OULIANA NASTIA - VALIDÉE

   

   

   Histoire :


Partie 1: Danse


IL était une fois une danseuse étoile amoureuse d'un grand chanteur



Le japon accueille peu d'étrangers mais depuis quelques années le pays manque de main d’œuvre et permet à de plus en plus  d’étrangers d'aller y travailler. Johann, grand jeune homme aux cheveux bruns et yeux bleutés est un de ces travailleurs étrangers. Une maison de retraite médicalisée manquait cruellement de personnel et n'en trouvait pas dans les travailleurs locaux, Johann a donc tenté sa chance. Avec son diplôme de docteur il a pu quitter la Russie et s’installer en terre nipponne avec sa sœur jumelle victime d'un accident et sa nièce âgée de un an.

Au japon, la sœur pourrait être soignée et aidée du moins l'espérait le frère. Le système de soin japonais était performant. Les citoyens japonais pouvaient avoir  des soins de santé de qualité grâce à un système d'assurance maladie universelle obligatoire. Le système de santé au Japon fut d'ailleurs reconnu comme l'un des meilleurs de la planète, classé quatrième mondial en 2014.

Le père me direz vous ? Il avait quitté Ona quand celle ci avait du arrêter sa carrière de danseuse étoile en raison de l'incident. Il n'avait pas supporté le déclin de son épouse Ona Nastia. De plus l'accident d'Ona, qui s'était produit et avait été rapporté en scandale partout, aurait pu nuire à la carrière de chanteur du père. Il ne sait pas qu'il a laissé derrière lui une petite fille.

Le frère avait alors recueilli sa sœur, les médecins russes avaient tout fait pour soigner la sœur mais elle restait boiteuse depuis l’incident, ce qui annihilait ses rêves de danse.

Ona Nastia, la sœur de Johann, avait fait des études en Russie dans une école de danse classique sévère et célèbre. Toute son enfance elle avait suivi une discipline stricte et intransigeante, pourtant elle adorait la danse. C'était tout pour elle. La jeune Léna Pétrova fut une de ses camarades. Brillante elle aussi, Ona voyait Léna comme sa rivale. Ona s'émerveillait devant les ballets et les danseuses étoiles plus âgées, des étoiles dans les yeux elle les voyait comme des oiseaux harmonieux.

C'est un soir de septembre qu'elle avait rencontré le père, Ona venait d'avoir vingt ans elle était talentueuse, gracieuse et c'est à la sortie d'un ballet où elle jouait le premier rôle qu'elle fit la rencontre de Vihono. Vihono avait des cheveux roux et des yeux profonds, marrons, tirant sur le jaune . Il était un chanteur reconnu et admirateur de la jeune danseuse étoile Ona il alla à la fin du ballet demander un autographe à Ona, Ona avait des yeux d'un vert vif et des cheveux blonds ondulés, tous deux trouvèrent l'amour dans le regard de l'autre. Notre histoire commence dans un regard et dans un pas de danse, l'amour entre le chanteur ukrainien et la danseuse russe dépassait les frontières .

Cette idylle dura quelques temps, Vihono était prévenant attentionné, pas toujours présent cependant en raison de ses tournées internationales , Vihono était un grand chanteur. Il téléphonait tous les jours à Ona qui bien que danseuse étoile était encore bien jeune pour prétendre l'internationale, il lui écrivait aussi, beaucoup. Un amour à distance donc mais un amour fou.

Partie 2: Elle n'entend plus battre son coeur



Une danseuse qui ne put plus danser à cause d'un accident et perdit l'amour de son époux




Une petit fille fut le fruit de cet amour conçue un soir d'hiver  lors d'une visite de son père. A cette même époque la jeune Ona fit un ballet, c'était trop tôt pour qu'elle se sache enceinte c'était en fin 2014, c'était son dernier ballet. L'accident arriva.

Les lumières se sont allumées et Ona a commencé à danser mais rien ne se produisit comme habituellement.  Lors d'un impressionnant saut elle fit une terrible chute, sous la douleur violente elle grimaça et les spectateurs paniquèrent, le rideau se ferma, l'ambulance arriva, le verdict tomba la cheville d'Ona  Nastia était fichue elle devait arrêter la danse.

