SUZUME TAKAHARA - VALIDÉE

Histoire :
" Va t'en ! Sors de cette maison ! Je ne veux plus te voir ! "
"Et bien tu ne me verras plus !"

Suzume claqua la porte d'entrée de l'appartement qu'elle partageait avec sa mère et son énième beau-père avec les larmes aux yeux et pratiquement rien d'autre que ses vêtements, ses chaussures et un sac à dos qui ne contenait pas énormément plus. C'était au printemps, la pluie chassait les pétales de cerisiers japonais jusque dans les bouches d'égouts et la jeune femme marchait d'un pas décidé vers l'arrêt de bus le plus proche.

Où se rendre ? La plupart de ses amies restantes vivaient encore chez leurs parents et aucun n'accepteraient de la loger. De la famille ? Suzume n'avait plus de grands-parents depuis longtemps, ni oncle, ni tante. Quant à son père, il avait refait sa vie depuis longtemps et oublié qu'il avait une fille depuis plus de 17 ans. Retourner chez sa mère et continuer de se faire humilier par elle et son quatrième mari ? Jamais de la vie !

Comment sa vie avait elle pu être un désastre pareil ? Elle était une enfant voulue, née d'un beau mariage d'un jeune couple amoureux. Son papa travaillait dans une usine de condiment alimentaire et sa mère s'occupait d'elle et de sa maison. Tout avait basculé ! La faute à qui ? L'usine de son père avait fermé quant elle avait 1 an, il n'arrivait plus à retrouver du travail. Les factures s'entassaient et les tensions aussi, ses parents se disputaient. Son père trouvait refuge dans l'alcool et dépensait le moindre sous pour étancher son désespoir dans son vice. Lui aussi, fut mit à la porte par sa mère.

Suzume entra à la maternelle et ne comprit pas tout de suite pourquoi les autres mères pointaient la sienne du doigt. Un nouveau papa arriva resta trois ans et puis trouva maîtresse et divorça. Sa mère renvoya la faute sur sa fille, aucun homme ne voulait prendre une femme avec un boulet à son pied. La fillette entra dans le club d'athlétisme de son école primaire, elle gagna quelques compétitions auxquelles sa mère n'assistait pas. En milieu de primaire, elle trouva un troisième mari épousé avec autant de rapidité avec laquelle on chope une grippe.

Suzume s'entendait bien avec celui-ci, mais il s'en alla comme il était venu dans les six premiers mois du mariage avec sa mère. Quelle travaille sa mère faisait elle pour subvenir à leur besoin ? Un travail nocturne puisqu'elle rentrait aux petites heures du matin , prenait un comprimé pour la tête avant de s'effondrer dans son lit jusqu'à la nuit tombée et jetait à la poubelle les repas cuisinés par sa fille.

Mère et fille ne se voyaient plus, ne se parlaient plus, chacune faisait sa vie en ignorant l'autre et il valait mieux que ça continue ainsi. Lorsque sa mère se rendait compte qu'elle avait une fille, elle lui promettait d'assister à ses courses, d'être une bonne mère et oubliait dans la soirée sa résolution. Suzume était vraiment une athlète prometteuse, ses professeures le lui disaient, ses amies d'école également, son professeur de sport la voyait bien athlète de haut niveau avec une bourse à l'université.

Ce qui avait tout fait foiré cette fois-ci ? La quatrième papa que sa mère ramena à la maison une nuit alors que Suzume avait 16 ans. Elle avait malheureusement tout entendu de ce que cet homme était capable de faire à cause des murs en papiers de l'appartement qu'elles habitaient. Le lendemain, c'est en rasant les murs pour aller à l'école qu'elle fit la connaissance de ce porc en slip. Dès le premier regard qui lui jeta, elle ne se sentit pas à l'aise avec cet homme.

Sa mère était amoureuse et il emménagea à l'appartement les jours qui suivirent leur rencontre. Suzume le trouvait suspect, il travaillait pour un organisme sans donner plus de détail, portait des tatouages sur le corps qui ne trompait pas. Lorsque sa mère dormait toute sa journée, l'adolescente se retrouvait seule avec lui. Elle s'était arrangée pour allonger ses séances d'entrainements au club, rendre visite à des amies voir se faire inviter pour dormir. Hélas, elle n'avait pas le choix lorsqu'aucune de ses sauveuses ne pouvaient la recevoir, elle devait se résoudre à retrouver le climat familial malaisant.

Un soir, elle retrouva même son beau-père dans sa chambre avec une de ses petites culottes sous le nez. Elle essaya d'en parler à sa mère dès qu'elle pu être seule et celle-ci paru choquée, mais défendit son mari en répétant à plusieurs reprise que Suzume était une menteuse, qu'elle avait tout inventé parce qu'elle détestait son beau-père. Ce n'est pas auprès de sa mère qu'elle trouverait du soutien, alors elle apposa un verrou à sa porte de chambre.


Plusieurs fois, elle restait éveillée en voyant l'ombre des jambes de son beau-père passer sous le jour de sa porte, entendre sa respiration. Qui viendrait à son secours ? Les voisins, sa mère avait une tellement mauvaise relation avec eux qu'ils prenaient Suzume pour une mauvaise graine. Quant à ses amies, la plupart vivaient encore dans un monde de bisounours alors que l'adolescente, elle, était en enfer.

Suzume se tourna vers son professeure qui gérait aussi le club d'athlétisme, ce fut le seul à lui apporter son soutien et à la rassurer. Il allait la sauver, l'aider, la sortir de là. Ou pas ! Le lendemain, Suzume se retrouva dans le bureau du directeur avec le professeur, sa mère et son beau-père. Ils la firent passer pour une adolescente à problème, menteuse en prime qui avait besoin d'inventer ces histoires pour se sentir valorisée. Elle fut forcée de présenter ses excuses et dès le lendemain, cela avait fait le tour du lycée. Sa crédibilité en avait prit un coup, elle était vue comme une menteuse par tout le monde.

