Un zombie [libre]

On était un de ses soirs de semaines où tu n'avais envie de rien, où tu te sentais vide. Simplement vide. Tu étais arrivée dans une des salles de cours après avoir chercher Mila, sans la trouver encore une fois et elle ne répondait plus ni à tes messages ni à tes appels. Tu t'étais assises devant sur un tabouret devant un chevalet qui avait été préparé pour les cours du lendemain.

Tu faisais glisser ton pinceau imbibé de peinture rose pale sur la toile vierge totalement au hasard, le regard perdu dans le vide et ton esprit perdu dans tes pensées.

Au final rien allait. Tu avais bien pensé à appeler Shimizu mais elle avait le droit de passer du bon temps alors tu avais renoncer à lui infliger ton état de zombie. Tu changeais de couleur, optant pour du bleu nuit et l'étala comme la couleur précédente. Toujours sans savoir ni même réellement voir ce que tu traçais.

Il était tard, enfin disons que pour que l'infirmière scolaire reste à cette heure-ci et alors que les couloirs étaient désertiques c'était vraiment que la Taïwanaise n'avait pas mieux à faire. Elle aurait pu retourner dans son appartement et avoir des occupations plus productives, mais sans Shimizu dans les parages ça ne lui disait rien de rentrer dans un appartement qui serait plongé dans le noir et avec personne qui l'attendait pour lui souhaiter la bienvenue.

La grande japonaise avait un entrainement qui se terminerait très tard et ensuite elle irait manger avec les filles de son équipe pour consolider leurs liens, toujours était il qu'Halia, elle, passerait la soirée et la nuit seule à attendre un petit message pour lui dire qu'elle n'allait pas tarder. Voilà ce qui expliquait pourquoi elle abordait encore les couloirs en transportant de grosses caisses de colis de la réserve à l'infirmerie. Une lumière allumée dans une classe la fit s'y arrêter, la concierge folle, Néha avait dû l'oublier après avoir nettoyé la pièce, heureusement qu'elle était là sinon la directrice aurait pété une coche en lui faisant un sermon sur l'écologie et les factures d'électricités.

Elle entra pour chercher l'interrupteur et remarqua une silhouette qu'elle reconnaissait sans soucis même de dos. L'amie de Shimizu, une artiste, Jennie, elle avait l'air encore plus triste qu'elle l'était avec son pinceau qui déposait des traits de peintures sur une toile. Halia hésita un instant avant de finalement aller la déranger. Autant se faire chier à deux c'était plus amusant.

- ça ne te ressemble pas pourtant de faire des heures en plus !

L'infirmière la regarda adossée contre le chambranle de la porte ouverte avec les bras croisé sous sa poitrine et un sourire en coin. La jeune femme voyait presque immédiatement qu'elle n'avait pas l'air dans son assiette puisqu'elle ne l'avait pas encore reluquée des pieds à la tête et puis elle tirait une tête de 36 pieds de long. Halia ne pouvait pas dire qu'elle connaissait très bien la brune aux tatouages sur les joues, mais elle l'avait côtoyée quelquefois et assez pour savoir que ce n'était pas dans son caractère d'être aussi calme et seule.

- T'as l'air aussi triste que la pluie, je peux t'aider ?

Elle était en charge du bien-être des élèves que ce sot pour les bobos physique ou l'état psychologique générale. Halia avait eu des formations sur le sujet, bien que ses études à la base se soit surtout portée sur les blessures physique et les soins à y apporter.

Le bruit de la porte qui s'ouvrait obligea enfin ton regard noisette à se poser sur.. Tien tien tien.. Halia ! Shimizu n'était donc pas avec elle ? Tes yeux se fermèrent un instant et tu reposas ton pinceau sur la palette plein de peinture.

-J'en fais rarement en classe je te l'accorde...

Tu posais tes mains sur ta jupe. Tu n'étais encore retournée dans ta chambre pour te changer ou quoi que ce soit. Tu n'étais même pas aller chercher de quoi reprendre des forces à la cafet' après les cours.
Reposant les yeux sur l'infirmière scolaire, tu souris, dans la mesure du possible tout du moins.

