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|  3/21/2023, 07:28 | | | Keiko Harushi
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| Keiko n’avait jamais eu aussi peur dans sa vie, elle ne s’attendait pas à recevoir un appel téléphonique d’Emma, ce jour-là. Le ton grave que sa belle-mère avait pris, l’avait immédiatement alerté sur le sérieux de la situation et d’ailleurs celle-ci avait bien fait de lui demander de s’asseoir. La blonde avait eu une bouffée de chaleur à l’annonce qu’il était arrivé un accident à Riley et ses jambes étaient devenues toute molles, son cœur avait raté quelques battements avec le choc et il lui avait fallu quelques secondes pour reprendre le dessus et ne pas s’effondrer également.
Pendant un instant, son esprit imagina le pire et que ce soit son père le coupable. Il s’agissait de toute autre chose, Riley avait été transférée à l’hôpital, inconsciente et sa mère n’en savait pas plus sur la situation. La violoniste avait pu trouver ses meilleures amies et sortir Kiralee de la classe pour la supplier et à secouer un peu par le col pour qu’elle l’emmène jusqu’à l’hôpital où Riley avait été transférée. Le voyage avait été long alors qu’il n’y avait que 10 minutes en voiture, un lourd silence pesant s’était installé. La musicienne était beaucoup trop inquiète que pour avoir une conversation intelligible, toutes ses pensées étaient tournées vers sa petite amie dans un état critique.
La virtuose devant l’accueil n’avait même pas réussit à articuler un seul mot, son corps entier tremblait et sa gorge était nouée. C’était la jeune professeure de danse qui s’était chargée de prendre des renseignements et elles avaient été conduites dans une salle d’attente. Les heures étaient si longues, Keiko avait fait les cent pas la première heure, puis après cinq heures, elle avait fini par s’asseoir au bord de l’évanouissement. Elle eut un regain d’énergie lorsque les portes du bloc s’ouvrirent et qu’elle posa ses yeux fatigués et gonflés par les larmes sur le chirurgien qui en sortait avec une blouse impeccable. Il devait s’être changé pour éviter aux proches la vue du sang qui pouvait les perturber.
La virtuose eut l’impression qu’une nouvelle éternité venait de passer jusqu’à ce que le chirurgien ne lui dise ce qu’elle voulait entendre. Riley était vivante et c’était tout ce qui comptait, son pronostic vital n’était pas engagé et elle sentit qu’on lui enlevait deux tonnes de poids de ses épaules, quel soulagement. Elle devrait se réveiller d’ici quelques minutes, mais elle ne serait pas totalement consciente à cause de la morphine administrée. Selon le médecin, elle avait eu énormément de chance qu’un passant l’ait trouvé le corps écrasé sous sa voiture, s’il s’était écoulé plus de temps, personne n’aurait rien pu faire pour la sauver. En revanche, si le chirurgien avait opéré sa jambe fracturée à plusieurs endroits, il n’était pas certain qu’elle pourrait remarcher totalement comme avant. Seul le temps, le repos et les soins pourraient l’y aider.
La musicienne téléphona à Emma, Liam et Lucie pour leur donner des nouvelles, les pauvres étaient restés éveillés toute la nuit à prier pour Riley. Gabriel avait abandonné son poste pour venir soutenir ses parents et Amelia qui était en pleine représentation l‘avait écourté et voulait faire le chemin pour venir secouer l’ainée Brandt au Japon, mais Emma lui avait dit que ce n’était pas la peine, que Riley aurait voulu qu’elle continue sa tournée et que Keiko était là pour prendre soin d’elle.
La virtuose attendit le réveil de la canadienne en veillant sur elle et en tenant sa main qui n’était pas perfusée dans les siennes, la lui embrassant de temps en temps pour se rassurer elle-même.
C’est de cette façon qu’après plusieurs semaines d’hospitalisation, la blonde emménagea temporairement chez sa petite amie et commença à prendre soin d’elle. Elle avait tellement été choquée qu’inconsciemment, elle se réveillait plusieurs fois de la nuit pour vérifier que la luthière respirait encore. La blonde jonglait entre ses cours, ses obligations et Riley sans montrer de signe de fatigue apparent, hélas intérieurement c’était très épuisant. Elle tenait bon pour le bien de la rousse et faisait tout pour soulager son quotidien, veillant à ce qu’elle prenne ses médicaments et à ce qu’elle mange correctement, s’occupant des tâches ménagères sans aucune amertumes. Elle essayait de s’occuper de Riley sans pour autant l’infantiliser, déjà qu’elle souffrait à cause de sa jambes, pour une femme qui comme elle était très active, les journées devaient lui sembler longues et ennuyeuses. La blonde lui avait donc ramené quelques petites choses du garage pour qu’elle s’occupe, mais également des livres, des puzzles, tout ce qui pouvait lui occuper l’esprit et la faire s’évader un peu de la réalité.
| |   | 3/27/2023, 18:24 | | | Riley Brandt
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| Mais où pouvait-elle bien se cacher ? Elle était partie aux toilettes cinq minutes. Elle ne pouvait pas être allée bien loin en cinq minutes. Puis, ce n’est pas comme si elle était du genre discret. Riley chercha dans les coffres de transport de matériel, rien. Dans le couloir passant derrière la scène, toujours rien. Ce fut finalement un gloussement qui la mit sur la bonne voie. Elle savait qu’elle ne réussirait pas à garder le silence. Elle vit des petites jambes dépasser en dessous des manteaux suspendus. Un sourire étira ses lèvres et elle écarta les cintres d’un coup pour trouver la fugitive.
« Trouvez Pumpkin ! »
Rire aux éclats de la petite tête blonde aux cheveux de feu. Tenant la main de la luthière, elle se vante en chemin de ne pas avoir été trouvée tout de suite. Le commentaire fait sourire Riley, mais elle retrouve son air inquiet et dépité en rejoignant les coulisses. Elle tient la main de la plus jeune, pose son regard sur la plus âgée aux cheveux blonds. Il en manque un. Encore une brebis égarée.
« Où est ton frère Jellybean ? »
« Partie voir maman. »
Le visage de la luthière se décompose. Elle dit ça de manière détachée, comme ci elle annonçait le beau temps. Comme si sa mère n’était actuellement pas sur scène en train de donner une représentation. Elle regarde de l’autre côté des pendrillons, trop tard, le boutchou est déjà sur scène. D’un pas déterminé, violon en bois sans corde dans les mains, du haut de ses 90 cm, il traverse la scène jusqu’à rejoindre la violoniste aux cheveux dorés. Riley se mord les lèvres, une boule au ventre. Son fils vient d’interrompre un concert devant une salle remplie de monde.
La violoniste interrompue se met à la hauteur du garçonnet, le serre dans ses bras et sèche les larmes qui ont glissé silencieusement sur ses joues rondes. Il voulait jouer du violon lui aussi. La musicienne ramasse le faux instrument que le petit a laissé tomber en se jetant dans ses bras. Elle lui redonne, dépose un baiser sur sa joue et l’invite à l’accompagner. Le concert reprend avec un nouveau musicien aux cheveux roux qui se dandine fièrement aux côtés de sa mère, en tenant fermement son violon à l’épaule.