Ce scandale fut très médiatisé '' Une jeune danseuse étoile tombe et doit arrêter la danse alors qu'elle s'apprêtait à faire une tournée internationale '' clamaient les médias de 2014 à propos d'Ona, Léna dut apprendre l'accident de son amie par les journaux. Ona reçut une lettre de nouvelles et de réconfort peu après son incident, elle venait de Léna avec qui elle correspondait régulièrement depuis la fin de l'école de danse.

Durant ces dernières années Léna Pétrova avait enchaîné les ballets faisant spectacles sur spectacles, triomphes sur triomphes salle comble sur salle comble. Léna avait pour projet une école d'art depuis quelques années, idée germée après une année sabbatique durant laquelle elle était partie faire un tour du monde afin d'apprendre diverses façons de danser.

Ona savait tout cela par leur correspondance.

Ona avait dû arrêter la danse mais se souvenait de l'amitié et de la rivalité qu'elle avait autrefois à l'école de danse avec Léna, un profond lien unissait les deux jeunes femmes.  

Sa séparation avec son mari, son départ brusque du monde de la danse avaient replongé Ona dans ses vieux souvenirs.   Et quand elle reçut la nouvelle lettre de Léna elle lui répondit mais pas de suite cette fois elle était encore trop marquée par l'incident

C'est à ses quatre mois de grossesse quand le médecin confirma que c'était une fille que Ona put se réveiller de son état dépressif, elle parcourut à nouveau la lettre de Léna et  prit la plume pour lui répondre enfin.

Ona répondit à la lettre de son amie en ces termes :

« Chère Léna,
Désolée de ce silence, l'accident a été dure à accepter.

J'ai une fille qui va naître, elle s'appelle Ouliana. Je sais ton talent, je l'ai toujours envié et apprécié, je t'admire autant que je t'envie.  Tu es mon idole et j'aimerais que ma fille suive tes pas.

Comme tu le sais  par la presse j'ai dû arrêter la  danse suite à une chute en plein ballet il y a quatre mois. Je te remercie de ta lettre si gentille.

Tu as toujours eu une longueur d'avance sur moi, je te voyais en héroïne et rivale. A présent que je ne peux plus rivaliser avec toi j'aimerais que ma fille prenne le relais.

Elle est encore à naître mais je veux en faire une grande danseuse et je crois que pour ça j'ai besoin de ton aide.  

Tu m'as écrite dans une précédente lettre fonder une école au japon qui ouvre l'an prochain , j'ai projet d'aller au japon  avec mon frère l'an prochain dans l'espoir que ma cheville puisse être soignée. Mais j'ai peu d'espoir malgré son enthousiasme. La danse est bel et bien finie pour moi.

Pourrais tu accueillir ma fille en ton école quand elle sera en âge et veiller sur elle ? J'aimerais en le souvenir de nos années d'école de danse ensemble que tu gardes un œil sur elle en tant que Marraine. Je ne sais que trop que vivre la danse est nécessaire pour progresser ainsi c'est en pensionnaire que si tu acceptes ma fille sera. Je refuserai de la garder sous mon toit et de l'empêcher de devenir une grande danseuse par égoïsme.

Si tu acceptes bien entendu.

Avec tout mon amitié, mon respect et mon admiration,
Ona. »

Léna accepta dans une lettre de réponse et toujours par courrier Ona la remercia lui promettant des photographies régulières par lettres de la fillette dont Léna était à présent la Marraine.

La mère était de nouveau heureuse son rêve allait redevenir réalité à travers sa fille : La mère ferait de sa fille une danseuse coûte que coûte pour combler ses rêves brisés.

Elle était si heureuse de cela qu'elle accueillit sans trop de peine la nouvelle qui arriva peu après dans les journaux: Léna allait reprendre le ballet où elle avait chuté, c'était dure à encaisser mais la mère était si contente et pleine d'espoir que cela passa. Le ballet avait été annulé après l'incident mais allait se reproduire quelques mois après, sans Ona mais avec Léna.

Alors Ona se promit intérieurement de faire de sa fille une meilleure danseuse que sa rivale Léna.
 
