine dans lequel nous sommes censés nous épanouir. Exceller, c’est quelque chose que je laisse aux branches plus concrètes. J’ai vécu toute mon enfance et une bonne partie de mon adolescence à devoir être parfaite, alors j’ai aujourd’hui en horreur la perfection. C’est sûrement pour ça que j’aime autant le milieu artistique. C’est qu’il faut des idées et de l’imagination, de la passion, mais il n’y a pas de place pour la perfection car comme pour la beauté, chose que j’ai apprise à force, tout est une question de point de vue. Ce qui compte ce n’est pas si le résultat est bon, mais si on a eu plaisir durant la conception et la création de notre projet. C’est ainsi que je vois les choses, n’en déplaise aux autres.
Que dire de plus ? Je suis une femme qui essaie de se réapproprier sa vie. Qui tente de trouver sa place en dehors des codes et des diktats que j’ai bien trop souvent du suivre et respecter. J’aspire désormais à une vie tranquille, loin des appareils photos et des podiums, des pubs et tout le reste. D’ailleurs, petit fait sur moi, je n’ai pas la télévision et je passe le moins de temps possible derrière les écrans. Cela me rappelle de mauvais souvenir et je n’ai pas envie d’y penser. Je le fais déjà bien assez lorsque je suis en consultation avec mon psychiatre. C’est une chose que j’ai évité de dire durant mon entretien d’embauche. Je suis sous anxiolytique et antidépresseur. Cela ne portant pas atteinte à la qualité de mon travail et mes interactions avec les élèves, je n’ai pas jugé nécessaire d’en parler, au risque de passer pour une femme troublée et potentiellement dangereuse ou allez savoir...les clichés sur les maladies mentales sont si dures à démonter que j’ai horreur de devoir justifier de mon passé et de mes problèmes personnels. Je ne suis pas forcément une personne secrète ou mystérieuse, mais il est vrai que je parle aussi peu de moi que possible, préférant détourner la conversation si elle vient à être trop vite tournée sur celle que je suis ou ai été dans le passé.
Malgré tout ce qui m’est arrivé, je suis quelqu’un qui aime beaucoup ma famille. Je l’ai dit, je ne vois pour ainsi dire jamais ma mère, plus depuis qu’elle est hospitalisée, mais cela ne m’empêche pas de la porter dans mon coeur. En venant vivre au Japon, dans cette petite ville où j’ai trouvé un emploi, c’était dans le but de pouvoir reprendre ma vie en main et non pas de fuir mes proches. J’espère sincèrement que je trouverai une place au sein de cette école et de cette ville...
Miroir mon beau miroir
Physique : «Tu es belle, Colombe. Tu devrais faire mannequin.» «Tu es belle alors tu seras forcément heureuse dans la vie.» «Tu ne dois pas avoir beaucoup de problème avec un tel physique...»
Tant de phrases qui n’ont pas de sens et que peu d’intérêt. Depuis que je suis petite, j’entends les gens me dire à quel point ils me trouvent «jolie». A quel point ils «admirent ma beauté». A quel point je «ressemble à maman». Je devais faire attention à un tas de chose lorsque j’étais enfant. A ne pas me salir, à ne pas trop grignoter. A bien me laver les dents, à bien me prendre mes douches. Je devais être parfaite lorsque nous sortions avec mes parents. Oh. Ce n’était pas mon père, non. C’était ma mère surtout. Elle avait besoin qu’on complimente sa «si jolie petite fille» et que l’on remarque à quel point je lui ressemblais. J’étais sa poupée préférée. Mais maman n’était pas vraiment «normale» alors peut-être que je n’ai jamais vraiment su lui désobéir, lui déplaire ou même vouloir faire autrement que ce qu’elle voulait. J’acceptais sans broncher d’être la petite chose de madame Tanaka.