Riley sent alors une agréable chaleur l’étreindre, ses lèvres se fendent en un grand sourire rempli de joie, tandis que ses yeux s’humidifient sous l’émoi. Elle se sent aspirer, elle lutte un instant ne voulant pas partir avant d’avoir pu serrer sa moitié dans ses bras. Mais, la pression sur sa main a changé, elle ne tient plus celle de la petite rousse, non, l’étreinte venait de plus loin. Elle se sentait attirée par les caresses sur sa main. Elle eut un instant le tournis et finit par enfin ouvrir les yeux.
La luminosité l’aveugle et ça lui prend un moment avant d’arrêter de battre les paupières. Elle finit par les maintenir partiellement ouvertes. Elle se sent bizarre, son cerveau semble fonctionner au ralenti. Elle a l’impression que son esprit est encore loin alors que son corps prend conscience de sa lourdeur. Elle a envie de bouger, mais n’y arrive pas, seuls ses sanglots lui font prendre conscience qu’elle est réveillée. Elle cherche du regard l’étreinte sur sa main et finit par croiser les prunelles grises. Un demi-sourire (depuis quand est-ce si difficile de sourire ?) étire ses lèvres et sa voix sèche parvient à murmurer :
« Pancake… »
Après ça, elle se souvient de la douleur. De son cerveau gelé pour l’oublier. De ses besoins faits dans un pot. Son immobilisation. Les visites de Keiko et de ses amies toujours trop courtes. Celles des médecins beaucoup trop longues. Les programmes télé ennuyants. Le manque d’air frais. Les repas moyens. Les sacs de chips de Natsuki. Les vannes pourries de Kiralee. Ses longues siestes. L’apprentissage de la marche en béquille. Et finalement, sa sortie. Grimper les cinq étages sans ascenseur (faut vraiment que je déménage). Se retrouver coincé en haut comme dans une tour (appelez-moi Raiponce). L’effort que ça demande de se lever du lit, pour rejoindre le canapé. Les douches. Se sentir assisté en permanence. Ne pouvoir quasiment rien faire quand Keiko n’est pas là. Les cernes qui se creuse de plus en plus sur le visage de cette dernière, quelles entrevois rapidement le matin avant qu’elles ne soient dissimulées. Kiralee qui envoie Yuki occuper Keiko pendant qu’elle kidnappe « secrètement » la rousse pour lui faire prendre l’air. Ses escapades trop rapides et ces foutus escaliers, trop longs à monter et descendre (hors de question que j’accepte de grimper sur le dos de Kiralee). Son plâtre devenant de plus en plus coloré par les dessins de ses visiteuses.
À l’arrivée de Keiko, Riley posa son morceau de bois qu’elle était entrain de sculpter et se releva du canapé, non sans difficultés, pour venir la saluer. Elle se sentait choyée de l’avoir, mais en même temps coupable. Sa place n’était pas ici à devoir veiller sur elle. Elle avait des cours à suivre, des répétitions à faire, des amies à aller voir. Elle vint la serrer dans ses bras, s’appuyant sur sa jambe gauche.
« Hey je me disais, si tu veux prendre quelques jours pour toi Pancake, tu peux. Je sais que tu veux t’assurer que je vais bien et m’éviter de faire trop d’effort, mais je ne veux pas que ta santé en pâtisse pour la mienne. »
Les derniers mois avaient déjà été suffisamment éprouvants, elle n’avait nullement envie d’être un poids en plus sur les épaules de la musicienne. Elle avait déjà dix mille choses à gérer.
« Je suis contente de t’avoir rien que pour moi, mais j’aurais aimé que ce soit dans d’autres circonstances… Jsuis une grande fille, si tu as besoin de prendre une pause, je vais me débrouiller pour me gérer. »
Elle n’avait pas non plus envie que Keiko se sente rejetée ou inutile. C’était loin d’être le cas. Mais Riley n’était pas vraiment de bonne compagnie en ce moment et elle ne voulait pas transmettre son cafard à la violoniste.
« On peut aussi aller faire des trucs ensemble en ville si tu veux. »
Après tout, à part pour les maudits escaliers, elle pouvait embarquer dans son fauteuil roulant et faire des activités normales. Enfin, normale et non physique.
| | | | 3/28/2023, 18:09 | | | Keiko Harushi
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| La blonde ne sait pas durant combien de temps elle était restée aux côtés de Riley à lui tenir la main et à attendre qu’elle se réveille tout en se rassurant à chaque fois qu’elle voyait son ventre se gonfler d’air, monter et redescendre. Ces derniers temps, elle avait prit du temps pour répéter, pour son projet et voilà qu’une punition divine avait frappé. Devenir musicienne et partager sa musique ça avait toujours été son rêve, mais Riley était bien plus importante que n’importe quelle occasion et la blonde se mit à douter du bienfondé de son année d’étude à l’étranger. S’il devait arriver un malheur à la rousse, elle ne s’en remettrait pas.
Elle retint ses larmes de couler lorsque Riley revint à elle et l’appela, loin de penser aux épreuves qui allaient les attendre. Keiko venait à l’hôpital dès qu’elle avait un moment de libre pour passer du temps avec Riley et l’aider que ce soit pour remonter son oreiller ou simplement pour lui rapporter en douce un plat qu’elle aurait cuisiné elle-même pour faire plaisir à la luthière. Plus les semaines passaient et plus Keiko se démenait pour faciliter la vie de sa petite amie à tout point de vue.
Elle ne voulait pas qu’elle se fatigue, mais elle avait bien comprit que lorsque Yuki débarquait avec une excuse pour la faire sortir, c’était pour que Kira vienne chercher Riley et se promène avec elle. Il était très difficile de lui cacher la nature des sorties lorsqu’elle retrouvait des tâches plus que suspectes sur des vêtements qu’elle lessivait. Elle ne posait pas de questions, si Riley acceptait de sortie c’est qu’elle se sentait capable de le faire et que ça lui faisait du bien mentalement.
La virtuose ne s’énervait pas, elle continuait à feindre l’ignorance parce qu’elle savait que les moments ou Riley n’était pas avec elle, elle pouvait se confier et peut-être qu’en ce moment c’était ce dont elle avait le plus besoin et Keiko avait du mal à l’admettre, mais la mieux placée pour ce rôle c’était Kira. Riley pouvait extérioriser sa colère et sa frustration alors qu’elle se retenait clairement de le faire lorsque la musicienne était dans les parages. Ce que la violoniste voulait c’était le bien-être et le bonheur de la canadienne et pour ça alors elle était prête à passer après. De plus, ça la rassurait de voir qu’elle n’était pas totalement isolée et que des gens s’inquiétaient pour elle, car lorsqu’elle devrait partie en Italie, si elle était choisie, Riley ne resterait pas toujours seule.
Elle repassa directement au magasin après les cours qui s’étaient terminés un peu plus tard grâce à l’idée de génie de la nouvelle directrice adjointe. Le nouveau membre de l’équipe avait sondé leur niveau musical en voulant improviser un orchestre symphonique. L’étudiante remonta les escaliers pas à pas sans se presser, chargée par deux gros sacs de courses emplis à ras-bord au point qu’elle était certaine que si elle faisait une pause dans les marches l’un d’eux aurait céder et répandu son contenu partout dans la cage d’escaliers. Elle ouvrit doucement lla porte de l’appartement comme elle put avec ses coudes, avant d’y entrer avec les deux gros sacs, les goûtes de sueurs perlant sur son front de l’effort qu’elle venait de faire alors que Riley venait la prendre dans ses bras pour la saluer. La rousse s’était peut-être sentie seule
- Ma santé se porte très bien sweetheart ! N’ai pas d’inquiétude, concentres toi sur ta guérison !
