Take a break in California Dream [Ft. Lottie]

Feindre l’ignorance quant au fait que Claire n’allait pas rester toute sa vie au Japon, non, Lottie le savait dès le début qu’un beau jour, l’actrice avec qui elle entretenait une relation depuis deux ans allait de nouveau s’envoler vers d’autres horizons pour les besoins de sa carrière. La britannique ne s’était pas voilée la face, mais secrètement, elle avait prié pour que ce moment n’arrive jamais. Claire était son premier amour et elle la chérissait, la jeune femme lui avait sauvé la vie, lui avait fait reprendre goût à la vie. Lorsque l’actrice lui avait annoncé son retour chez elle en Californie et que son temps sur le sol japonais prenait fin, le visage de la pianiste avait comme perdu tout éclat. L’instant qu’elle redoutait tant était arrivé, mais que pouvait-elle ? Piquer une crise ne servirait à rien, hurler ou pleurer encore moins, alors Lottie était restée digne bien qu’elle sente un poids se loger dans son cœur à ce moment et qui ne la quitta plus.

Lottie ne pouvait pas retenir Claire, c’était sa manière de l’aimer que de ne pas se montrer égoïste même si elle aurait voulu la garder à ses côtés, la musicienne savait que Claire ne serait pas heureuse d’être emprisonnée dans un style de vie qui n’était pas le sien. Le jour du départ et de leur séparation, l’étudiante se montra câline, elle voulait profiter de chaque seconde entre les bras de la star et elle voulait lui sourire pour que Claire ne soit pas triste de devoir partir pour qu’elle rentre chez elle le cœur léger. Il y avait de la foule comme à chaque fois que l’actrice au cheveux rosé se montrait à visage découvert, Lottie l’accompagna en lui tenant la main jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus avancer à cause du point de sécurité. Leur main qui étaient fermement l’une dans l’autre se séparèrent, leurs doigts caressèrent la paume de l’autre et puis leur chaleur mutuelle s’estompa doucement. Lotti regardait le dos de Claire qui s’éloignait doucement, qui la laissait en arrière et elle lui souriait toujours même si son sourire n’était ni chaleureux, ni amoureux, c’était celui d’une femme qui ressent de la douleur.

Claire se retourna vers elle avec son air confiant habituel, avec son sourire qui voulait dire qu’elle n’avait plus rien à craindre et elle lui posa une simple question en lui tendant sa main. Lottie ne réfléchit pas et elle s’avança pour venir saisir la main tendue de Claire et la suivre dans l’avion. Ce n’est qu’au moment où l’engin se retrouva dans les airs que la britannique comprit la situation. Elle n’avait ni vêtements, ni valise, mais ça à la limite cela ne la tracassait pas plus que cela, elle venait de quitter l’académie sans prévenir pour suivre sa petite amie jusqu’à chez elle. Quant aux stars présentent dans l’appareil et qui glissaient vers elle des regards de curiosité, ça n’avait pas l’air de la troubler de quelque manière que ce soit.

Combien de fois l’appareil s’était poser et avait redécollé ? Lottie n’en savait rien, mais elle avait presque l’impression d’avoir fait le tour du monde deux fois tant ça lui semblait long. La musicienne se retrouva ensuite dans un autre véhicule et en profita pour regarder le paysage, c’était loin de ce qu’elle connaissait en Grande-Bretagne et au Japon, les palmiers, la plage, mais où étaient elles ? Une villa immense, la même que sur les photos que Claire lui avait déjà montrées et son visage montra un certain étonnement, c’était une chose de la voir sur un écran et une autre de la voir en taille réelle. Cette villa était gigantesque et le parc tout autour l’était tout autant, elle se doutait bien que l’actrice était riche, très riche, mais de là à habiter dans un palais, c’était loin de l’appartement de luxe dans lequel elle avait séjourné au Japon durant ces dernières années. A l’intérieur, ça sentait le propre, pas un grain de poussière sur quoi que ce soit, Claire devait définitivement avoir une armée de personnel d’entretien pour toutes les infrastructures. Les jours qui suivirent leur arrivée, Claire la gâta comme un coq en pâte, nouvelles tenue, nouvelle garde-robe au goût de l’actrice et tout les jours, Lottie avait l’impression de découvrir un nouvel endroit dans la villa. Aussi étrange que ça puisse paraître, elle ne voyait quasiment jamais le personnel de maison, elle croisait la gouvernante de temps en temps, mais tout semblait se mettre en place tout seul comme dans une maison hantée. Une théorie qui avait beaucoup fait rire Claire d’ailleurs.