-Je crains malheureusement que non. Et toi ? Tu as encore du travail ? Besoin d'un coup de main ?

L'infirmière la regardait aussi, elle n'avait pas le profil de l'étudiante assidue en cours qui passait des heures après les cours pour travailler ou faire ses devoirs. Elle n'était pas là pour juger ou lui faire la morale, la taïwanaise n'était pas professeure et son rôle se tenait uniquement à soigner les personnes qui en avait besoin. Ces derniers jours, ce n'était pas très palpitant on était venue la voir pour des maux de tête, une entorse du poignet dont la cause était beaucoup trop mystérieuse pour réussir à faire bafouiller la blessée au point qu'Halia n'avait jamais eu de réponse et enfin on était venue la trouver deux fois pour des crampes menstruelles.

- Tu as été plus productive que moi. Aujourd'hui, à part bouger pour aller me chercher mon café soluble à la machine et me promener pour ramener des cartons, je n'ai pas justifié mon traitement salarial !

Un léger a coup de ses fesses rebondies sur l'encadrement de la porte afin de se remettre droite et elle soupira en regardant les caisses en carton qu'elle avait laissé dans le couloir.

- J'aurais parié le contraire pourtant. Je n'avais pas très envie de rentrer ce soir. Donc, je me suis trouvé des cartons à ramener, mais tu me proposes si gentiment que je n'aurais pas le cœur de te refuser de m'aider.

Pour combien de temps Shim allait encore en avoir à son entraînement ? Halia ignorait la réponse, elle savait que sa sportive de compagne travaillait très dur pour combler son retard et prouver aux autres qu'elle pouvait faire partie de l'équipe. Elle déposa un carton pas si léger que cela dans les bras de Jennie et lui souris à croire qu'elle attendait de tomber sur n'importe quelle personne pour la recruter et ne pas suer à la tâche toute seule.

- J'ai envie de manger Thaï ça te tente par hasard ?

Tu te levas pour la rejoindre et sourit, toujours avec une petite mine. Il y avait des journée comme ça où malheureusement, on ne faisait pas toujours ce qu'on voulait ou ce qu'on espérait. Et pour une fois qu'il n'y avait aucunes blessées à l'académie et à l'université ! Ca se fêtait !

-Je peux toujours me blessée maintenant si tu veux. Cela dit, je préférerais d'avantage avoir ton salaire du jour si comme tu le dis j'ai mieux travaillé que toi.

Ce n'est pas parce que ton moral était miné qu'il fallait miner celui des autres. Halia n'avait rien demandé et ni était pour rien à ce qui te tracassait en ce moment. Tu levas un sourcil, parié, à ce point là ?

-Et on peut savoir pourquoi tu parierais là-dessus ? Ca m'intrigue.

L'étudiante sortie de la salle de classe, laissant le soin à l'infirmière d'éteindre derrière toi. Tu n'avais rien rangé mais tu t'en fichais pas mal pour le coup et tu avais tout de même signé ta toile. Juste au cas où et par habitude. Tu pris en main le chariot contenant les caisses de colis et te mis à le tirer vers l'infirmerie.

-Thaï ? Tu haussas les épaules. Pourquoi pas. Mais c'est toi qui paies !

Tu lui tiras la langue. Est-ce que tu étais trop familière avec l'employée ? Peut-être. Mais après tout, tu étais bien sortie avec Néha pendant des années et avais du draguer quelques techniciennes de surfaces et certaines cantinières d'environ ton âge.

Halia pencha sa tête sur le côté en laissant ses belles boucles brunes dégringoler en cascade en regardant Jennie un sourire en coin. Elle espérait que sa phrase était bien une blague et que la petite japonaise n'avait pas de problème d'argent pour lui demander sérieusement une partie de son salaire.

- Désolée, mais même si tu te blesse , il faudrait attendre demain car j'ai officiellement fini ma journée depuis hum.. 30 secondes ! Et j'ai besoin de mon salaire mais si tu deviens assistante infirmière tu en auras un toi aussi, non ? Cela te tente pas ?