Ce contrôle constant que ma mère opérait sur moi est devenu de plus en plus difficile à gérer. Surtout lorsque j’ai atteint l’adolescence. J’ai commencé à avoir moi même un besoin de contrôle et la seule chose qui m’appartenait étant mon alimentation et mes pensées, c’est la nourriture qui a fini par pâtir de tout ça. J’ai commencé à souffrir de troubles alimentaires. J’avais si peur de perdre l’amour de ma mère que je me suis mise à vomir tout ce que j’avalais. J’étais devenue une adolescente très mince. Pas maigre, autrement mon père se serait inquiété et ça...je ne l’aurais jamais accepté. J’avais de la chance alors, si on peut dire, car à l’époque de mes seize ans, la mode était aux corps en finesse. On enviait mon ventre plat, mes jambes galbées, mes clavicules apparentes. «Tu devrais faire mannequin !» Je ne sais plus qui a dit ça. En présence de ma mère. Une voisine peut-être...oui...peut-être bien. Qui conseillait d’ailleurs souvent à ma mère «Avec un aussi beau visage, ses yeux bleus...ses cheveux sombres, tu devrais faire passer des castings à ta fille.» Il n’en fallait pas plus. Maman ayant toujours rêvé de devenir mannequin elle-même, a fini par céder et m’a emmenée à mon premier entretien dans une agence. Ça a été pour moi le début des ennuis. Une adolescence emprisonnée dans un milieu de requin, qui demandait l’exigence et la discipline qui était déjà si importantes dans ma vie. Ces deux choses étaient devenues mon obsession en plus de celle de maman.
De cette maigreur de mannequin, comme ils disaient à l’époque, j’ai gardé un corps qui ne prends pas de poids. Aujourd’hui, malgré une alimentation bien plus riche...aujourd’hui, après des années de thérapies qui m’ont permis de sortir de l’anorexie et de la boulimie, je garde des traces de ce passé alimentaire. Un corps tout en longueur, un mètre septante-huit, soixante-cinq kilos...chiffre variable, parfois mois, jamais plus. Un physique de danseuse de ballet, il paraît. On me prête plus de vie que je n’en ai. Des existences plus glamours également. Mais je n’en veux pas aux gens d’avoir quelques préjugés sur moi.
Le fait que je m’habille toujours de manière élégante ou à la mode fausse aussi leurs croyances. Je donne l’impression de travailler dans le monde du textile, à suivre les tendances. On me demande même parfois si je ne suis pas actrice, créatrice de mode, ou alors «avez-vous joué dans des pubs ? J’ai la sensation de vous avoir déjà vu quelque part...»...cela dit, cette question est légitime. J’ai en effet fait de la publicité, mais c’était il y a un moment maintenant. J’ai fait de la pub. Mannequin, modèle photo aussi. Tout ça, parce que ça faisait plaisir à ma mère. J’ai obéi aux diktats de la mode. «Tiens toi droite, relève la tête, un pied devant l’autre...ne regarde pas tes pieds. Voilà...suis la ligne. Pas de fashion faux pas. On ne mélange pas plus de deux textiles différents. Pas plus de trois couleurs lorsque tu t’habilles ! Plus les talons sont hauts, plus la robe, la jupe, doivent être longues. Sois belle...et surtout, tais-toi !» C’était la guerre aux kilos, la course aux tendances. La minceur à tout prix...et à quel prix ! Aujourd’hui encore, lorsque je marche dans la rue, c’est naturellement que je me tiens droite. Une belle posture, les épaules, le buste...les vertèbres alignées. On me pense d’ailleurs hautaine à cause de mon port dit «altier». On me traite de garce hautaine sans avoir prit la peine de me parler. On me juge, on m’observe…
Mes cheveux, eux, étaient longs. Mais durant mes passages par les podiums, ils changeaient de couleurs entres les mains alertes et habiles de différents coiffeurs. Ils sont passés de beaux à foutus avec le temps, les produits. Aujourd’hui je ne les porte plus que court. Je garde leur épaisseur et leur couleur naturelle pour ne pas risquer de les perdre, comme c’est arrivée à une ancienne amie mannequin. Quand je suis dans le secret de mon atelier, je les laisse libre et sauvage. Pas besoin d’être constamment tirée à quatre épingles. Je n’ai plus de maman pour m’obliger à faire ce que je ne veux pas, me tenir loin d’elle si je n’ai pas la perfection pour moi...parfaite petite Tanaka…
Du reste, je ne sais pas quoi vous dire. J’ai les dents refaites depuis l’âge de seize ans. Ma mère ne supportait pas l’écart que j’avais entre les incisives. Pendant les castings, ça ne faisait pas bien. Fini les dents de travers sur la mâchoire du bas également. D’appareil en prothèse, il n’y a qu’un pas. J’ai adopté les facettes pour un sourire hollywoodien. Pourtant je prenais soin de ma dentition, mais leur irrégularité, qui pourtant est vu comme belle au Japon, ne pouvait pas trouver de place dans la mode mondiale. Maman visait toujours très haut. Il fallait que je sois, vous l’aurez compris à force «parfaite».