La relation avec sa mère s'était dégradé au point que celle-ci ne lui adresse même plus la parole. Une nuit alors que l'appartement était vide , car sa mère était au travail et son beau-père parti, elle en profita pour aller prendre sa douche en verrouillant la porte. Elle était nue sous la douche lorsque la serrure de la porte sauta et que son beau-père entra pour la plaquer contre la parois du mur et l'embrasser de force. Suzume lui mordit la langue et cria aussi fort qu'elle le pouvait au secours, il finit par la pousser à terre et s'en aller.

Finalement, le lendemain, elle fut mise à la porte par sa mère. Le beau-père avait été lui raconté que c'était Suzume qui s'était jeté sur lui. Ele avait prit cela comme une occasion pour se sauver de cet enfer et elle était partie, seule. Elle n'avait pas de diplôme, pas d'argent, pas de bourse, sa seule chance c'était de s'établir ailleurs.

Le printemps laissa place à l'été qui lui laissa place à l'automne et enfin à l'hiver. Elle n'avait eu aucune nouvelle de sa mère ou de son beau-père, ni de personne d'autre. Elle vivait du peu d'argent qu'elle arrivait à récupérer, hors de question de se rendre dans un organisme social ou pour les sans-abris, elle n'était pas majeure et ils l'auraient renvoyé chez sa mère et son beau-père.

En matière de nourriture, elle avait eu la chance de pouvoir vite repérer les heures où les magasins et restaurants jetaient leur produits de date limite et récupérer ainsi ce qui pouvait encore l'être. Pour ce qui était de l'hygiène, elle se servait des gares ou des aéroports pour prendre sa douche dans des locaux prévu à cet effet.

Au gré de ses pérégrinations, elle atterrit dans une ville ou se tenait deux grandes académie. En plein essor, cette ville devait bien rechercher des travailleurs. Suzume allait tenter sa chance ici, ce serait toujours mieux qu'ailleurs. Elle enviait les étudiantes, elles avaient de la chance de pouvoir aller à l'école et d'apprendre.





Caractère : Sous des dehors calmes, Suzume   est nerveuse, combative, complexe et indéfinissable au premier abord. C'est une femme originale chez qui la cérébralité domine, et qui incline vers l'intellectualité. Elle est curieuse de tout, critique et possède un esprit qui lui donne un humour plus ou moins grinçant. Souvent marginale, elle peut paraître inadaptée, bizarre ou excentrique. Elle recherche  la stabilité, le confort et la sécurité qui rassurent sa nature inquiète, bien qu'elle soit paradoxalement ennemie de la routine.

Elle n'est pas très bavarde et a énormément de mal à dire aux gens ce qu'elle pense par peur d'être à nouveau rejetée.

Elle oscille entre un côté cigale et un côté fourmi. elle s'engouffrera dans sa voie de prédilection avec une détermination à toute épreuve, si toutefois on lui en donne l'occasion. Sentimentalement, rien n'est simple chez cet être énigmatique et secret qui déconcerte. S'il lui arrive d'apparaître légère, badine ou superficielle, il peut paraître déroutant de la trouver, quelque temps plus tard, grave, sérieuse et profonde.

C'est une personne très honnête et jamais elle ne s'abaisserait à voler de l'argent ou à escroquer qui que ce soit. Malgré sa situation alarmante, elle ne mendie pas. Le peu qu'elle a, elle le doit au travail qu'elle fournit. Elle est assez débrouillarde et comprend très vite ce que ses supérieures attendent d'elle, elle n'est pas douée en tout, mais elle est assez adroite de ses mains et ferait quelqu'un de doué pour tout les petits travaux manuels.

Elle est ingénieuse, car elle trouve assez vite une solution à ce qui pourrait être un problème. Elle trouve régulièrement une seconde vie aux objets dont les gens se débarrassent et s'en sert pour des utilités toutes autres que celles à quoi ils sont sensé servir au départ.

Quand une situation la dérange, elle se met en colère d'abord et réfléchit ensuite. Elle est assez introvertie et a tendance à rester en retrait pour se protéger, mais elle déteste l'injustice et se pose souvent en justicière en se mêlant de ce qui ne la regarde pas pour les causes qu'elle défend.




Physique : Elle a de long cheveux qu'elle a teint en couleur auburn de façon à n'éveiller aucun soupçon, ses yeux sont brun. Elle n'est ni très grande, ni trop petite et se situe donc dans une taille moyenne. Elle est maigre et frêle à cause du fait qu'elle ne mange pas tout les jours comme elle le devrait, elle court régulièrement pour échapper à des animaux ou à des gens qui l'auraient prise en course, elle est donc restée relativement musclée et tonique malgré sa situation.

Elle alterne entre deux tenues, une qu'elle tient spécialement pour quand elle travaille et qu'elle essaie de garder bien propre pour n'éveiller les soupçons de personne et la seconde qui la fait passer inaperçue et qui est de nuance sombre. Elle a toujours eu une bonne vue et ne porte donc pas de lunettes. Elle n'a pas de cicatrices qui la défigure. Comme tout le monde, elle a des grains de beauté disséminé sur l'ensemble de son corps, mais pas de tâches de rousseur. Elle a une tâche de naissance dans le milieu du dos, mais elle n'y a jamais fait attention. Suzume n'a pas de piercings, ce sont des simples clips, ni de tatouages.




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