Qui plaça ses rêves et ses propres espoirs dans une petite fille, elle serait danseuse


A la maison qui était un immense appartement dans un immeuble au japon, il y avait des meubles occidentaux montrant l'écart entre les habitants de cet immeuble et le pays, l'accent de la mère était russe même si elle maîtrisait le japonais pour l'avoir appris en sa scolarité, cela restait une autre langue pas sa langue natale, pareil pour le frangin, ce ne fut pas le cas de la petite Ouliana, elle est arrivée au japon a à peine un an.

Dans les premières années de sa vie elle se sentait japonaise et s'acclimata bien. A la crèche les bébés n'avaient pas encore fait de distinction alors elle jouait avec eux surtout avec deux petits garçons aux cheveux d'encre Joji Ito et Loni Ito, des jumeaux japonais qui devinrent de bon camarades de jeux pour la très jeune enfant de deux ans.

Les jumeaux étaient plus âgés du haut de leur cinq ans et jamais oh grand jamais ils ne permettraient qu'on touche un cheveux de  Ouliana, ils l'appelaient Ma ou Notre Petite Oulia-chan de manière affectueuse. A la crèche Ouliana découvrait le monde, les jouets comme les cubes et le vélo à petites roues.

Ouliana était très maladroite et tombait souvent, autant les jumeaux la consolaient, autant sa Maman jamais à la place elle la réprimandait sèchement : « Comment veux tu devenir danseuse ? » Un reproche qui revenait souvent tant l'enfant était peu adroite.

Elle l'amena à ses trois ans et demi chez le médecin qui ne décela pas de retard psychomoteur. L'enfant était juste maladroite, peut-être qu'un suivi psychologique serait de rigueur avança t'il. La mère demanda pourquoi, le médecin tenta d'expliquer doucement que le lien mère fille semblait tendu quand le sujet de la danse était abordé.

La mère s’offusqua : « C'est une enfant elle ne peut pas comprendre que c’est pour son bien ce que je fais !  J'aime ma fille elle va progresser, je vais m'en charger moi même ! Elle cessera d'être maladroite et deviendra  une grande danseuse, rien ne pourrait lui faire plus de bien ! »

L'enfant ne vit pas de psychologue, mais dés le lendemain la mère dit à sa fille au retour de la crèche : « Tu peux aller jouer à l'appartement à coté avec les petits voisins Jijo et Loni mais seulement quand tu auras joué à mon jeu ! »

L'enfant toujours prête à jouer hocha la tête, Maman lui mit un livre sur la tête qui tomba, elle lui remit il retomba. Les exercices étaient relativement simples et malgré sa maladresse l'enfant s'en sortait, elle arriva même à tenir une bonne minute livre sur la tête, à avancer sur une ligne aller retour sans tomber et à faire des galipettes.

La petite fille aimait jouer, au combat de  pirates avec des bâtons avec ses petits voisins de trois ans de plus, à observer les escargots sortir leurs antennes, à construire des châteaux de sable dans la cour de l'immeuble où il y avait un petit coin jeux d’extérieurs enfants.

Elle aimait tenter d'attraper les gouttes de pluie en concours avec les voisins, personne ne gagnait jamais, faire du vélo toujours à petites roues et perdre la course avec ses aînés mais rire, rire de s'être tant amusée, rire aux éclats sur la balançoire, oublier tout sur la balançoire, apprendre à jouer aux billes  et au ballon malgré qu'elle n'était pas très douée ne rattrapant jamais la balle, déviant sans cesse la trajectoire de ses billes, c'était un jeu alors pas de pression juste du rire.

Elle aimait jouer à pokemon et à animal crossing sur les consoles des voisins des nintendos DS, elle adorait animal crossing encore plus bien qu'appréciant Pokemon. Elle apprit les cartes pokemons et bien que ne sachant pas encore bien lire elle fut guidée à quatre ans et demi par ses voisins et rit bien !

Ce qu'elle préférait était le jeu de rôle où ils s'imaginaient être n'importe qui en se déguisant avec les vieilles affaires à la cave des parents des petits voisins.

Puis ainsi accoutrés en leur rôle, les enfants découpaient dans les magazines enfin les voisins découpaient et Ouliana posait les images sur le sol.