Elle lui assena un clin d'œil, elle blaguait également, car en tant que personnel soignant et plus précisément médecin ayant prêté son serment d'Hippocrate, elle avait juré de soigner toute personne qui lui en ferait la demande et sans l'appât du gain.

- Parce que je suis l'infirmière sexy de l'académie et que je peux redonner le sourire à n'importe qui !

Elle éteignit la lampe de la salle et referma la porte en remarquant que Jennie avait prit l'initiative de pousser son chariot plein de caisse. La taïwanaise n'allait pas se plaindre d'être choyée de la sorte et elle l'accompagna jusqu'à l'infirmerie.

- C'est évident que je t'invite ! Je ne vais pas en plus de profiter de tes muscles pour mes cartons te faire payer mon repas.Même si j'ai gagné mon pari, je le vois bien que ta lèvre tremble pour sourire !

Elle était pas le genre d'employée de l'académie à se prendre le choux avec les élèves pour qu'il l'appelle mademoiselle et la vouvoie, elle s'en foutait et même la directrice elle la tutoyait et l'appelait par son prénom. Que Jennie l'appelle Hal' ,même si c'était pas le meilleur surnom de la galaxie parce que ça faisait vieux et gros raté américain qui boit des bière assis sur son canapé à regarder des émissions même pas marrante et à avoir de grosses tâches de ketchup sur son marcel délavé et déjà crasseux, le tout avec une forêt vierge en dessous de chaque bras, Halia s'en fichait autant que de sa première gorgée de lait.

Halia n'avait jamais que quelques années en plus qui la séparait de Jennie et Shimizu et ce n'était même pas une décennie. L'infirmerie était bien rangée et propre, la Taïwanaise avait eu le temps de tout dépoussiérer. Elle entreposa les cartons dans une armoire et prit sa veste et son sac après avoir accroché sa blouse blanche au crochet derrière la porte.

- Merci Jennie pour ton aide, tu vois j'y serais pas arrivée sans toi !

Tu préférais de loin gagner un salaire même s'il était minime pour les efforts et l'assiduité dont tu faisais preuves que des fiançailles avec un homme qui te laissait indifférente et que tu ne connaissais pas vraiment. Car pour l'instant c'était tout ce que tes études te promettaient pour ton avenir. Tu souris en coin, tu t'imaginais difficilement assistante infirmière. Surtout ici. Les rumeurs iraient encore plus de bon train, tu entendais déjà les "Tiens, elle doit se faire l'infirmière pour être là" et les "Tout ça pour se faire plus de meufs.". Enfin.. Ce n'était pas comme ci les on-dit sur toi t'atteignaient plus que ça mais parfois c'était assez désagréable.

-C'est gentil mais non merci. Je vais essayé de faire gaffe du coup, je ne voudrais pas te faire faire des heures supplémentaires.

Tu aurais bien voulu la croire, et pas parce qu'elle était simplement sexy. Juste pour pouvoir soulager ton esprit. Dans des moments pareils, il t'arrivait de te demander si cette vie en valait vraiment la peine sans aller plus loin que cette simple pensée déjà bien sombre. Tu sortis de la pièce, laissant le loisir à Halia d'éteindre et fermer la salle derrière vous.

-Ok, je valide ton argument et tes arguments qui savent donner le sourire.

Tu posas le carton qu'elle t'avait refilé sans aucun remord sur les autres et saisit la poignée du chariot sur lesquels ils étaient disposés pour commencer à le pousser vers l'infirmerie.

-J'ai pas encore sourit ! Tu n'as rien gagné du tout encore ! Tu as un endroit en tête pour ton diné ? Ou il faut demander à google ?

Tu marchais doucement, te forçant à avoir des pensées plus positive et te concentrer sur le moment présent même si tu trainais plus des pieds à cause de ta fatigue mentale.

-Pas besoin de me remercier. Tu aurais réussi mais c'est plus plaisant d'avoir un larbin, je comprends.

Cette fois-ci tu souris, le cédant volontiers la victoire.