Elle commença à tout ranger ignorant royalement le commentaire que sa petite amie venait de faire concernant le fait de prendre une pause pour s’occuper d’elle. Keiko ne s’imaginait pas un seul instant laisser Riley seule plus que ce qu’il ne le fallait, la vision de voir sa petite-amie dans son lit d’hôpital avec des machines reliées tout autour d’elle la faisait encore cauchemarder. Avancer, ce n’était pas si simple, oublier encore plus difficile. Entre ce qu’il s’était passé avec son père, le fait que sa mère soit devenue plus froide avec elle parce qu’elle avait décidé d’abandonner les concours pour se consacrer à sa sélection, l’accidents de Riley, ses cours à l’académie et toutes ses obligations parce qu’elle n’arrivait pas à dire non lorsqu’on lui demandait de l’aide, elle était bien obligée de cacher ses cernes le matin pour ne pas inquiéter ses proches et refusait de leur dire qu’elle se contentait que d’un repas celui du soir parce qu’elle devait répéter et avancer sur son travail lors de a pause de midi.
Riley voulait sortir, Keiko hésita l’espace d’une demi-seconde. Elle imaginait la pénibilité que Riley devait avoir à descendre et monter les escaliers avec un plâtre lourd à la jambes qui l’obligeait à fatiguer et forcer sur les autres parties de son corps, mais elle ne pouvait pas refuser. Les yeux couleur automnale de la canadienne brillait d’envie de sortir de l’appartement dans lequel elle était restée prisonnière trop souvent.
- Tu as envie d’aller à un endroit ? Tu veux prendre l’air frais ? Les cerisiers sont en fleurs dans le parc, nous pouvons aller les voir ? Je sais, ça te dit un pique-nique ce soir ? L’air est doux.
La jeune femme se remonta les manche pour leur préparer de quoi aller manger à l’extérieur et emballa le tout dans un panier avant d’aider Riley à descendre doucement pour ne pas qu’elle retombe. Par chance, la chaise roulante qui était pliable également avait pu rester sur le palier au rez-de-chaussée ce qui facilitait leur déplacement, Keiko n’était pas la plus forte et elle n’aurait probablement pas été capable de descendre et monter les cinq étages en portant ce matériel d’un poids conséquent.
| | | | 6/6/2023, 03:28 | | | Riley Brandt
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| La Canadienne eut une moue désapprobatrice alors que Keiko ignora son commentaire. Elle lui mentait, elle le savait. La blonde se sentait coupable. Pour aucune raison d’ailleurs, ce n’était pas comme si c’était elle qui avait saboté son élévateur. Cela dit, Riley était mal placée pour parler, car elle aussi se sentait coupable. Keiko avait réussi à retrouver son sourire et sa motivation pour l’Italie. Et maintenant, elle était à nouveau prise dans une spirale de fatigue et de culpabilité. Riley détestait cela. Elle détestait encore plus que cette fois-ci, ce soit elle la cause des inquiétudes et insomnies de la violoniste.
Elle avait bien conscience qu’elle n’était pas responsable de son accident non plus. Mais c’était très frustrant de ne pas être capable de se débrouiller seule. Chaque déplacement qu’elle faisait était pénible, c’était une torture de se déplacer ne serait-ce que dans son appartement. Et quand elle parlait de torture, ce n’était pas seulement physique, c’était surtout mental. Elle qui était du genre hyperactif à courir partout et profiter de longue balade en forêt.
« Va pour le parc et le pique-nique. »
Elle alla récupérer ses béquilles et se rendit dans la chambre pour se changer. Elle posa ses fesses sur son lit et enleva son débardeur. Le plus difficile s’en venait, une chance qu’elle avait enfilé un simple short élastique et ample. Elle sortit d’abord sa jambe valide du vêtement avant de faire glisser le reste doucement le long de son plâtre. Elle se redressa ensuite pour fouiller dans sa garde-robe en s’appuyant sur une béquille. Elle attrapa un sweat à capuche blanc, un t-shirt et un pantalon noir ample. Elle jeta le tout sur son lit et se déplaça lentement jusqu’à sa table de chevet. Attrapa son déo et s’en appliqua avant de retourner s’assoir sur son lit. Elle prit une seconde de pause, grimaçant en sentant sa jambe douloureuse.
Elle se ressaisit et enfila ses vêtements avant de quitter sa chambre et de rejoindre la violoniste. Elle avait eu le temps de préparer leur repas et ensemble elles quittèrent l’appartement. Riley prit son temps pour descendre les marches une à une, s’appuyant sur ses béquilles et son pied valide. Arrivée au rez de chaussé elle étira ses doigts endoloris, avant de poser ses béquilles et s’installer dans son fauteuil. Elle laissa la musicienne lui tenir la porte et sortie du bâtiment en poussant sur les roues de son fauteuil. Les muscles de ses bras avaient été douloureux lors de ses premières journées d’utilisation de ses béquilles et du fauteuil, mais aujourd’hui elle arrivait à se mouvoir avec plus d’aisance. Même si en général, lorsqu’elle était en fauteuil, il y avait toujours quelqu’un pour la pousser. L’air extérieur était doux et elle en prit une grande bouffée pour s’aérer l’esprit.
« Tu peux me donner le sac si tu veux, je vais le prendre sur mes genoux. »
Elle essayait d’aider la virtuose du mieux qu’elle le pouvait. Elle connaissait son inquiétude à son égard et espérait pouvoir la rassurer en lui montrant qu’elle était encore capable de se débrouiller, même seule.
En chemin elle prit le temps d’admirer chaque plante qui émergeaient de leur long sommeil et fleurissait grâce à l’arrivée du printemps. Riley aimait cette saison qui était synonyme de renouveau et apportait de la vie dans les ruelles de la ville. Elle pensa à sa famille qui devait se préparer pour une nouvelle saison. Elle-même avait profité de sa convalescence pour commencer son jardinage de balcon et avait planté plus de variété de légumes et de fleurs dans ses pots. Keiko l’avait aidé pour l’achat de ses graines et de ses plants. Jardiner et sculpter dans le bois lui permettait de se vider l’esprit et de faire passer ses journées plus rapidement.
« Comment s’est passée ta journée Pancake ? »
Elle savait qu’encore une fois son amoureuse était débordée et avait rarement le temps de prendre une pause. Elle espérait que cette sortie improvisée lui permettrait de souffler un peu.
| | | | 6/27/2023, 09:38 | | | Keiko Harushi
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| L’expression qui apparaissait sur le visage de Riley ne lui était pas inconnue, Keiko reconnaissait sans mal cette moue désapprobatrice, mais elle essayait de masquer au mieux sa fatigue. Ce n’était pas par manque de confiance envers sa petite amie, mais parce que celle-ci était déjà assez inquiète comme cela. La preuve, la blonde avait l’impression que la luthière ne savait plus se repérer dans le temps et que les jours de la semaine parfois fusionnaient dans son esprit. La musicienne savait que Riley souffrait énormément de l’enfermement et ça lui fendait le cœur de la voir ainsi. Elle profita du fait que la canadienne se préparait non sans mal, pour passer un appel téléphonique discrètement et terminer d’emballer le pique-nique.
Keiko sourit doucement à Riley tandis qu'elles se rendaient ensemble vers le parc. Elle portait le sac de pique-nique sur son épaule et gardait un œil attentif sur sa compagne qui se déplaçait avec ses son fauteuil roulant. A sa demande, elle lui tendis gentiment le panier et lui laissa le prendre puisqu’elle semblait attendre de se rendre utile.