A partir de ces images découpées, les enfants inventaient des histoires, c'était mieux que les figurines pour eux, Jijo  du haut de ses sept ans et demi était l'Architecte il s'habillait toujours avec un grand chapeau usé qui lui tombait sous les yeux, c'est lui qui choisissait les images et les découpait, Ito sept ans et demi aussi était le Constructeur, avec sa cravate de grand en déguisement ,c'est lui qui mettait les images posées à terre par Ouliana en un ordre précis afin de construire une histoire, Ouliana quatre ans et demi était la Barde avec un bâton qui lui servait de micro, elle chantait de sa jolie voix l'histoire raconté par Ito.

C'était un super jeu, Ouliana adorait chanter et inventer, mais c'était un jeu qui leur était réservé car Ouliana ne chantait pas devant les autres, c'était leur jeu à eux les enfants.

La danse aurait pu être un moment de joie et de jeu également pour Ouliana  qui ne déteste pas le sport.

En effet, Ouliana aime courir après les cerfs-volants se dépenser malgré ses chutes. Sans oublier les jeux comme la luge en hiver ou les rollers pour enfant où elle se rétamait mais en riait car aller vite était amusant. Oui Ouliana est pleine de vie et de joie.

Mais la danse a le visage de la tristesse avec sa maman, une pression née de la souffrance apportant un cœur bien lourd et une culpabilité de ne pas y arriver.

La danse abordée comme ça ne pouvait pas permettre à  Ouliana d'aimer danser.

Qui en oublia le bien être de son enfant , elle voulait un substitut d'elle.


Voyant que sa fille progressait la mère décida de durcir les exercices et de passer à la danse à proprement parlée. Ce fut une catastrophe, l'enfant ne réussissait pas les mouvements basiques. Elle ne faisait que tomber.

Alors la mère l'amena au cours de gymnastique qu'elle animait pour les enfants de cinq à dix ans. La mère était gentille avec ses élèves et ne visait pas les performances. C’étaient plus des jeux et Ouliana se prit au jeu mais elle demeurait maladroite.

Au grand désespoir de sa mère.

L'enfant voyait ces exercices et séances non comme des jeux mais des défis qu'elle ne cessait de rater, sa confiance en elle et son estime d'elle même en prenait un coup.

Ouliana n'avait que cinq ans mais déjà elle était une enfant timide, sécrète et triste. Cela inquiéta certains adultes dont un instituteur qui alla voir l'enfant et demanda à voir la mère. Mais la mère se présenta de manière impeccable et aimante, personne ne comprenait le comportement maussade de l'enfant. En société sa Maman était une brave femme.

Une fois la Maman dit à sa fille: « Tu m’embarrasses à être toujours triste ! Tu veux qu'on me retire à toi ? Tu veux partir loin de moi car c'est ce que tu risques à te comporter ainsi ! »

L'enfant décida alors de cacher sa tristesse et arbora un beau et faux sourire le soir même, elle ne voulait pas ennuyer sa Maman, Ouliana aimait sa Maman, elle voulait rester avec sa Maman avec toute l'innocence de l'enfance.

Cependant danser était pénible alors une fois l'enfant refusa de faire les exercices car le frère voulait les emmener en pique-nique.

La mère se fâcha fort avec lui, elle déménagea pour un petit logement de bonne ne pouvant pas se payer un riche appartement comme son frère médecin simplement avec ses cours de gymnastique pour enfants.

L'enfant pleura beaucoup, réclama le frère de la mère pour lequel elle a de l'attachement. Mais la mère ne céda pas elle partirent de l'appartement du frère.

La danse de la vie continua et pas des plus joyeuses pour Ouliana mais elle cachait derrière son sourire sa détresse, pour sa Maman.

Car pour sa Maman elle aurait décroché la lune, alors elle subissait en silence, essayait aussi de toutes ses petites forces pour l'amour de Maman car c'est important pour Maman.

Alors pour que Maman soit heureuse l'enfant faisait tout pour y arriver.

En vain.  

Alors la mère la prenait à part et lui expliquait doucement : «  Ouliana c'est important la danse tu dois plus t’appliquer ! Tu verras quand tu seras danseuse étoile comme tu seras heureuse ! » Ouliana épuisée de ne pas réussir laissait sa Maman la prendre dans ses bras en un : «  Tu vas t'appliquer hein ma petite Ouliana ? » Ouliana avait envie de pleurer mais elle ne pleurait pas et disait la voix tremblante : «  Oui Maman. » .

