Les Premiers Pas Amoureux de Sara et Aiko (Aiko)

Aiko avait eu du mal à rester concentré durant son entraînement. Ses pensées n’arrêtaient pas de divaguer et de la faire rêvasser à la soirée qui l’attendait en compagnie de Sara. Elle resta la tête dans les nuages même après s’être changée au vestiaire, ce qui lui valait les taquineries de ses consœurs. Leur coach leur fit un nouveau discours pour les motiver pour la compétition qui les attendait quelques jours plus tard.

« Je sais que c’est la saint valentin, mais pas de galipette avant la compète ! »

Le commentaire avait eu pour effet de faire ricaner certaine et rougir d’autre. Aiko sortit de sa rêverie à ce moment et ses coéquipières la taquinèrent à nouveau. Elle leur tira la langue avant de quitter les vestiaires et le stade. Elle croisa le regard familier de celle qui faisait s’affoler son cœur et répondit à son geste, avant qu’une de ses camarades ne passe un bras sur ses épaules en riant.

« Bonne soirée Tsukino-san et n’oublie pas les conseils de la coach si tu veux être performante Lundi ! »

Aiko leva les yeux au ciel et dégagea gentiment le bras de ses épaules avant de s’éloigner pour rejoindre Sara. Son visage s’illumina d’un sourire radieux quand elle arriva à la hauteur de sa petite amie.

« Ohayo Adana-chan ! »

En entendant le commentaire da la cavalière, Aiko reposa le regard sur ses coéquipières qui s’éloignaient au loin. Elle reporta ensuite son attention sur la belle Allemande et lui accorda un doux sourire. Elle se rapprocha davantage pour venir passer ses mains sur ses hanches et l’attirer à elle.

« Bien sûr que non, je n’ai pas honte, au contraire. C’était pour t’éviter un détour que je t’ai proposé qu’on se retrouve en chemin. Je suis contente que tu sois là. »

Une de ses mains se détacha de la hanche de Sara pour venir se déposer délicatement sur sa joue. Elle approcha son visage du sien et attendit d’avoir le consentement de la cavalière avant de déposer ses lèvres sur les siennes avec tendresse.

« Joyeuse Saint Valentin à toi aussi. »

Aiko sourit au compliment de la cavalière et déposa un autre baiser, plus léger et sur sa joue cette fois, avant de se décoller d’elle et de prendre sa main dans la sienne. Elle lui fit faire un tour sur elle-même, l’observant de bas en haut avec un sourire chaleureux et les yeux pétillants.

« Magnifique vous dites ? Vous ne vous êtes pas vu mademoiselle, vous êtes resplendissante. Je fais tache à côté de toi. »

Elle avait tout de même fait un effort, avait enfilé un pantalon cargo vert, un crop-top blanc à manche longue, mais dévoilant ses épaules et son ventre. Elle portait sa veste de bûcheron carreautée rouge et noir, qui lui permettait de rester au chaud malgré tout. Ses cheveux toutefois toujours coiffés de la même façon.

« C’était difficile de rester concentrée en te sachant dans les gradins, je mourrais d’envie de te rejoindre. Mais ça s’est bien passé, je suis constante dans mes temps je suis contente. Je t’avoue que j’avais hâte que l’entraînement finisse, j’ai besoin de me changer les idées, je suis assez stressée pour lundi. »

L’athlète entraîna la cavalière hors du stade, une main glissée dans la sienne, la seconde tenant son sac suspendu à son épaule. La météo était agréable pour la saison, Aiko était contente que ce soit le cas. Elles allaient pouvoir profiter de l’extérieur.

« J’espère bien que tu seras là ! Tu peux compter sur ma présence aussi pour samedi et dimanche. Je serais au premier rang pour vous encourager Fantaisie et toi. Natsuki a même proposé de faire des banderoles. »

D’ailleurs, elles allaient devoir trouver un moment pour les réaliser avant samedi. Elle mit cette pensée dans un coin de sa tête, préférant rester concentrée sur le moment présent et profiter de cette journée spéciale en compagnie de Sara.

« Il faut que je fasse un crochet par ma chambre pour déposer mon sac et après je serais toute à toi. »

« Difficile d’être discrète avec une telle chevelure. »

Elle enroula son doigt dans une des mèches de l’Allemande en lui faisant un sourire espiègle. Aiko prit ensuite le temps de marcher lentement, elle voulait profiter pleinement de cette journée sans se presser. Malgré ses rougeurs aux joues, elle réussit à garder son calme face aux allusions de la cavalière, il lui fallut pourtant une pause avant de reprendre.

« Il y aura du monde venant de l’extérieur aussi. J’ai tout de même étudié chacune des participantes. C’est vrai que je me situe plutôt bien, mais il y a deux filles que je redoute, j’ai l’impression qu’elles se retiennent et qu’elles sont capables d’être beaucoup plus rapide que ce qu’elles montrent. Enfin… on verra bien. »

Elle n’avait pas envie d’y penser pour le moment. Elle voulait se concentrer uniquement sur Sara. Elles étaient toutes les deux occupées avec leur entraînement respectif et même si elles se voyaient régulièrement, elles étaient toutes les deux souvent trop fatiguées pour sortir ou veiller tard pour aller voir les étoiles.

« Et toi, comment te sens-tu ? »

La cavalière avait l’air de bien gérer le stress, comme si elle n’en avait pas. Mais peut-être que ce n’était qu’une façade. Aiko ne savait pas trop, elle arrivait à la saisir la plupart du temps. Sara faisait part d’une grande détermination et rien ne semblait pouvoir l’ébranler en ce qui concernait l’équitation. Aiko l’admirait pour ça, elle aimerait avoir autant de self-control que sa petite-amie.

« Je fais vite. »

L’Athlète lâcha la main de Sara et fila au pas de course jusqu’à sa chambre, elle ouvrit la porte et jeta son sac à l’intérieur, avant de refermer la porte et repartir. Elle salua les quelques personnes qu’elle croisa et coupa court à une discussion que voulait entamer une fille du programme en art martial, si sa mémoire était bonne. Elle retrouva sa valentine et lia à nouveau leur main ensemble.

« Humm, qu’est ce que tu aimerais faire ? J’ai des choses secrètes de prévues, mais on peut ajouter tes idées, j’ai des parties improvisées dans mon programme. Mais je me suis dit qu’on pouvait commencer par aller manger quelque part de sympa, c’est moi qui régale. La surprise viendra plus tard, mais tu peux essayer de deviner. »