- Ma journée a été intense, comme d'habitude, répondit Keiko d'une voix empreinte de légère fatigue.
- Les répétitions pour le concert de demain sont devenues assez stressantes, mais je suis contente du progrès que nous avons fait. J'ai aussi eu une séance d'enregistrement pour un projet en solo, donc c'était un peu chaotique !
Elle jeta un coup d'œil à Riley, essayant de masquer ses inquiétudes sous un masque empreint de sérénité.
- Mais tu sais quoi ? Tout le stress et l'agitation s'évaporent dès que je suis avec toi. C'est comme si le monde extérieur disparaissait pendant un moment. J'apprécie vraiment cette pause que nous prenons ensemble, Sweetheart !
Keiko posa délicatement sa main libre sur l'une des épaules de Riley, cherchant à lui transmettre son soutien silencieux. Elle comprenait que cette sortie était aussi agréable pour elle que pour Riley. Les deux jeunes femmes avaient traversé des moments difficiles récemment, chacune luttant avec ses propres problèmes. Mais dans ces instants de complicité partagée, elles trouvaient un réconfort mutuel.
- Et toi, comment ça va ? demanda Keiko, sa voix empreinte de tendresse. Elle connaissait déjà la réponse, mais elle voulait écouter celle qu’elle aimait, connaitre ses souffrances et l’aider à se sentir mieux.
- Je sais que cette période est difficile pour toi, mais sache que je suis là pour toi, peu importe ce qui se passe. Nous allons traverser ça ensemble, d’accord ?
Elle lui offrit un sourire encourageant, espérant que ses paroles réconforteraient Riley et lui rappelleraient qu'elles étaient une équipe, un couple, prêtes à affronter les défis de la vie main dans la main.
Alors qu'elles approchaient du parc, Keiko sentit l'excitation monter en elle. Cette sortie était plus que simplement un pique-nique pour soulager le stress de Riley, c'était aussi une surprise d'anniversaire. Keiko avait gardé le secret avec soin, sachant que Riley avait complètement oublié cette date en raison de toutes les difficultés qu'elle traversait.
Elles atteignirent enfin un endroit tranquille dans le parc, un coin ombragé avec une belle vue sur un étang paisible. Keiko posa le sac de pique-nique sur un banc à côté d'elles.
- Riley.. commença-t-elle, son sourire s'élargissant légèrement.
- Il y a une autre raison spéciale pour laquelle je t'ai amenée ici aujourd'hui. Je voulais que ce pique-nique soit un moyen de célébrer quelque chose d'important ! Tu as une idée de ce que ça peut être ?
Elle fixa les yeux de Riley, cherchant à capturer son attention totale et entendre sa réponse, savoir si elle se souvenait ou pas de la date.
- Aujourd'hui, c'est ton anniversaire ! Joyeux anniversaire !
Keiko sortit de son sac un petit paquet enveloppé dans du papier cadeau coloré. Elle le tendit avec tendresse à Riley, ses yeux brillants d'excitation.
- Je sais que tu as oublié cette date, mais je voulais te rappeler à quel point tu es spéciale pour moi, pour nous tous! dit-elle doucement en venant lui embrasser la joue.
- Tu as été une source de force et de soutien incroyable pour moi, même dans les moments les plus difficiles. Je suis reconnaissante de t'avoir dans ma vie, Riley, et je voulais que cet anniversaire soit une occasion de te montrer à quel point tu es aimée. Vous pouvez vous montrer !
Keiko laissa à Riley le temps de digérer cette surprise, espérant secrètement qu'elle serait heureuse de cette attention particulière. Après tout, Riley méritait de se sentir spéciale en ce jour, même si elle-même avait presque oublié l'importance de cette date. Plusieurs personnes sortirent de cachettes diverses, certaines même s’étaient montrées très imaginatives ! Amelia, qui était venue en avance la veille et avait dormit dans un hôtel pour faire la surprise à sa meilleure amie. Ce n’était pas tout, Emma et Liam s’approchèrent également, Lucie étant restée pour s’occuper de la ferme.
Les parents de Riley, avaient été énormément inquiet pour leur fille et ils étaient reconnaissant que Keiko leur envoie des nouvelles très régulièrement, mais lorsque celle-ci les avaient invités à venir pour l'anniversaire de leur fille ainée, ils n'avaient pas hésité et avaient prit congé pour prendre un billet jusqu'au Japon. Keiko les avaient réceptionnés à l'aéroport avec Kira puisqu'elle apprenait à conduire. Liam avait manqué de faire plusieurs arrêt cardiaque, sa belle-fille n'étant pas encore une as du volant.
Les parents Brandt vinent serrer leur fille dans leur bras, heureux de voir qu'elle se portait bien malgré tout.
[HRP: oui, j'ai encore craqué mon slip mais bon ! Je me suis dit que c'était l'occasion ! ] | | | | 7/16/2023, 05:19 | | | Riley Brandt
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| « Le concert est déjà demain… »
Le temps s’écoulait bizarrement ces derniers temps. Ses journées étaient interminables et ses nuits bien trop courtes. Elle avait perdu le fil. Elle posa son regard sur Keiko et s’arrêta un instant de pousser sur les roues de son fauteuil.
« Ta poker face ne fonctionne pas avec moi Pancake. Je sais que tu es dépassée par tout ce qu’il se passe. J’étais sérieuse tout à l’heure. Tu devrais prendre du temps pour toi. Sinon on va devenir deux vieilles aigries avant l’heure. Il faut garder ça pour notre retraite. »
Elle recommença à avancer, regardant un instant le sol défiler sous son fauteuil. Riley n’avait aucune envie que Keiko retombe à nouveau au bord de la dépression. Elle avait assez donné cette dernière année, elle méritait du repos. La rousse posa son regard sur son plâtre. Stupide accident. Il aurait pu attendre quelques mois ce tremblement de terre avant de lui péter la jambe.
« Mais je suis contente que cette sortie te fasse du bien. »
Elle savait que la virtuose ne lui mentait pas quand elle lui disait qu’elle était contente de passer du temps avec elle. Ce qui relevait du miracle d’ailleurs parce que Riley se trouvait particulièrement insupportable en ce moment. Quoi que, elle faisait toujours des efforts devant Keiko. Finalement, elles étaient pareilles.
« Ça va. Malgré la douleur et le fait que je vais surement avoir une démarche de manchot empereur jusqu’à la fin de ma vie, je me dis que j’ai la chance d’être encore vivante. Alors il faut que j’arrête de me plaindre et de me lamenter. Ça ne mène nulle part. »
Elle était à la fin de sa phase de colère elle le sentait. Elle s’orientait vers la résignation à présent. Il fallait qu’elle avance. Elle avait hâte d’enlever son plâtre et de commencer la rééducation. La rousse s’arrêta à nouveau et plongea son regard reconnaissant dans celui de la musicienne. Elle lui adressa un sourire plein de tendresse.
« Je sais. Et je te remercie de ta patience et de ton soutient. Ça m’aide beaucoup. »
Elle attrapa la main de Keiko et déposa un léger baiser sur ses doigts. Elle lui adressa un nouveau sourire avant de se remettre en marche et d’enfin atteindre leur destination. En entendant la question de Keiko, Riley releva un sourcil perplexe. Elle ne savait même pas quel jour ils étaient alors la date… même pas sûre de savoir quel était le mois.