Même si ce n'est pas plus tard mais de suite que Ouliana aurait voulu être heureuse.


Partie 3: Je chanterai

La petite fille dansait comme un pingouin mais sa voix était exquise, prometteuse bien qu’encore à travailler elle était une enfant tout de même,  elle inventait du haut de ses six ans des petites chansons à l'insu de  sa mère.  



A la maison la musique n'avait jamais de paroles. Maman disait que les chanteurs perdaient leur salive et gâchaient les mélodies. Mais Ouliana aimait les chansons, les voix des chanteurs qu'elle entendait parfois dans la rue, et depuis peu à l'école, où elle était entrée à six ans. Ouliana aimait chanter, elle chantait d'ailleurs de manière prometteuse. Mais elle chantait en cachette surtout, sa maman aurait détesté cela.

Ouliana continuait les exercices à la maison en vain mais l'école lui donnait une respiration, il n'y avait pas de danse. Elle aimait apprendre à lire, écrire, dessiner et surtout pouvoir chanter librement. Mais elle était petite et n'avait pas le courage d’annoncer cette passion  à sa Maman qui semblait tant détester les chanteurs.

C'est aussi la période où les moqueries commencèrent. Ouliana avait des yeux verts tirant sur le jaune et des cheveux bruns presque roux, un aspect étranger au pays japonais, dans sa classe elle était sans arrêt seule et ses petits voisins de neuf ans à présent jouaient avec elle à la récréation mais en dehors personne n'était là pour la petite fille.

« Oh voilà le dragon Flammèche courrons il va nous manger ! » riaient ses camarades, Ouliana leur tirait la langue et boudait sous un arbre les larmes aux yeux, ils finirent par la laisser seule et là elle se mit à chanter une chanson de son invention :  

« Les ballons dans le ciel font un soleil, Lève toi et vois le ciel rire de joie, Sois amie avec les créatures magiques et n'oublie jamais d'être brave comme un mage. Sois courageuse, Lève ton épée bien haut, sois courageuse, tu seras un héros, parfois on a envie de tout abandonner, on a envie de pleurer, Mais la force de nos cœurs est celle des princesses, les princesses n’abandonnent jamais,  elles brandissent le poing contre l’injustice,  Sois courageuse, Lève ton épée bien haut, sois courageuse, tu seras un héros, Et écoute bien cette chanson ! »

Un surveillant aux cheveux blonds arriva, lui aussi avait des origines étrangères et avait du mal  à se faire respecter des élèves. Il fut enchanté par la mélodieuse voix de la fillette et s'approcha de l'arbre où elle était en train de pleurer.


Partie 4: Quand elle rencontra un surveillant d'école à six ans qui décela son talent pour le chant  et qui lui apprit que danser et chanter pouvaient être complémentaires



« Bah alors jeune fille un souci ? » lui dit il avec un doux sourire. L'enfant se referma et se leva courant loin du surveillant. Il haussa les épaules dubitatif mais il n'oublia pas cette voix. Voix qu'il réentendit régulièrement chanter dans les couloirs de l'école.  Un jour il n'y tint plus et alla au devant de l'enfant.

« J'aimerais te parler tu fais du chant ? Ta voix est belle ! J'ai moi même fait de la danse enfant ! »

Au mot ''danse'' l'enfant prit peur elle rangea ses affaires en quatrième vitesse et sortit de la salle de classe, elle ne revint pas après la récréation. Son institutrice s'en inquiéta et demanda au surveillant de la chercher. Il la chercha et finit par entendre des pleurs venant de derrière un arbre. Il s'adossa du coté opposé à la fillette à l'arbre si bien que les deux ne se voyaient pas.

«  Tu sais la danse et le chant sont complémentaires. Tu pourrais faire les deux. » dit il.

« Je déteste la danse, la danse, c'est embêtant et je n'arrive à rien ! » cracha la petite fille, en larmes pour la première fois devant un adulte depuis un moment.

« Peut-être que tu devrais essayer une autre méthode ! » sourit le surveillant sans s'approcher.

« Une autre méthode ? » demanda la fillette étonnée.

« Oui à commencer par prendre du plaisir à danser, à t'amuser ! » encouragea le surveillant.