J’ai les oreilles un peu grandes, c’était là «le défaut» à entendre les directeurs de casting et d’agence. Mais ça, mon père à refusé catégoriquement que je passe sous le bistouri. Il ne supportait pas, plus, depuis longtemps les caprices de maman et me trouvait très bien sans tout ça. Alors il a dit non pour les oreilles et pour le nez, que ma mère jugeait «trop fin». Elle avait l’impression que cela faisait «ressortir les oreilles». Non vraiment. Je ne remercierai jamais assez mon père pour ce qu’il a fait pour moi...et en particulier d’empêcher maman de me transformer en morceau de plastique.
Mon grain de peau et je m’arrêterai là, est parfait. Pâle, sans tâche, sans imperfection. Le secret ? La crème solaire et l’esthéticienne. Peu de maquillage, pas d’artifices inutiles. J’ai assez fait souffert mon derme par le passé et je ne le ferai plus jamais. Depuis que j’ai quitté la maison familiale, le giron de ma mère surtout, depuis que j’ai arrêté de m’en faire pour le poids sur la balance, que je vis ma vie plus pleinement, que je peux prendre soin de moi et uniquement parce que j’en ai envie et que ça me fait du bien, ma peau se porte mieux. Tellement mieux. Vous n’imaginez pas les soucis que l’on peut rencontrer quand on a le poids du monde sur les épaules. Le poids d’une ambition maternelle sur le dos. Alors voilà.
C’est moi. Colombe Tanaka, franco-japonaise, ancien mannequin qui aspire désormais à une vie tranquille dans cette petite ville japonaise. Ne gardant de mon passé que le profil, la minceur et les vêtements. La créativité placée plus judicieusement dans l’art et l’apprentissage de l’art. J’espère aussi pouvoir permettre à de futurs élèves, de ne pas se retrouver comme moi, à faire des choses à contre-coeur, quitte à se mettre en danger. L’art n’a pas de regard et est subjectif, contrairement à ce que la mode tente de véhiculer comme idée.
Qui es-tu vraiment ?
Age : 33 ans Avatar : OC by BeigeK Localisation : Suisse Pourquoi ce forum ? : J'avais envie de quelque chose de frais, qui change des forums souvent axée sur le H. Quelque chose de sympathique, dans la "normalité" plutôt que fantastique. Et puis j'avais envie de jouer un personnage tout en douceur. Je pense qu'elle trouvera sa place ici. As-tu déjà fait du RP ? : Voudrais-tu avoir une marraine sur le forum ? : Non merci ~ Code de validation : OK BY LENA Indice de présence :C'est fluctuant, entre 5 et 7, mais je peux aller jusqu'à 8 ou 9 c'est selon mon emploi du temps irl ! Si tu nous montrais ce que tu sais faire ? :
Spoiler:
TCe matin, j’ai une boule dans l’estomac. Cela n’est pas arrivé depuis...depuis mes derniers castings il y a de ça si longtemps. Je n’ai pas peur de ne pas y arriver, j’ai peur de ne pas convenir. De décevoir les attentes. Pourtant, ce n’est pas compliqué. Professeur d’art, c’est un rôle tailler pour moi. J’ai travaillé avec des enfants de tous âges et j’ai même aidé des personnes en situation de handicap à faire ressortir leurs émotions à travers ma passion. Dessin, peinture, sculpture...alors non. Ce n’est même pas la peur d’affronter un troupeau d’adolescente. Ce qui me fait peur, c’est qu’on parle dans mon dos, qu’on se rende compte que...non. En vérité, ce n’est pas ça non plus. Ce qui me fiche une véritable trouille depuis le jour où j’ai reçu la lettre m’invitant à venir visiter l’établissement et passer un premier entretien, c’est qu’à nouveau, on tente de me mettre en cage. Qu’on me dise comment faire mon propre métier. Qu’on m’impose un uniforme et une vie qui ne serait pas la mienne. J’ai mis tant d’années à parvenir à être moi, à savoir qui je suis vraiment, que je ne veux plus qu’on me coupe des ailes si durement gagnées.