La météo en Californie était plus clémente et agréable que celle du royaume unis à cette période de l’année, aussi, elles s’étaient posées autour de la piscine. Lottie avait déjà pu remarquer une petite différence de teint sur sa peau qui commençait à joliment se colorer d’un bronzage doré. Lottie caressait la peau de Claie non sans avoir une idée derrière la tête et elle laissait ses doigts venir exciter les parties sensibles du corps de l’actrice. Elle murmura à son oreille. La barmaid n’avait pas d’intérêt à venir les déranger.

- La seule qui a le droit de me soulever et de me prendre, c’est toi Claire si tu préfères t’abreuver du cocktail vas-y !

Ce n'était pas comme si d'autres occasions manqueraient, ni comme si Lottie se gênait d'être tactile avec Claire alors qu'elles étaient chez elles et qu'elles se connaissaient depuis plusieurs années. Elle avait dépassé le stade de la timidité depuis longtemps, y en avait il déjà été question ? D'aussi loin qu'elle s'en souvienne, leur première fois avait été dans une salle de massage, et toutes les autres avaient été mémorable, la fois où c'était dans la voiture de Claire en plein voyage et cette fois au bord de sa piscine bien que d'autres pièces au cours de ces deux dernières semaines aient été baptisées.

Divine tentation, là, exposée sur le dos, les poignets retenus avec plus ou moins de force par une seule main de Claire qui la surplombait en laissant la gravité attirer son regard devenu un brasier. La tension sexuelle était forte, la britannique ne se demandait même pas où le haut de son maillot de bain était passé.

Sa relation intime avec l’actrice et propriétaire de cette villa paradisiaque n’était un secret pour aucun membre du personnel dans cet endroit démesuré et encore moins le fait que ses vêtements se retrouvent partout sauf sur le corps de la musicienne. Claire aimait la voir nue et Lottie ne s’en indignait pas, n’étant ni pudique, ni complexée par les formes de son corps, elle avait fini par adopter le nudisme sauf lorsque la situation exigeait qu’elle soit un minimum habillé. Puisqu’elles vivaient dans une villa gigantesque ou personne d’extérieur à la propriété ne pouvait la surprendre dans sa tenue d’Eve, elle n’en voyait pas le problème et c’était plus facile pour garder Claire à proximité.

Quant à l’effet que la boisson glacée faisait à son corps, à voir le regard à la couleur océanique fixé sur elle de l’actrice, elle le voyait de ses propres yeux bleu lagon, sa poitrine parfaitement tendue qui semblait presque la narguer jusqu’à ce que la californienne s’en saisisse à pleine bouche. Lottie l’avait fait exprès de venir la chercher et lui donner des idées, cette simple phrase avait fait presqu’immédiatement réagir l’actrice. Elle était tellement vile de venir la titiller.