Halia regardait Jennie qui broyait du noir et se demandait bien ce qui avait bien pu la mettre dans cet état. Elle ne voulait pas se mêler de ce qui ne la regardait pas et ne le pouvait pas au vue de sa position, mais la japonaise lui était sympathique et son sort lui importait un minimum.

- Je le savais que tu étais une femme assez généreuse pour ne pas me faire faire des heures supplémentaires !

Les ragots sur ses relations allaient bon train dans l'académie et la taïwanaise s'était toujours demandé au final pourquoi tant de personne aimait se mêler ainsi de la vie privée d'une inconnue. Ce serait une star, une légende comme Leela elle aurait pu comprendre un peu que sa vie soit suivie et commentée mais Jennie n'était qu'une jeune adulte encore à l'université. Halia s'en fichait, les filles qui parlaient sur le dos des autres étaient très souvent celles qui étaient jalouses de ne pas recevoir d'attention. L'infirmière avait bien d'autre chat ou chatte à fouetter que pour aller colporter ces idioties sans fondement, elle avait déjà bien asse à faire pour s'occuper du sien et à la limite de celui de Shimizu.

- Tu peux demander à google! J'avais juste envie de manger Thaï mais pas d'adresse!

La brune accompagna sa compagne jusqu'à l'infirmerie avant de la regarder en penchant sa tête sur le côté. Elle ne pouvait pas nié qu'elle aimait qu'on prenne soin d'elle à tout les niveaux et qu'elle ne résistait jamais aux demandent dans ce sens d'une certaine sportive qui la chouchoutait. Halia ne pouvait pas se voiler la face et prétendre être ce genre de femme sans aucune craquelure dans leur masque sociale, elle était consciente de ce qu'elle voulait et de ce qu'elle aimait et elle n'en était pas gênée à outre mesure. Elle s'acceptait telle qu'elle était avec son petit côté capricieux.

- Tu m'as percé à jour on dirait! j'aime avoir de belles jeunes femmes à mes pieds qui prennent mes désirs pour un ordre et entre nous qui n'aimerais pas ?  L'idée est alléchante mais je t'imaginais plutôt femme guerrière insoumise que son contraire !

Elle vint mettre ses cartons par terre pour les ranger le lendemain et enleva ensuite sa blouse blanche qui cachait un décolleté et une mini-jupe et ferma la porte avant d'accompagner Jennie vers leur sortie à moins que ça ne soit l'inverse. L'infirmière passa son bras autour de celui de la japonaise aux tatouages sur les joues. Shim savait à quel point elle avait horreur de  se promener sans avoir quelqu'un à qui se tenir, elle aimait bien ne pas sentir du vide tout autour d'elle et la volleyeuse avait prit l'habitude d'avoir son bras ou sa main en otage.

- Je n'ai pas le sens de l'orientation et je n'aime pas marcher en ayant rien à tenir !

Y avait il des gens qui connaissaient Jennie et qui s'imaginaient de choses qui n'avaient pas raison d'être ? Peut être que Shimizu serait mise au courant que la femme avec qui elle sortait avait tenu le bras de Jennie et l'infirmière ne s'en faisait pas. Elle connaissait assez sa sportive pour savoir qu'elle en rirait à gorge déployée en disant à cette personne fouteuse de merde que sa petite amie pouvait bien faire ce qu'elle voulait et qu'elle ne lui avait pas posé de collier ou implanté de puce de traçage dans la nuque. L'infirmière était en confiance totale.

Généreuse ? Pas vraiment. Tu es plutôt neutre voir même plutôt égoïste. Tellement de faits viennent appuyés ce trait et la liste, bien que longue, serait pliée avec juste 3 mots : Mila, fiancé et père.
Mais on ne crache pas sur un compliment Jennie. Tu te contentas de sourire et de t’appliquer à la tâche que tu as gentiment acceptée.

-Tu n’as pas encore repéré les restau du coin ? Il y en a pas mal en plus. Je demanderais à google dans ce cas.