Pourtant, je ne peux pas faire machine arrière. Je ne peux plus. C’est trop tard. J’ai pris mes engagements et visiblement, ils peinent à trouver une professeur d’art qui reste à son poste. Pourtant, les ados, particulièrement elles, ont besoin de ça dans leur vie. L’art permet d’ouvrir son coeur lorsqu’on n’a pas les mots, de voir la beauté là où on pense qu’il n’y a que laideur et de ressortir le meilleur, mais aussi le pire, de soi. C’est un dialogue qui sera entendu pour celles et ceux qui sauront entendre. Cette école à besoin de moi, tout comme moi d’elle. Oh non. Je ne suis pas indispensable, mais je pense que je pourrai apprendre à des adolescentes à être elles-mêmes et le pouvoir qu’elles ont sur leur propre existence. Je permettrai peut-être à des jeunes filles d’apprendre à être elle-même, à un âge où l’apparence compte tellement. Et j’apprendrai d’elles également. Je le sais. Je le sens. Elles pourront me montrer ce que c’est qu’être adolescente, moi qui n’ai connu cela que de manière biaisée. Que ce soit au travers des yeux de ma mère, de ses mots, de ses maux. Mais aussi dans le passé qui m’a empêché de vivre pleinement. J’apprendrai à faire confiance à l’autre et peut-être...peut-être qu’elles me montreront comment on vit, lorsqu’on n’a pas de cage qui nous empêche de prendre son envol.
6/7/2024, 13:46
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Bonjour et bienvenue sur le forum, une professeur d'art ^^ j'ai hâte de voir la suite de cette fiche qui me donne déjà envie d'en savoir plus au sujet de Colombe.
Merci Kuzurio ♥:
6/8/2024, 12:11
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Merci beaucoup !!! J'essaie de poster la fiche dans les plus brefs délais. Je pensais le faire ce week-end mais il sera plis chargé que ce que je craignais...
Merci de l'accueil encore !
6/8/2024, 17:44
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Pas de panique, le délais est de 3 semaines c'est largement assez pour finir la fiche. D'ailleurs, si tu as besoin d'un délais supplémentaire, il suffit de nous envoyer un petit MP. Après tout, nous ne sommes pas des monstres et la vie IRL est celle que tu dois privilégier le plus. De plus, je serais mal placée pour envoyer la pierre, en ce moment j'ai des semaines de folie.
Merci Kuzurio ♥:
6/17/2024, 19:35
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Ah oui, c'est juste !!! Merci de ta compréhension en tout cas. Je demanderai si j'ai besoin, mais j'avance petit à petit et ça prend forme. J'aurai plus de temps aussi les jours qui viennent pour la peaufiner et la terminer.
6/21/2024, 21:49
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N'hésite pas à prévenir lorsque tu auras terminé la fiche en postant ci-dessous directement.
Merci Kuzurio ♥:
6/25/2024, 01:22
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Bonsoir,
Merci d'avoir patienté ! Je viens dire que j'ai terminé ma fiche ! Je crois que j'ai dit ce que j'avais à dire...j'espère en tout cas ! <3
6/25/2024, 11:04
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Envole-toi Colombe !
