Shunga [PV Natsu ♥]

Si Nina était loin de chômer avec ses entraînements, Natsuki ne se reposait sur ses lauriers davantage, elle savait que cette année serait sa dernière année et elle enchaînait sans se reposer les auditions des lobbys du show et les maisons de disques pour se faire repérer. Elle en avait parcouru du chemin depuis son arrivée, elle avait suivit une belle évolution et était passée de la fille gaffeuse à une fille gaffeuse MAIS qui travaillait dur et fournissait des efforts considérables pour aller au bout de son rêve. Tout ce travail n’était pas sans conséquence, c’était un quotidien stressant et lorsque Nina lui proposa une balade, il n’en fallut pas plus pour qu’elle saute sur l’occasion de sortir se détendre.

Natsuki montrait joyeusement les endroits gourmands qu’elle connaissait, certains où elle était déjà allée avec Nina et d’autre pas encore, mais ça ne serait qu’une question de temps. Alors qu’elle montrait du doigt un marchand de Bubble waffle dont l’odeur était alléchante, Nina s’arrêta la forçant à faire de même et elle se retourna pour voir le visage de l’américaine complètement subjugué. Natsu suivit le regard de Nina occupée à admirer de la lingerie fine et avant même qu’elle n’ouvre la bouche pour demander quoi que ce soit, Nina lui demanda ce qu’elle pensait.
La japonaise piqua un fard assez profond en imaginant le mannequin remplacé par Nina.

- Ça t’irais bien ! Tu veux acheter ce genre de tenue pour les mettre devant moi ?

Nina n'avait que peu d'expérience mais chaque instant intime avec Natsuki était une occasion pour découvrir et redécouvrir l'art de l'amour saphique. Les nuits étaient ponctuées de quelques maladresses ci et là mais rien ne n'empêchait le couple de franchir les portes du septième ciel.  

À la vue de ce superbe ensemble blanc, Nina n'était pas contre pimenter leurs ébats. Une tenue peu habituelle mais qui mettait les formes en valeur, un jouet vibrant, voire même un jeu de rôle. Les possibilités étaient infimes.

_ Oui pourquoi pas ? Et je trouve qu'il t’irait très bien aussi.  

Elle lui fit un petit clin d'œil avant de lui déposer un petit bisou sur la joue. Puis elle posa sa main sur la poignée de la porte

_ Chiche, on rentre. Keiko nous a bien vendu le concept lors d’un passage au karaoke. Mais tu gardes ça pour toi, hein mon petit mochi?

La ballerine ne tarissait pas de surnoms pour sa copine. Souvent dans l'univers des douceurs sucrées.

Elle poussa la porte et découvrit d'une grande pièce où était disposée ci et là des mannequins avec des tenues légères empreintes de sensualité, les étagères où étaient disposées des bougies de diverses tailles et parfums, des livres, et de petites boîtes en carton dont elle ignorait le contenu. Derrière le comptoir, un jeune homme qui tenait entre ses mains un manga nommé “Métamorphose” leva la tête et les accueilli d'une voix chantante et bienveillante :

_ Bonjour Mesdames, bienvenue au Temple Shunga. Dans cette grande pièce vous trouverez essentiellement des tenues, de la littérature et des jeux érotiques sensuels. Et derrière ce rideau à côté de moi vous serez dans une pièce un peu plus branchée sadomasochisme. Sachez que tout ce que vous confierez ici ne sortira absolument pas de la boutique, et la bienveillance est le mot d'ordre. Et vous avez besoin de n'importe quel renseignement, n'hésitez pas à venir me voir je me ferai un plaisir de vous conseiller.

La voix chantante du vendeur mit tellement Nina à l’aise qu'elle n'osait même pas faire demi-tour.

_ Viens Natsu. On pourrait trouver des idées. Déjà demander à voir l'ensemble en vitrine.

Natsuki regarda Nina alors que ses joues rougissaient fortement de l’entendre dire une chose ainsi. Elle n’était pas spécialement prude ou pudique comme certaine japonaise, au contraire, mais la danseuse avait ce don de la mettre dans des situations gênantes et dans ses derniers retranchements. En amour, Nina était très créative quant aux positions parfois surprenantes qu’elles adoptaient pour parvenir à la jouissance ultime et même la japonaise trouvait Nina très souple comparé à elle qui se réveillait parfois le lendemain avec quelques courbatures et devaient ruser pour ne pas dévoiler la raison de ses douleurs.

- Oui … certainement… peut-être… il faudrait l’essayer pour voir…

Keiko, la violoniste droite dans ses bottes ? Nina lui avait acheté quelque-chose d’osé ? Natsuki la regarda à nouveau en penchant la tête sur le côté.

- Et c’était cher ? Tu lui a acheté quoi ? Elle t’a vendu des sextoys ? Tu les a déjà essayés ? C’était mieux qu’avec moi ? C’est vraiment de la même Keiko dont on parle ?