Après tout, peut-être que l’infirmière ne vivait que pour son travail et Shimizu ? Ce qui te semblait déjà pas mal en fin de compte. Toi tu ne connaissais les restaurants de la ville que parce que tu avais grandit ici, et au vu de l’expansion de la ville, il devait y en avoir beaucoup dont tu ignorais l’existence même si tu sortais encore souvent.

-Femme guerrière et insoumise ?

Tu ne pu t’empêcher de rigoler légèrement. Ce n’était pas l’image que tu avais de toi, ça représentait plutôt ce que tu aimerais être que ce que tu étais réellement. Et ça n’arrangeait pas le cafard que tu avais en ce moment même si sur le moment ça avait de quoi faire sourire.

-Pas vraiment.. En revanche, ça ne m’étonne pas de toi, je t’imagine bien en talon haut surplomber Shim’ avec un fouet dans les mains. Ca ferait un chouette dessin en y pensant…

Tu avais l’incroyable chance de savoir poser les images de ton esprit sur le papier ou partout ailleurs. Tu adorais faire ça plus jeune. Maintenant, tu peignais et croquait plutôt ce que tu devais faire plus que par passion.

Tu ne pus t’empêcher de glisser tes yeux sur la silhouette d’Halia et notamment de ses jambes à peine couverte. Même ta jupe était plus longue. C’était une belle femme, c’était indéniable.

-Tu n’as pas à te justifier, ça ne me dérange pas.

Ce n’était qu’un bras de tenu, il n’y avait rien de sexuel dans un geste pareil et celles qui pourraient le penser étaient bien sottes. Et puis Shimizu ne dirait rien pour si peu. Quant à Mila.. De toute façon, tu ne la voyais pas en ce moment. C’est bien que qui te mettait dans cet état semi-dépressif de toute façon.

Tu sortis ton téléphone de ton bras libre et chercha un restaurant Thaïlandais pas très loin de l'université. Tu n'eus aucun mal à en trouver un.

-Celui-ci est plutôt bien noté et la carte plutôt fournie, qu'est-ce que tu en penses ?

Tu lui tendis le téléphone pour qu'elle y jette un oeil, après tout, c'était elle qui était d'origine Thaï. Toi tu n'y connaissais rien alors ça t'était difficile de juger.

Ce n’était pas qu’elle n’avait pas repéré les restaus du coin, c’était que l’infirmière en avait tellement visité par flemme de se faire à manger qu’elle ne savait plus qui, quoi et où ? Enfin depuis qu’elle avait Shim dans sa vie et dans son lit, la question ne se posait pas, elle avait la chance d’avoir un vrai cordon bleu japonais qui lui faisait de bons petits plats sans qu’elle n’ait à lui demander et parfois, c’était l’infirmière qui se mettait derrière les fourneaux pour préparer des spécialités de chez elle.

- Si ! J’en connais quelques-uns mais je n’ai ni le sens de l’orientation pour t’y emmener, ni la mémoire des noms ! Google pourra palier facilement en te proposant une floppée d’entre eux sans que je fasse l’exercice périlleux d’écorcher leur nom

Si un léger rire suite à la répétition interrogative des idées qu’Halia venait de lui mettre en tête, l’infirmière voyait bien que dernière ce masque qui essayait de sourire et de paraître fort se cachait un mal-être. Alors comme cela, la petite peintre japonaise se faisait des scènes mentales de ce que pouvait être les soirées torrides qu’elle passait avec la sportive ? Halia s’approcha en lui souriant avec de venir appuyer sur le bout du nez de la japonaise pour lui répondre.

- Si tu veux en avoir le cœur net, tu n’as qu’à venir participer à l’une de nos séances intimes, je suis certaine que Shim n’y verra aucun inconvénient et tu pourras au moins nous croquer en rendant hommage à nos corps et assouvir ta curiosité.

Jennie avait de drôles d’idées les concernant, surtout qu’en réalité c’était plutôt l’inverse. Si Halia maîtrisait le jeu, elle adorait que Shim le mène et la surplombe.