Désolé, il fallait que je la sorte à un moment ! Bref ! Restons sérieuse deux secondes. Que dire de ta fiche si ce n'est qu'elle est détaillée comme j'aime et pourtant si facile à lire. On ne peut que compatir à l'histoire de ton personnage qui est poignant ! Cette maladie de ta mère, la façon dont ça a "construit" la personnalité et l'affect de Colombe. Bravo ! Honnêtement cela faisait longtemps que je n'avais pas lu une fiche aussi intéressante! Quel bonheur !
Si je puis juste faire un micro chipotage, je me permettrais de dire qu'à un moment dans l'histoire tu dis que ta maman a de la famille au Japon (alors qu'elle est française) et plus loin que ton père a de la famille au Japon... du coup, est-ce qu'ils ont tous les deux de la famille expatriée ou d'origine au Japon ou bien est-ce que tu t'es emmêlée les pinceaux ? (Oui ce jeux de mot est choisi puisque tu es professeure d'art!) Sinon, à part ce minuscule point, je n'ai rien d'autre à ajouter si ce n'est que j'ai hâte de voir évoluer Colombe sur le forum et voir ce dont elle est capable.
J'en viens donc au point principal et te Félicite pour ta validation, tu es maintenant une membre à part entière qui va pouvoir commencer son aventure RP parmi nous !
Pour ce qui est de ton lieu de résidence, je te laisse choisir et m'envoyer via MP ce que tu souhaiterais. Tu as plusieurs choix qui s'offre à toi ! Soit Papounet allonge pour ton loyer et Colombe vivra dans un appartement de luxe , ou bien Colombe préfère se débrouiller seule comme une grande et prendre un appartement intermédiaire. Les autres choix étant l'auberge, l'appartement de type j'ai pas un sous en poche, mais ça c'est seulement si Colombe veut vivre une vie pieuse sans attache matérielle ou encore l'académie fournit aux membres du personnel un logement dans l'enceinte du campus (pas d’embouteillage le matin ou le soir) , la résidence est tout confort et sécurisée. Je te laisse faire un choix ^^.
Autre information, tu peux aller poster ton carnet de bord, puis aller faire un tour du côté des demandes de RP, afin de voir quelles sont les membres disponibles ! Ou bien poster ta propre demande, également ! N'hésite pas à alpaguer les profils qui t'intéressent.
Et comme tu viens d'être fraîchement validée, tu viens de gagner 150 Yuri-Flouz ! Tu pourras en gagner d'autres par la suite, que tu pourras ensuite dépenser comme bon te semble, dans la boutique du forum ! Je t'invites également à venir faire ta demande de badge de popularité
Tu as en tête un scénarios personnel qui permettra à ton personnage d'évoluer ? Tu peux aussi nous en proposer Les événements personnel
Je pense avoir fait le tour de ce que je devais dire, mais si tu as des questions alors n'hésite pas !
Bon jeu à toi
Merci Kuzurio ♥:
6/25/2024, 13:12
Colombe Tanaka
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Coucou ! Haha le petit jeu de mot qu'on attend au tournant avec un tel prénom ! Tout d'abord, merci pour la validation et tes commentaires, cela me fait plaisir si tu en as eu à lire. Pour les parents, c'est vrai que je n'ai pas précisé pour la maman, qui est d'origine française, ses parents sont au Japon, des expat, mais ils ne sont pas restés. Au besoin, si tu juges cela utiles (ce n'est pas du chipotage pour moi ! C'est bien que tu aies relevé) je peux ajouter ce détail quelque part ou retirer la mention de la famille au Japon de la maman. A la base, ce devait être un oubli de ma part, je ne vais pas mentir xD
Merci encore, il me tarde de rencontrer les futurs prodiges de l'art <3
6/25/2024, 16:39
Léna Pétrova
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Tu peux ajouter la modification sur les parents, ainsi personne n'aura à venir chipoter et moi je pourrais verrouiller la fiche.
Merci Kuzurio ♥:
6/27/2024, 08:56
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Bienvenue Tanaka Sensei !
Masae Jitsuyo
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6/27/2024, 17:16
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