« C’est le jour du sandwich ? »
Il se tramait quelque chose de louche. Keiko avait l’air louche. Même les buissons autour d’elles avaient l’air louches. Elle ouvrit la bouche avec surprise en entendant la réponse. C’était son anniversaire ? Elle n’y avait pas pensé une seconde. Elle se sentit un peu bête. Mais ses yeux regardaient Keiko en brillant. Elle reçut un paquet, qu’elle tenu sur ses genoux, elle n’eut n’y le temps de l’ouvrir, n’y le temps de dire quoique ce soit que Keiko enchaina et que des têtes familières sortirent de nulle part.
Voir ses parents fut la goutte de trop pour son petit cœur affolé. Elle sentit les larmes rouler sur ses joues tandis que les bras chaleureux et protecteur de ses deux parents vinrent l’enlacer. Cette fois, elle laissa échapper un sanglot en se cramponnant avec force à sa famille. Emma et Liam avaient également les larmes aux yeux et serraient leur fille en lui caressant la tête et le dos, tout en lui murmurant des paroles rassurantes.
Les deux parents attendirent que leur fille retrouve son calme avant de se détacher d’elle et de lui faire de grand sourire. Riley sécha ses larmes, mais d’autres roulaient instantanément après. Elle était émue et ne savait absolument pas quoi dire. Elle ne s’attendait pas à une telle surprise. Elle fit signe à Amelia d’approcher et la serra aussi dans ses bras, dans une étreinte plus brève, mais tout aussi chaleureuse que celle qu’elle venait de partager avec ses parents. Son regard rechercha celui de son amante et ses yeux se remplir à nouveau d’eau alors qu’elle lui souriait.
« Merci. »
Elle ne put en dire plus que l’émotion lui serra à nouveau la gorge. Cela fit rire gentiment ses parents et Amelia. Liam posa une main réconfortante sur son épaule tandis qu’Emma lui caressait les cheveux.
« Ça va mon ange, nous sommes là ressaisit toi. »
Emma fit un sourire réconfortant à sa fille avant de l’étreindre à nouveau. Riley lui rendit son étreinte et termina de se calmer. Elle avait eu beaucoup trop d’émotion d’un coup qu’elle n’avait pas réussi à gérer. Elle sentait qu’elle reprenait le contrôle à présent.
« Waouh, ça pour être une surprise… c’est une sacrée surprise. Je ne savais même pas que c’était mon anniversaire ! »
Il y eut des rires et d’autres accolades. Riley attira Keiko à elle et la serra dans ses bras en venant embrasser sa joue et son cou à plusieurs reprises.
« Merci Pancake, c’est le plus beau cadeau que tu puisses me faire. »
Elle perdu encore le contrôle de ses larmes, mais repris plus rapidement le dessus cette fois en riant. Elle se sentait incroyablement bien malgré son émotivité.
[HRP: Ça va que je suis habituée avec toi. Je me suis mise à la place de Riley et j'avais envie de chialer. Alors voilà, Riley chiale. xD] | | | | 7/16/2023, 18:00 | | | Keiko Harushi
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| Keiko regardait Riley qui avait l’air perdue et surprise d’entendre que le concert serait déjà demain. Toutefois, elle semblait rester dans le vague presque comme si cette information et ce qu’elle représentait n’atteignait pas en entier son cerveau, c’était sans doute la cause de tous les médicaments qu’elle prenait pour soulager ses douleurs et cela même si la rousse jouait les fortes et se résignait à ne les prendre que si la souffrance devenait trop intense.
La virtuose sourit alors qu’elle venait de se faire percer à jour par sa petite amie sur son état de fatigue et de se faire légèrement sermonner. Elle s’approcha du fauteuil par derrière et lui embrassa le front. Inutile d’essayer de lui cacher la vérité pour ne pas l’inquiéter.
- J’y penserais ! Mais on a le temps avant de devenir aigrie ! Tu vas aller mieux, tu vas guérir ! Tu vas remarcher ! Et bientôt ça ne sera qu’un mauvais souvenir !
La blonde gardait courage même si de son côté la luthière ne voyait pour le moment que le côté sombre, ce qui était compréhensible ! Son accident avait bien faillit lui coûter la vie et lui faisait subir un véritable enfer depuis deux mois déjà. La musicienne se montrait patiente malgré sa fatigue, parce que son amour pour Riley allait bien au-delà de ses moments où elle allait vraiment mal et où elle devenait piquante et cela même si le plus souvent, elle se contentait de garder le silence sans doute pour ne pas avoir à la blesser.
- C’est mignon les manchot empereur !
La musicienne la taquinait, mais la voir se résigner à avancer sur le chemin de la guérison lui faisait plaisir et l’entendre se confier également et ce alors que ses phrases étaient encore sarcastiques.
Keiko était fière d’elle d’avoir réussit à cacher sa surprise à la rousse, voir son visage à cet instant était la plus belle récompense qu’elle aurait pu avoir. Elle laissa les parents retrouver leur fille aînée ainsi qu’Amelia. La musicienne avait eu cette idée en pensant que ça lui ferait énormément de bien d’avoir le soutien physique des gens qu’elle aimait même s’il manquait Gabriel, Marie, leurs enfants et Lucie.
La violoniste avait beau savoir que Riley comptait sur elle, rien n’allait mieux l’aider que la présence de ses parents et d’Amelia pour aller mieux et à dire vrai, elle était heureuse qu’ils soient tous ici. Elle fini par se calmer et par admettre qu’elle n’avait pas vu venir la surprise parce qu’elle ne se souvenait plus que c’était son anniversaire, mais ce n’était qu’un détail.
La violoniste se laissa attirer à celle qu’elle aimait et accepta tout ses baisers dans son cou, sur son front, la voyant de nouveau retrouver ce sourire qu’elle n’avait plus vu depuis longtemps. Elle était profondément émue de voir la réaction de Riley face à cette surprise. Elle essuya doucement les larmes de sa compagne avec son pouce, le cœur rempli de joie de savoir qu'elle avait réussi à lui apporter du bonheur.
Elle échangea des regards chaleureux avec les parents de Riley, sentant qu'ils appréciaient également ce moment d'intimité et de connexion familiale. Amelia se glissa à côté de la musicienne et lui adressa un sourire complice, touchée par l'émotion de cette occasion.
- Ton sourire me manquait et j’ai pensé que ça ferait plaisir à tout le monde ! J’espère que tes futurs autres anniversaires seront bien meilleurs que celui-ci !
Elle enlaça Riley à nouveau, lui offrant un réconfort tendre et sincère. Keiko avait pris soin de tout organiser avec la complicité discrète d'Amelia, sachant que cette journée serait un moyen de rendre à Riley un peu de l'amour et du soutien inconditionnel qu'elle lui avait offerts pendant ses moments difficiles.
- Je suis contente que ta surprise te plaise, mais je ne suis pas la seule que tu dois remercier ! Amelia m’a aidé à tout mettre en place !