« C'est impossible de s’amuser en dansant ! » se rembrunit la fillette.

« Je te ramènerai un cadeau demain maintenant retourne en classe. » soupira le surveillant.

Le lendemain il arriva avec un livre de partitions et de chansons et un album photos de ses premières années de danses.

La fillette feuilleta les deux et se surprit à dire : «  Cela a l'air difficile mais vous avez l'air d'être heureux sur les photos, c'est vrai ? Vous étiez vraiment heureux ? » Le surveillant approcha, sourit et hocha la tête : «  Oui danser me rendait heureux et peut-être que toi aussi  un jour cela te rendra heureuse ! » La fillette se renfrogna :  «  Oh ça jamais ! » Le surveillant rit :«  Peut-être un jour... »  «  Je vous ai dit jamais ! » insista la fillette.

Le surveillant dit alors abandonnant le combat, il était encore trop tôt pour qu'elle comprenne à quel point le chant dansait lui aussi vivant rythmant, il remonta ses lunettes sur son nez et passa une main dans ses longs cheveux blonds attachés : « Est ce que tu veux qu'après la cantine je t'enseigne un peu de solfège et de chant ? » La fillette se leva heureuse, sa chevelure brune presque rousse se balançant à ce brusque mouvement : «  C'est vrai ? Je vais pouvoir chanter ? » Le surveillant sourit amusé de l'enthousiasme incrédule de la petite fille : «  Si tu le souhaites oui ! Et je te donne le livre de chant que j'ai amené ! »

L'enfant fondit en larmes dans un « merci » . Les leçons commencèrent.


Partie 5: Je veux bien en retour un rayon de soleil

Un nouvel ami qui aimait le piano



Ouliana rencontra au cours de chant un nouvel élève. Il venait de Kyoto et s'appelait Okato Jin. Okato allait entrer dans sa classe. Il jouait du piano. Et il permit au surveillant d'officialiser ses cours de musique en club, ils étaient seulement trois pour le moment Ouliana , Okato et le surveillant mais ils formaient un groupe soudé. Le surveillant voyait ses deux protégés bien plus heureux qu'avant.

Et cela le remplissait de joie.

Okato partageait un secret celui comme Ouliana de devoir vivre le rêve de ses parents qui le voulait footballer. Il détestait le football et n'était pas très doué avec un ballon. Quand il dit son secret à Ouliana les deux enfants se rapprochèrent, symboliquement ils échangèrent leurs doudous de naissance un lapin blanc de Okato et un nounours brun à ruban de Ouliana.

Personne ne pourrait oublier l'autre jamais, ce temps semblait si long et si abstrait aux deux jeunes enfants, ce pour toujours amis leur donnait de la force de supporter la pression et la dureté que leur imposait le rêve familial.

Ouliana pouvait chanter au cours du surveillant, Okato pouvait jouer du piano et ils s'en sentaient tellement tellement libre !

Mais cela allait prendre fin.

Partie 6: Pardon c'est mon cerveau j'crois qu'j'perds la tête  Parfois j'oublie des mots et parfois j'les répète

Et tout se brisa quand sa maman découvrit qu'elle travaillait le chant 



«  Ouliana range ta chambre ! » s'agaçait la mère.

« Maman je ne retrouve plus mon lapin ! » dit la fillette en cherchant sous une pile de vêtements.  

«  Pourquoi cette peluche en particulier ? Tu en as d'autres ! Pourquoi éprouves tu le besoin de la serrer chaque matin ? » s'étonnait la mère. Car elle me donne du courage pensait la fillette mais elle ne voulait pas embêter sa Maman alors elle ne répondit pas et continua de chercher.

« Ouliana c'est malpoli de ne pas répondre ! » réprimanda la mère en ramassant elle aussi des affaires à terre, parmi ces affaires il y avait le cahier de chants.

« Que... » dit la mère choquée face à l 'objet «  Ouliana c'est à toi ? » La fillette voulut nier mais elle ne put pas et baissa la tête. « Ouliana c'est à toi ? » répéta la mère la voix à présent frémissante de colère. Les larmes aux yeux Ouliana hocha la tête pour dire oui.