Natsuki avait du mal à imaginer leur amie aux cheveux blond faire ce genre de trafic, alors ainsi, elle donnait dans la vente de gadgets pour parvenir au plaisir tout seul. Nina les avaient essayés et sans le lui dire en plus ? La chanteuse lui tira une moue entre déception et interrogation dans le regard.
Elles entrèrent, Natsu suivit son âme sœur à l’intérieur et ses yeux allèrent partout alors qu’une discussion entre Nina et un vendeur avait lieu, l’étudiante n’écouta pas un traitre mot de l’échange. Elle regardait avec attention ce qui ressemblait à des bougies et qui n’en était pas. Est-ce que ça ne serait pas…

- Hey ! Mais ce sont des godes ça chérie ?! Il y en a de toutes les tailles et de toutes les formes ! Et même des vraiment spéciaux ! Oh ! Regarde il y a même des… c’est quoi ça au fait ? ça ressemble à des caches tétons mélangé avec une pompe ! Et puis il y a aussi des menottes… ça, je sais à quoi ça sert !

Natsuki faisait ses commentaires en se baladant dans les rayons sans aucune once de honte tout en parlant à Nina et en lui montrant ses trouvailles. La japonaise fini même par s’arrêter devant un espèce d’oreiller gigantesque avec une illustration de…enfin il semblerait que ce soit.

- Mais c’est…Nina tu trouves pas qu’elle a des airs à, tu sais quelqu’un de notre académie ?

En tout cas, ses cheveux, la couleur de ses yeux et sa peau lui ressemblait, par contre elle avait une poitrine en relief et en silicone énorme et un renfoncement au niveau de l’entre-jambes probablement pour y accueillir une partie du corps masculine.

_Vous voulez voir le prix de l’ensemble exposé en vitrine ?
_ Oui, s’il vous plaît. Et si possible en voir un exemplaire.
_ Je file vous chercher ça en réserve.

Il partit derrière le rideau, laissant les deux artistes seules dans la boutique. Pendant que la ballerine observait les petites boites qui renfermaient des defis plus ou moins coquins, Natsu semblait s’emmêler les pinceaux. Elle croyait que Keiko vendait de joujous coquins.

La ballerine ne put se retenir de rire en imaginant le violoniste avec des jouets cachés sous le manteau.

_ Non non Natsu. Ce que je veux dire c’est que quand on a fait l’après-midi au karaoke, Keiko nous a dit avoir essayé des joujous avec Riley. Mais quand j’ai dis “elle nous a vendu le truc”, je disais qu’elle nous a expliqué à quel point c’était génial pour pimenter l’intimité.

Nina était toujours autant charmée par la naïveté et le côté un peu gauche de sa chérie. D’autres serraient certainement agacés, mais elle, était de plus en plus attendrie.

Tout haut, sa moitié lui montra des jouets de différentes tailles sans aucune timidité. La ballerine les observait en hochant la tête pour montrer qu’elle écoutait. Il était vrai que certaine avaient une taille assez clichée, surtout ceux de couleurs sombre, la preuve que la boutique visait surtout un public assez occidental, d’autres offraient une option vibrante avec au moins dix vitesses et cinq variantes de vibration. Nina en prit un de taille moyenne en silicone dont le bout était recourbé comme une langue.

Elle sortit de ses réflexions grivoises quand Natsu lui montra un coussin qui leur fit rapidement penser à quelqu’un.

_ Mais oui, on dirait...
_ J’ai trouvé l’ensembles, mesdames.  

La voix du vendeur les coupa dans leur réflexion. Il les invita à se rapprocher et ouvrit une petite boite en carton blanc décoré d’une jolie calligraphie argentée, releva les deux couches de papier de soie avec délicatesse et posa l’ensemble sur le comptoir devant elles.

_ Voyez... Elégant, somptueux, érotique sans sombrer dans la vulgarité. Le tout dans un tissu de qualité. Une dentelle qui caresse la peau. Regardez les armatures du soutien-gorge. Elles offrent une belle forme au sein sans le rendre trop pigeonnant ni lui donner une forme peu naturelle. Pour ce qui est de la culotte, pareil. La matière fait que le tissu ne sera pas agressif pour les zones sensibles. Pour le porte jarretelles, les bas sont aussi simples à attacher qu’à détacher. Le tout est disponible de la taille 34 à 44. L’une de vous deux veux l’essayer ? Toutes les cabines sont libres et je les ai nettoyées il y a trente minutes.

La ballerine voyait parfaitement sa chérie dans un ensemble aussi sublime. Elle passait ses mains sur la dentelle et la douceur de cette dernière ne laissait aucun doute sur la qualité du tissu. Et le prix témoignerait de cette qualité.  

_ Tu veux l’essayer, chérie?