Les célébrations se poursuivirent avec le pique-nique, les rires, les histoires partagées, et les cadeaux échangés. La blonde était ravie de voir Riley sourire et rire avec ses proches, et elle savourait chaque instant de ce précieux moment. Liam raconta à quel point il avait failli mourir d’une crise cardiaque lorsque Keiko avait prit le volant sous la moue de celle-ci. Emma avait sorti les photos prise grâce à son smartphone pour appuyer les dires de son époux que l’on voyait grimacer et Amelia souriait en hochant la tête.
| | | | 8/25/2023, 16:58 | | | Riley Brandt
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| « Ça va être difficile de faire mieux, tu viens de rendre celui-ci extraordinaire. »
La journée et l’esprit morose de Riley venaient de s’améliorer à mille pour cent. Voir ses parents et sa meilleure amie venait de mettre un baume puissant sur son cœur. Ses idées noires avaient été chassées par l’amour qu’elle recevait actuellement. Elle devait cela à sa merveilleuse petite amie.
« Keiko m’avait prévenu que ça n’allait pas fort, mais j’étais loin d’imaginer que tu serais aussi misérable. Ce n’est pourtant pas ton genre de te laisser abattre comme ça. »
« Tout le monde a ses limites, frôler la mort a été la mienne. »
Il était vrai qu’habituellement Riley n’était pas du genre à se morfondre, mais cette année avait été difficile, et la Canadienne savait que les prochains mois n’allaient pas être hyper plaisants non plus. Elle se sentait simplement épuisée et cette fatigue avait pris le dessus sur son esprit combattant.
« Mais tes encore là Chicken. »
Riley rendit son sourire à son amie. Oui, elle était encore là et toujours aussi bien entourée. Elle repensa à l’été passé, à ce sentiment de plénitude qu’elle avait ressentie, à la gratitude qu’elle avait envers la vie.
« Tu as raison, et je suis bien entourée. »
En disant cela, elle regarda Keiko amoureusement. Ne serait-ce que pour elle, Riley devait se donner un coup de pied aux fesses. Keiko se battait pour l’empêcher de sombrer et Riley avait été sur le point de lâcher la main qu’elle lui tendait, craignant de l’entrainer avec elle. Mais elle comprit qu’elle pouvait aussi user de ses forces pour remonter et se hisser pour la rejoindre dans la lumière. La violoniste avait même amené du renfort pour lui rendre la tache moins difficile. Mon Dieu qu’elle aimait cette femme.
Le pique-nique était parfait, Riley sentit la mélancolie s’éloigner. Elle retrouva son appétit et son rire en entendant le commentaire de son père et en voyant les photos de sa mère.
« Tu es mal placé pour parler le père, tu te crois dans fast and furious quand tu te retrouves derrière un volant ! »
Les rires continuèrent et Riley se laissa complètement immerger par la joie et la bonne humeur du moment. Elle reprenait des forces mentales.
« Quand repartez-vous ? »
« Après le concert d’Amelia, on voyage à son compte. »
« Et on ne peut pas laisser Lucie seule avec Piètro et Yuna trop longtemps, sinon yen a un des deux qui va se retrouver enterrés dans le jardin. »
Riley ne put retenir son rire. Elle pensa à sa petite sœur qui se faisait courir après par ses deux assistants de travail. Elle n’avait jamais de répit, car même si Piètro la laissait tranquille en rentrant chez lui le soir, ce n’était pas le cas de Yuna qui vivait avec elle. Quand elle le pouvait, la Canadienne allait se réfugier dans les petits logements qu’elle avait préparés pour les travailleurs venant donner un coup de main à la ferme et qui venaient de loin.
« Ta sœur est une vraie boule d’énergie Keiko. Elle met de la vie à la maison. »
Emma et Liam étaient ravies d’accueillir Yuna chez eux. Ils savaient que Keiko se faisait beaucoup de soucis pour sa sœur, alors il l’appelait ou lui donnait régulièrement des nouvelles. Lucie le faisait aussi même si elle en profitait pour lui raconter à quel point sa sœur l’épuisait avec ses déclarations d’amour bancales.
« Merci Amé, d’avoir fait venir mes parents. »
« Ya pas de quoi. Je suis contente de pouvoir leur rendre la pareille, après tout ce qu'ils ont fait pour moi. Vous m’avez aussi beaucoup aidé dans ma vie, alors c’est normal. »
Emma eut un sourire tendre adressée à Amelia, Liam posa une main chaleureuse sur son épaule. Ils la considéraient comme un membre à part entière de leur famille. Ils étaient contents que leur fille ait été capable de conserver son amitié avec la musicienne. Cela aurait créé un grand vide de ne plus la voir, après tout, ils la connaissaient et veillaient sur elle depuis l’enfance.
« J’ai hâte de voir mes deux violonistes préférées jouer ensemble. Comment te sens-tu Pancake ? »
Une part d’elle s’en voulait d’avoir été un fardeau ces dernières semaines. C’était une belle occasion pour Keiko de monter sur scène et de s’amuser, mais elle n’avait pas pu se préparer optimalement, parce qu’elle devait s’occuper de Riley également.
| | | | 8/29/2023, 19:53 | | | Keiko Harushi
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| Keiko était heureuse de voir le sourire de Riley retrouvé et elle vint lui caresser la joue d’un geste très tendre en lui souriant en retour.
- Ton sourire me manquait énormément ! J’aime tellement te voir avec !
La violoniste n’avait pas fait énormément, elle s’était dit qu’Amelia serait en pouvoir de l’aider et celle-ci n’avait pas hésité à sauter sur l’occasion pour faire le reste. Elle était heureuse de la présence d'Amelia, qui possédait cette franchise rafraîchissante et qui parvenait souvent à remettre les choses en perspective pour Riley. La musicienne avait compris depuis longtemps que parfois, elle ne pouvait pas être la seule source de réconfort pour Riley, et Amelia avait toujours été une amie qui savait apporter un éclairage différent.
Cependant, Keiko ne pouvait pas s'empêcher de repenser aux moments difficiles que Riley avait traversés. Elle avait été témoin de la lutte silencieuse de Riley contre la douleur, la frustration et l'incertitude, les mois précédents avaient été sans exagération, les pires de son existence. Pourtant, elle était toujours là, témoignant de son amour inconditionnel et de son engagement envers la rousse.
Le souvenir de l'accident et des jours sombres qui avaient suivi réveilla une douleur aiguë en Keiko. La peur de perdre la personne qu'elle aimait le plus au monde l'avait envahie d'une terreur indescriptible. Elle avait ressenti une impuissance déchirante alors qu'elle s'accrochait à l'espoir que la canadienne reviendrait à elle, en dépit de toutes les difficultés. Elle espérait de tout son être ne plus jamais revivre une telle épreuve dans l’avenir.
- Ces derniers mois ont été difficile, mais même lorsque les ténèbres semblaient nous engloutir, je n'ai jamais cessé de croire en toi et en nous !
Entendre les paroles d’Emma et de Liam au sujet de sa sœur lui faisait du bien. Elle connaissait le caractère de Yuna et elle était parfaitement au courant qu’elle pouvait être invivable pour les personnes qui gravitaient autour d’elle. Elle était débordante d’énergie et souvent la première à faire des bêtises.
- Elle ne le dira pas, mais je sais qu’elle apprécie être auprès de vous, je pense même sans exagération que Liam est probablement la seule personne qui lui donne une image paternelle positive ! Yuna vous aime énormément ! Mais, je sais qu’elle peut être épuisante quelquefois ! Lorsqu’elle aura trouvé une autre belle à courir, elle lâchera la grappe à Lucie. Ou bien elle l’aura à l’usure !
Keiko ignorait si un choix était meilleur que l’autre, mais elle se joignit avec plaisir aux différents rires tout en profitant du repas. Riley s’inquiétait encore pour elle et elle plongea son regard gris dans les prunelles d’automne rougeoyante de la luthière.