La séance de massage improvisé avec pour excuse de mettre de la crème solaire à son amante l’avait déjà suffisamment excitée, elle gigota sous le corps de la rosée, serrant ses cuisses et les faisant glissé l’une contre l’autre, la rougeur venant colorer ses joues.
Le feu dans les yeux de l’être aimé embrasait son corps tout entier ce qui était contradictoire vu le tressaillement et le frisson qui passa dans l’ensemble de sa colonne vertébrale et propagea dans tout son corps le désir comme le feu d’artifice qu’elle avait admiré au festival derrière la baie vitrée de leur chambre d’hôtel et pendant que Claire lui faisait l’amour passionnément. Assurément, une de ses jouissances les plus spectaculaire et le souvenir le plus vivant qu’elle pouvait avoir, rien qu’à y repenser, elle sentait le creux de son fruit devenir particulièrement moite, attendant avec impatience d’être à son tour dégusté.

Dégustée, cette langue qui venait lamper la boisson répandue sur son corps la fit pousser un petit soupir à peine perceptible lorsque les lèvres de celle-ci et sa langue vinrent s’occuper avec avidité d’un de ses seins. S’il y avait une seule chance que ce traitement fasse partie d’une religion, la pianiste était prête à se convertir immédiatement. Elle n’avait connu que l’actrice et pourtant, elle savait que personne d’autre ne lui arriverait à la cheville pour la satisfaire.

Elle ne devait pas être impatiente, surtout que Claire aimait prendre son temps et qu’elle, elle aimait en profiter pour prendre son pied. Lottie avait aussi envie de profiter de la situation et de laisser ses mains caresser et prendre possession des contrées reculées de Claire qui ne demandaient qu'à être découverte et chouchoutées à leur tour. De magnifiques monts et vallée que sa langue et ses doigts prendraient plaisir à parcourir. Ce fut sans crier gare qu'elle attaqua à son tour le poignet qui retenait ses mains, arquant son dos dans une position des plus lascive pour venir en mordiller l'intérieur et la libérer, mais est-ce que Claire allait céder à son stratagème ?
L’entièreté de son corps répondait à l’appel de son désir, ondulant contre celui de la rosée. Un côté d’elle avait envie de prendre le dessus, mais l’autre qui était le plus fort, priait pour continuer d’être embarqué dans ce tourbillon de passion.

S’il y avait des membres du personnel présent à proximité et bien, ils ne verraient rien qu’ils n’avaient déjà vu. Claire et elle avaient baptiser la villa presque en entier et même dans les pièces de vie. D’ailleurs, il n’y avait pas vraiment de règle ici. Lottie n’avait pas été interdite de quoi que ce soit et cette liberté qu’elle avait déjà partiellement goûtée depuis qu’elle connaissait Claire, c’était tellement agréable de pouvoir vivre à son rythme et sans obligation si ce n’était de ne pas abuser de boisson alcoolisée. La barmaid de l’actrice veillait de toute façon à sa consommation comme une maman ourse.

Parfois, elle ressentait encore le besoin de boire et il était difficile de résister quand sa sœur revenait la hanter. Elle pouvait toujours compter sur Claire pour l’aider à tenir le coup même lorsque mentalement, elle n’était qu’une serpillère et depuis un moment, elle allait voir la psychologue de l’académie. Lottie allait mieux, elle reprenait de plus en plus ses esprits dans la vie, elle y reprenait goût et s’appropriait petit à petit de nouvelles victoires. Elle était à nouveau capable de jouer du piano et pouvait s’y adonner même ici puisque Claire possédait aussi une salle de musique avec un piano à queue qui avait d’ailleurs senti la chaire de son derrière fermement pressée dessus lorsque la californienne lui avait fait visiter en semant leurs vêtements sur le chemin.

Revenons au moment présent, la douceur des lèvres s'aventurant sur son corps que l'actrice connaissait par cœur, ses doigts pressés sur ses poignet pendant que la seconde main lui donnait des chaleurs du paradis et que ses poumons avaient du mal à récupérer assez d'air.

- Par pitié Claire, ne t'arrête surtout pas !

Un murmure, un cris du cœur et de l'âme qui transmettait parfaitement le message malgré sa voix rauque, son souffle court qui saccadait sa phrase.