Le regard de Jennie, la taïwanaise l’avait bien senti et est-ce que ça la dérangeait ? Pas du tout, en travaillant ici, elle avait l’habitude qu’on la déshabille du regard et ne se gênait pas pour entretenir cela. C’était un peu du fan service et puis, elle était fière de son corps alors pourquoi le cacher. Surtout que d’autres professeures avaient bien moins qu’elle sur le corps, notamment une certaine chanteuse brésilienne.

Si prendre son bras ne dérangeait pas l’intéressée, l’infirmière n’avait de toute façon pas l’intention de la lâcher. Elle se sentait mieux proche des gens et puis les rumeurs ça n’état jamais fondé totalement sur du vrai. Le téléphone sous le nez, la jeune médecin regarda les avis et le menu, elle aimait manger thaïlandais même si elle était taïwanaise et que de ce fait les saveurs de la nourriture n’étaient pas pareil. C’était un peu comme les gens qui disait que chinois et japonais c’était pareil et qui donnait l’envie de les baffer de leur ignorance.

- Je te suis dans ce cas ! Petite Jennie, tu aimes les mets épicés ? J’ai des cachets pour l’acidité gastrique si tu en a besoin.

En Thaïlande, les sauces étaient régulièrement agrémentées d’ail, de citron et de piment, autant lui demander avant que la pauvre ne finisse en dragon cracheur de feu et ne fasse un spectacle de rue en criant après de l’eau. Halia avait toujours une petite trousse de pharmacie et de secours sur elle.

Google était ton ami comme on disait. Tu souris en imaginant Halia essayer de parler Thaïlandais et en pensant que tu ne ferais surement pas mieux ! Tu n'avais aucune idée de comment pouvait bien s'interpréter ces symboles !

-Bien bien, je vais regarder.

Est-ce que tu aimerais rejoindre les deux femmes ? Dans d'autre circonstances peut-être que oui mais le fait d'être tombée amoureuse de Mila et son état mental actuel ne lui permettait même pas d'en apprécier l'idée.

-Sans façon. Si j'avais été photographe je t'aurais proposer un shooting puisque l'idée semble te plaire malheureusement je ne réussis que 4 photos sur 10.

Lui tendant le téléphone en marchant avec la belle infirmière à ton bras, tu attendis son verdict en repensant au fait qu'elle n'était non pas Thaïlandaise mais Taïwanaise. Heureusement que tu n'avais pas dit cette énorme erreur mais dans les fait, si elle voulait manger Thaï c'est qu'elle appréciait ça et que donc, elle connaissait quand même mieux les plats proposés que toi.

-Nous avons le wasabi et d'autres épices relevées donc ça ira ! Merci Halia.

Tu jetas un nouveau coup d'oeil à sa tenue.

-Tu veux peut-être d'abord passer chez toi pour te changer ?

Te concernant, sortir en uniforme ne te gênait pas particulièrement même si ça attirait les regards dû à la notoriété de l'école.

L'infirmière ne s'attendait pas à une telle réponse et esquissa un sourire en écoutant les propos de Jennie qui était absorbée par sa recherche google. Elle n'était donc pas une photographe très douée et n'excellait qu'en dessin.

- Tu sais les photographes célèbres n'ont qu'une seule photos parmi tant d'autres qui sont réussies et qui valent le coup d'être exposées ! Donc 4/10 c'est une bonne moyenne ! Mais je comprends ton refus !

Le wasabi n'était pas ce qui piquait le plus d'après Halia, mais en revanche certains piments envoyaient du lourd et pouvaient même envoyer dans la tombe. Il ne fallait as être très intelligent pour avaler une chips qui était parsemée du piment le plus fort de la planète en une seule bouchée. L'infirmière n'aurait pas osé tenté ce challenge et cela même si manger pimenter ne l'effrayait pas.

- pourquoi tu veux que je me change ? Tu as honte de moi dans cette tenue ?

Halia était habillée avec une robe courte qui dévoilait ses jambes jusqu'aux cuisses et assortie avec un décolleté qui n'avait rien de religieux, c'était son style. L'étudiante ne voulait peut-être pas qu'elle se promène à son bras avec une tenue sexy ? Elle qui pensait que Jennie ne s'embarrassait pas de tels préjugés.