- N’aie aucune inquiétude ! Quand je dis que je gère, je gère ! Tu devrais savoir que je suis une organisatrice hors-pair ! Je me suis aménagé un planning de répétition du tonnerre pour réussir à faire plusieurs choses en même temps ! Regarde !
La blonde lui sortit son planning, le tout organisé, coloré et millimétré ! Il était vrai que c’était un peu serré surtout pour le repos ou les prises de repas, mais il avait bien fallut rogner sur certaines choses pour réussir à tout y mettre.
- D’ailleurs Amé ! ça me rappelle que je me suis permise de visionner tes précédents concerts et de regarder les partitions que tu m’as envoyée pour le concert et j’en ai retravaillé une ou deux pour que je puisse m’y imbriquer sans briser l’harmonie de ta mélodie. Tiens ! Regarde et dis-moi ce que t’en pense ! Si tu préfères garder les originaux, j’ai répété les deux versions de toute façon !
Elle lui tendit ce qu’elle avait fait avec quelques léger changements, un travail colossal qui lui avait fait faire quelques nuits blanches cependant. Cela semblaient s'intégrer parfaitement à l'ensemble, préservant l'intention et la beauté de la mélodie d'Amelia. Le but n’étant pas de lui voler son travail ou de totalement passer à coter des émotions qu’elle faisait circuler au travers de sa mélodie, mais bien de la rendre encore plus harmonieuse et jouable en duo.
| | | | 9/21/2023, 17:36 | | | Riley Brandt
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| Riley se sentait profondément touchée par les mots et les actions de sa moitié. Et, même si elle ressentait encore de la culpabilité, elle se dit que leur n’était plus aux lamentations. Elle ne pouvait pas tout gâcher à cause d’un accident. Keiko méritait mieux que ça et Riley allait de nouveau se montrer digne de son amour.
« Je me suis un peu oubliée, mais je te promets qu’à partir d’aujourd’hui, je vais me relever. »
Elle le lui devait bien. Elle n’avait aucune raison de rester enfermée dans sa coquille plus longtemps. Il fallait qu’elle aille de l’avant. Elle avait parfaitement conscience que ça ne se ferait pas en une fraction e seconde. Mais elle allait mettre toute son énergie dedans. Il était temps que Riley fasse son retour.
La rousse était conte de voir que tout semblait bien aller pour Yuna chez ses parents. Elle savait que Keiko avait confiance, mais se faisait en même temps du souci pour sa sœur turbulente. Le plus difficile avait été d’obtenir des visas et autres papiers pour autoriser Yuna à rester sur le seuil canadien. Tout était finalement en ordre à présent et la jeune sœur de Keiko pouvait rester librement à la ferme pendant plusieurs mois.
Riley regarda l’emploi du temps ordonné de la violoniste avec intérêt. Il n’y avait pas à dire, elle avait un sens de l’organisation hors pair. Cela dit, Riley voyait bien que Keiko devait faire des concessions pour maintenir le rythme.
« N’oublie pas que pour tenir le coup, ton corps à besoin de carburant et de repos. Fais attention à ne pas trop sacrifier tes temps de pause. »
La rousse s’empara d’un crayon et se contenta de rayer les cases qui la concernaient dans l’agenda de la blonde.
« Voilà un peu d’espace, je m’arrangerais pour tout ce qui concerne l’appart et les repas. J’ai plein de temps libre. »
Elle rendit l’agenda et le crayon à la musicienne et lui fit un sourire rassurant.
« C’est non négociable. »
Elle la connaissait assez pour savoir qu’elle la ferait toujours passer avant ses besoins élémentaires. Mais Riley pouvait fournir un effort. Certes, elle devait gérer sa jambe, mais cela ne l’empêchait pas de se servir de ses mains ou même d’appeler du renfort autre que Keiko pour l’aider dans ses tâches ménagères.
Amelia récupéra délicatement les partitions et les examina avec attention. Elle fut surprise de voir la justesse avec laquelle Keiko avait réussi à s’imbriquer dans un morceau qui lui était assez personnel. Comme elle l’avait mentionné, elle n’avait pas touché à l’essence même de l’œuvre, mais apportait un point de vue différent qui offrait une nouvelle lecture du morceau. Amelia en fut impressionnée. Généralement, les duos se transformaient rapidement en duel, mais Keiko proposait une harmonieuse collaboration qui plaisait beaucoup à la Canadienne.
« Je l’aime beaucoup Keiko. J'aime l'harmonie et la collaboration que tu propose. Cela permet d'encrer un autre point de vue, tout en conservant les fondations initiales. Je ne savais pas que tu étais capable de composer de la sorte. Sinon, je t’aurais proposé de mettre ta touche plus tôt et tu n’aurais pas eu à travailler les deux versions. Je suis contente que tu aies pris cette initiative. »
| | | | 9/22/2023, 13:39 | | | Keiko Harushi
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| Lorsqu’elle entendit la promesse de Riley, la violoniste lui sourit, plongeant son regard acier dans les orbes rougeoyants de celle qu’elle aimait de tout son cœur. La violoniste était émue par la promesse de Riley de se relever et de reprendre sa vie en main. Elle savait que ce n'était pas une tâche facile, mais elle était prête à la soutenir aveuglément dans chaque étape vers la guérison. Après tant de jours et de semaines à avancer dans l’obscurité, elle voyait enfin une lumière au bout du tunnel et elle sentit les chaînes qui lui compressait les ailes tomber et la libérer.
- Je suis heureuse de te l’entendre dire !
La mention de Yuna et de sa situation chez les parents de Riley réchauffa le cœur de Keiko. Elle était reconnaissante que sa sœur puisse rester avec eux et recevoir leur soutien. Elle savait à quel point sa petite sœur pouvait se montrer turbulente, mais également à quel point elle était attachée à Liam, Emma et à Lucie.
Lorsque la rousse regarda son emploi du temps et lui fit part de ses préoccupations concernant son rythme effréné, la musicienne l'écouta attentivement. Elle n’avait pas le choix devant sa mine inquiète. La canadienne raya les cases correspondant à ses propres activités dans son agenda, lui offrant de ce fait un espace pour se reposer et prendre soin d'elle. Elle ressentait le geste protecteur de Riley et savait que c'était sa manière de lui montrer son amour et son souci pour sa santé. Il était vrai qu’elle avait fait passer le bien être de sa petite amie avant même d’assouvir ses besoins les plus élémentaires, rognant les moments de repas et de repos pour s’occuper des tâches ménagères et de ses obligations.
- Merci de me rappeler ce qui est essentiel, je te promets de faire attention à moi. Cependant, jure moi de ne pas trop en faire ! Si tu as mal à ta jambes, tu t’arrêtes ou tu fais une pause.
Elle acceptait d’alléger un peu son planning et laisser des tâches à Riley pour ne pas qu’elle se sente complètement inutile, mais pas au détriment de sa guérison. L’étudiante ne tenait pas à retrouver celle qu’elle aimait tordue de douleur pour cause d’avoir trop voulu en faire. Riley était entêtée, mais malheureusement pour elle, Keiko pouvait se montrer encore plus bornée lorsque c’était de la santé de la luthière dont il s’agissait.
Keiko était reconnaissante pour les compliments d'Amelia concernant son travail sur les partitions. Elle avait investi beaucoup de temps et d'efforts pour s'assurer que sa contribution s'intégrait harmonieusement à la musique de la violoniste de renom tout en respectant son essence.