La mère  dit tremblante de fureur toisant la fillette : «  Il m'a quittée ce sale chanteur, ton père, et toi tu préfères pousser la chansonnette au lieu de progresser en danse ? »

L'enfant eut un nouveau hoquet de larmes, la mère dit : «  Tu diras que tu veux arrêter dés demain !»

La mère soupira  des larmes aux yeux : « Et dire que je ne veux que ton bien... »

Ouliana s'en sentit beaucoup coupable.

Et Ouliana obéit à sa Maman.


Le lendemain elle n'alla pas au cours de chant et quand le surveillant la croisant lui demanda pourquoi elle dit que cela ne l’intéressait plus. Cela le surprit mais elle répéta qu'elle ne voulait plus venir sur un air de caprice. Okato ne comprit pas cette réaction non plus mais resta ami avec Ouliana.



Partie 7: Maudite promesse

Tu seras une grande danseuse Ouliana promets le moi ! 



Quand Ouliana eut sept ans la mère demanda à son amie Léna Pétrova la procédure d'inscription pour la Lyllian Gakuen, qui est l'école primaire reliée à la Yuri Academia.

Léna Pétrova était la Marraine de l'enfant et Ouliana la voyait surtout par les cadeaux qu'elle lui envoyait régulièrement dont de jolies robes qu'elle adorait. Maman avait dit que Léna était une maîtresse très sévère en danse plus qu'elle alors cela faisait peur à Ouliana mais elle ne le dit pas.

Pour une fois sa Maman avait l'air fière d'elle.

L'enfant restait malhabile, maladroite et en danse elle n'était en rien prometteuse, par contre en chant elle était un diamant brut qu'il suffisait de tailler, mais sa mère ne voulait pas qu'elle chante.

Mais le chant en cet instant, sa mère n'y pensait pas, sa fille allait entrer à la Lyllian Gakuen alors sa mère était fière et y croyait. Sa fille allait enfin progresser en danse !

« Voyons Ouliana souris tu vas danser tant et tant ! » jubilait la mère en fermant la valise. « Je souris Maman je souris ! » Ouliana souriait de manière forcée au bord des larmes.  « Je t'écrirai. » lui caressa doucement la tête la mère croyant que c'était l'éloignement le souci. « Je souris Maman je souris. » se mit à sangloter Ouliana. La mère la prit dans ses bras sans comprendre le vrai problème. « Tu seras une grande danseuse ma petite Ouliana promets le moi ! » murmura la mère. « Promis Maman. »  dit la petite fille à contrecœur. Maudite promesse.

Le vrai problème est que Ouliana voulait chanter elle ne voulait pas danser.

Elle tentait de danser uniquement car sa maman le voulait.

Le lendemain à l’école, elle demanda leurs adresses à Okato et aux jumeaux en leur expliquant son départ, les jumeaux chouinèrent beaucoup et Okato lui sourit avant de ne plus y tenir et de la prendre dans ses bras dans un : «  Je te t'oublierai pas écris moi et n'oublie pas doudou lapin ! » Ouliana promit.

Quelques jours plus tard elle entrait en première année à la Lyllian Gakuen.

La Lyllian Gakuen ne dispensait pas que de la danse, à cet âge l'enfant cherchait son art, Ouliana aurait donc droit à des cours de danse, mais aussi de dessin, de musique et aussi de chant.

La Maman le savait mais ne se concentrait que sur la danse que sa fille allait apprendre. Seulement, ça, la danse, importait.

Ouliana avait promis de danser et c'est le cœur lourd qu'elle entra à la Lyllian Gakuen avec cette maudite promesse.

   

   Caractère

What's the meaning when you have a broken home ?
Ouliana aime chanter. Elle a d'ailleurs une belle voix prometteuse mais elle chante rarement devant les autres de peur de décevoir sa maman. En cours de chant, elle culpabilise de chanter et cela étouffe un peu sa voix.

Ouliana n'aime pas danser mais elle danse en tombant beaucoup, elle n'en tire aucun plaisir juste de la tristesse.

Ouliana veut rentre fière sa mère mais cela la fait souffrir car danser n'est pas son rêve à elle, elle, veut chanter. Mais elle aime très très fort sa maman alors même si elle ne le veut pas elle fait de son mieux pour danser même si ce n'est jamais brillant. Et puis elle a promis à sa Maman de devenir une grande danseuse ! Une promesse est une promesse.