- Merci, Amelia. C'est un honneur pour moi de collaborer avec toi, et je suis ravie que tu aimes ce que j'ai apporté à la partition. Ta musique a toujours été une source d'inspiration pour moi, alors c'était un plaisir de travailler dessus !
Elle marqua une pause, puis ajouta.
- Je dois admettre que j'ai été un peu hésitante à apporter des modifications, de peur de dénaturer ta musique. Mais je suis heureuse que cela ait fonctionné, et je suis impatiente de jouer ces morceaux avec toi !
Elle était convaincue que leur performance ensemble serait exceptionnelle et toucherait le cœur de leur public.
Keiko tourna son regard couleur d’acier vers Riley qui écoutait calmement ce qui se disait. Elle savait que sa petite amie appréciait également ces moments de convivialité en famille, malgré les difficultés qu'elle traversait. Elle aimait voir son sourire retrouvé qui ne semblait plus vouloir quitter les lèvres de la canadienne.
| | | | 11/6/2023, 20:24 | | | Riley Brandt
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| Riley regarda sa moitié avec un air mi-amusé, mi-résigné. La violoniste avait la tête aussi dure que la sienne. Elle savait qu’elles pourraient s’entêter pendant des heures avant d’avoir le dernier mot. Elle préférait donc lui laisser pour cette fois.
« Oui, je fais passer ma santé avant donc si je ne me sens pas capable de faire une tache, je ne la ferais pas ou irait à mon rythme. »
Malgré sa résignation elle était sincère. Elle ne comptait pas empirer la situation. C’était déjà bien assez lourd pour qu’elle n’ait pas besoin d’en rajouter. Elle avait hâte de retrouver sa vie d’avant.
La luthière écouta ensuite l’échange entre les deux violonistes. Elle était contente de voir qu’elles s’entendaient si bien. Elle était certaine que ces deux-là avaient beaucoup à s’apporter et que leur collaboration pouvait faire des miracles. Elle avait hâte de les voir sur scène ce soir.
« Quand on agit avec bienveillance, on ne dénature rien, on rend juste l’œuvre plus belle. Je ne ressens aucune vanité dans ton travail, tu t’es simplement glissée dans l’œuvre pour y faire ta place et tu l’as fait avec une grande justesse Keiko. »
Riley était quand même impressionné de ce retour. Amelia a toujours été sûre d’elle et de son art. Qu’elle propose à Keiko de jouer avec elle était une chose, la laisser retravailler ses partitions en était une autre. La rousse était fière de son amie. Les deux violonistes avaient à la fois une complicité et une rivalité saine. C’était beau à voir.
« Mais il va falloir que tu assumes ton jeu ce soir. Je ne veux aucune hésitation ! Ne te mets pas en retrait non plus. Tu n’es pas simplement mon invitée, tu es mon égale. Je te fais confiance, alors donne-toi à fond ! »
C’était mal connaître Keiko que de croire qu’elle allait se restreindre à jouer. La Russo-Japonaise jouait toujours avec son cœur et se donnait tout le temps à fond, que ce soit en répétition ou en prestation. Il n’y avait pas de demi-mesure. Riley la laissa répondre toutefois, même si elle avait grandement envie de faire les éloges de son amour.
« Assure-toi d’appliquer tes conseils aussi Ame, il ne faudrait pas que Keiko te vole la vedette. »
Amelia releva un sourcil en regardant l’infirme. Pour qui la prenait-elle ? Évidemment qu’elle n’allait pas se ménager. La violoniste avait hâte, elle savait que ça allait être une soirée mémorable.
« D’ailleurs je ne veux pas stopper le party, mais je kidnapperais bien Keiko pour que nous allions répéter. Nous n’avons pas encore eu l’occasion de travailler ensemble avant ce soir. »
« Et ? Tu crains de ne pas être à la hauteur Guacamole ? Où est passée ton audace. Il me semble que tu voulais y aller sans préparation? Tu te dégonfles ? »
Riley regardait sa meilleure amie avec défi et amusement. Amelia ne fit que lever les yeux aux ciels et croisa les bras avant de lui répondre.
« J’ai trop hâte de jouer avec Keiko, le concert passera vite, alors autant que l’on s’amuse avant. »
Riley ne s’attendait pas à cela. Amelia semblait soudainement obnubilée par Keiko. Riley fronça les sourcils. Elle avait beau être contente que ces deux-là s’entendent bien, il ne fallait pas abuser non plus. Elle allait faire une remarque à ce sujet, mais vit la lueur victorieuse dans les yeux de son amie. Elle venait de se faire avoir. La violoniste voulait simplement la provoquer et ça avait marché.
| | | | 11/27/2023, 10:35 | | | Keiko Harushi
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| Keiko sourit en écoutant la réponse de Riley, appréciant la sincérité de ses paroles concernant sa santé. Elle vint embrasser la rousse sur son front avec tendresse et amour.
- Riley, ne t'en fais pas, je ne vais pas me laisser trop me surmener non plus. Nous allons trouver notre équilibre ! Comme on l’a toujours fait, n’est-ce pas ?
Elle se tourna ensuite vers Amelia et la luthière avec un regard enthousiaste. Keiko sourit, touchée par les mots bienveillants d'Amelia, elle n’aurait pas imaginé que l’ex-épouse de sa petite-amie puisse devenir une amie si chère à son cœur et qu’elles s’entendent si bien. Elle sentait une connexion spéciale avec la violoniste et était prête à tout donner pour créer quelque chose de magique ce soir.
- Merci, Amelia, tes paroles me vont droit au cœur. C'est un honneur de faire partie de cette collaboration, et je suis ravie de travailler avec une artiste aussi talentueuse que toi !
Elle se leva, ressentant l'énergie positive qui émanait de ce duo naissant. Keiko sentait le feu de la passion musicale qui brûlait en elle et lui donnait l’envie de se surpasser. Elle savait que Riley était avec elle et que même sur scène, elle pourrait sentir son soutien inébranlable. Son regard gris vint se poser sur Amelia, l’artiste venait de lui demander d’assumer son jeu sur scène et de ne pas se laisser engloutir.
- Guacamole, si tu pense que je vais me ramollir sur scène, tu rêves en couleur !
Une manière simple et efficace de signifier à son ainée qu’elle n’était pas en reste et que la sous-estimer était se mettre le doigt dans l’œil sur ses capacité musicale. Néanmoins, la virtuose savait rester humble et elle n’était pas du genre à fanfaronner et à se vanter, après tout, Amelia pourrait largement l’entendre et la voir à l’œuvre ce soir.
Keiko jeta un regard complice à chacune des personnes présentes, saluant Emma, Liam et Riley avant de suivre Amelia pour la répétition. Elle était prête à mettre tout son cœur dans cette performance et à partager cette expérience musicale unique avec son amie.
Elle adressa un dernier sourire à Riley.
- Merci de me faire confiance. Nous allons donner le meilleur de nous-mêmes, et je suis certaine que ce concert restera gravé dans les mémoires !
Elles allèrent d'abord récupérer son étui contenant le violon qui avait été nettoyé et arranger, son archet avait vu son crin se faire changer et Keiko avait déjà pu le tester. Celui lui faisait étrange de monter à l'appartement seule et avec ses propres clefs.
- C'est bon, j'ai tout récupéré ! Je suis prête !
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