Ouliana aime imaginer. Elle adore jouer à inventer des mondes dans ses chansons, des chansons univers et inventives qu'elle chérit en secret.

Ouliana aime jouer à tout, cartes, puzzles, billes, rollers pour enfants, ballon, cerf-volant, peluches, marelle, console de jeu, luge, vélo avec stabilisateurs...

Ouliana est pleine de vie et de joie, et courageuse, ses chutes de maladresse nombreuses ne l'arrêtent pas.

Même si elle n'apprécie pas de chuter.

Ouliana a du mal à exprimer ses émotions, elle les réprime tellement avec sa maman qui veut faire d'elle ce qu'elle ne veut pas être. Pourtant c'est une enfant sensible et courageuse mais qui aime trop sa maman pour la contredire et culpabilise de ne pas réussir. Elle a peu d'estime d'elle même.

Mais elle cache toute sa peine derrière un sourire de façade au début pour sa Maman à présent par habitude.

Ouliana n'est pas quelqu'un de méchant. Elle est même plutôt sympathique sans être trop pleine de bonté sauf avec sa Maman. Ouliana décrocherait la lune pour sa Maman.   

Autant face à sa mère l'enfant retient ses paroles autant en dehors elle explose de vie et de bavardage sur tous les sujets douée d'une curiosité et d'une sociabilité qui lui sont naturellement venues peu à peu malgré une attitude timide toute petite enfant. Sauf en classe où il faut se taire.

Sur les sujets qui lui tiennent vraiment à cœur elle reste secrète et dévira la conversation par une boutade.

Elle peut malgré sa joie de vivre explosive faire preuve d'une grande patience, persévérance quand elle le veut.

C'est une enfant et elle a tendance à pleurer assez facilement et à penser à doudou lapin sur son lit qu'elle serre chaque matin pour être courageuse.

Bien que pouvant exprimer son désaccord elle est assez obéissante la plupart du temps.

Ouilana manque de concentration et en plus d'être maladroite physiquement elle est étourdie. Elle manque de mémoire, d'attention. Même si elle prend soin de ses affaires la plupart du temps.  

   

   Physique


Comme toi que je regarde tout bas

Ouliana a de longs cheveux bruns ondulés presque roux, ils sont fins et doux , des yeux verts tirant sur le jaune magnifiques. Elle est mince sans être filiforme. Elle est de petite taille même pour son âge.


Elle a une petite bouille aux joues rosées enfantines. Ses mains sont minuscules, ses pieds aussi, c'est un vrai poids plume.

Elle est jolie Ouliana. Elle est mignonne mais Maman dit que son corps devrait être plus souple encore et encore. Alors même si Ouliana l'aime bien son petit corps cela la rend triste.

Ouliana aime bien les robes de toutes sortes et adore en porter surtout celles avec des dentelles, elle aime les colliers aussi, la plupart offerts par sa Marraine, c'est une petite fille très coquette. Elle a souvent un joli serre-tête de perles ou des rubans dans les cheveux, elle aime toutes les couleurs de l'arc-en-ciel en particulier si elles sont vives.

Elle a une boite à musique avec une danseuse offerte par sa Marraine mais elle n'aime pas ce présent, il la rend triste et lui fait peur et si sa Marraine aussi voulait tout faire et même encore plus pour qu'elle devienne une danseuse ? En y pensant les traits d'Ouliana sont maussades et elle doit se forcer pour ressourire en apparence, toujours sourire, elle a promis de danser.

Ouliana ne porte pas de maquillage mais elle adore se déguiser, c'est fou ce qu'un simple chapeau peut permettre de jouer au cow-boy et une simple plume aux indiens !

Elle ne tombe pas toujours malade, n'a pas de problème de santé grave  mais il lui arrive comme tous les enfants d'être malade un peu parfois. Elle la peau claire mais pas cadavérique, elle a un teint rosé pâle, un petit teint clair de pêche aux traits enfantins.

Elle prend grand soin de ses cheveux et aime les coiffer. Elle ne déteste pas l'uniforme cependant et le met.

Elle a de fins cils noirs au dessus de ses grands yeux d'enfants, elle a des traits à la fois enfantins, élégants et doux.

   

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